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Slim Khalbous : Nouvelles mesures de financement de l'encadrement des PFE
14/12/2017 | 10:51
4 min
Slim Khalbous : Nouvelles mesures de financement de l'encadrement des PFE

Slim Khalbous, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a été l’invité d’Expresso de Wassim Ben Larbi sur Express FM, aujourd’hui jeudi le 14 décembre 2017. Lors de son passage à l’émission, le ministre a souligné qu’une nouvelle loi publique s’appliquant sur tous les établissements de l’enseignement supérieur vient d’être promulguée.

 

En effet, il s’agit d’une nouvelle loi qui incite les professeurs encadrant les projets de fin d’études à encadrer plus d’étudiants et ce en instaurant une procédure de paiement des encadrants. Cette loi vient combler le vide juridique de la loi de 2008 qui s’est uniquement intéressée au financement des masters de recherche sans englober les PFE et les masters professionnels.

« L’encadrant est, par la description de tâche, appelé à encadrer 2 PFE par an outre les heures d’enseignement. Autrement dit, la rétribution de l’encadrement de ces 2 PFE est automatiquement incluse dans son salaire. Au-delà de ce nombre, il sera payé pour chaque PFE supplémentaire encadré », affirme le ministre.

 

Cependant, M. Khalbous a indiqué que 80% des établissements de l’enseignement supérieur ne seront pas concernés par cette loi dans la pratique car le principe de gratuité ne pourra pas s’y appliquer.

« En effet, la gratuité de l’encadrement dépend du nombre des étudiants, si on calcule le ratio du nombre des enseignants divisé par le nombre des diplômés de l’année et on trouve que c’est égal à 2, on ne peut pas exercer cette gratuité car la moyenne devient deux étudiants par enseignant et même si le professeur voudrait encadrer plus d’étudiants, cela ne sera pas possible car le nombre d’étudiants n’est simplement pas suffisant. De ce fait, cet enseignant serait payé à partir du 1er PFE qui l’encadre » ajoute Slim Khalbous.

L’invité d’Expresso a, par ailleurs, affirmé que par cette nouvelle loi, la situation financière de tous les enseignants  sera réglée, ils seront rémunérés pour l’encadrement et les heures supplémentaires. Les arriérés avant la promulgation de cette loi, leur seront également payés.

 

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de Recherche scientifique est par la suite, revenu sur sa dernière visite au Maroc avec une délégation composée de 20 directeurs généraux des ministères et des directeurs des universités. Il a souligné que l’accord bilatéral entre la Tunisie et le Maroc dans le secteur de l’enseignement supérieur a été invalide depuis 2013, ce qui a engendré la baisse des échanges d’étudiants, des professeurs et des projets communs de recherche.

En vue de relancer les liens de coopération bilatérale dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche, un accord entre les deux ministères tunisien et marocain a été signé, un deuxième accord a également été signé entre les directeurs des universités.

« Parmi les projets les plus importants, on compte le programme Ibn Khaldoun qui consiste en un programme d’échange d’étudiants tout comme Erasmus avec les pays de l’Europe. Ce programme créera une dynamique entre la Tunisie et le Maroc, surtout qu’il englobera également l’échange des enseignants et des administratifs dans le cadre d’une gouvernance rationnelle » indique le ministre.

« Un deuxième programme de jumelage entre l’université tunisienne et l’université marocaine sera également implanté, et ce dans l’objectif d’acquérir plus d’allocutions européennes destinées à la recherche scientifique» ajoute -t-il.

 

M.Khalbous a en outre, affirmé qu’une visite en Algérie est prévue la semaine prochaine pendant laquelle la même démarche sera suivie, et qu’un calendrier d’application a été mis en place. En effet, des rencontres périodiques seront organisées chaque année en Tunisie et au Maroc afin de faire un état des lieux de l’avancement de ces différents projets.

Il a également été question de l’événement qui a commencé hier mercredi le 13 décembre 2017 et se poursuit aujourd’hui jeudi au siège de l’UTICA. Cet événement qui s’intitule les journées Nationales de Valorisation de la Recherche est organisé par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique en collaboration avec l’UTICA et plusieurs entreprises et centres de recherche.

Ce sera une occasion de montrer la convergence entre l’université et l’environnement économique et montrer également les différents success stories notamment les brevets effectués entre des entreprises et des laboratoires et les nouveaux process et technologies qui ont été implémentés par le partenariat entre les universités et les entreprises.

Ces journées seront un lieu d’échange entre le milieu de la recherche et le tissu socio-économique et les résultats valorisables de la recherche les plus pertinents seront exposés. Ces résultats sont d’ailleurs capables d’apporter des solutions innovantes pour le développement de l’économie du pays dans tous les domaines conduisant ainsi à des produits de haute valeur ajoutés.

Une série de conférences sera organisée pour l’occasion et plus de 50 stands de laboratoires et de différentes entreprises exposeront les fruits de leur collaboration afin de montrer que le chercheur n’est pas uniquement un théoricien mais il peut aussi appliquer ses compétences dans la pratique.

 

B.L

 

14/12/2017 | 10:51
4 min
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Commentaires (4)

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Pauvres de nous
| 15-12-2017 09:57
« Un deuxième programme de jumelage entre l'université tunisienne et l'université marocaine sera également implanté, et ce dans l'objectif d'acquérir plus d'allocutions européennes destinées à la recherche scientifique» ajoute -t-il.

raa
| 14-12-2017 23:02
les enseignants contractuels n'ont pas été payé depuis trois ans. Trouvez une solution

DHEJ
| 14-12-2017 20:04
Et quelles sont les heures régulières???

Le chef de mission du FMI n'en sait rien.

Predator
| 14-12-2017 11:22
Ces gens là, désormais, ils sont comme des machines. Ils ont toujours besoin de carburant pour fonctionner.
Heureusement que le ministre est là pour s'en apercevoir. Nos diplômes deviendront ainsi un peu plus vendables!?