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Slim Feriani : Nous traitons 100 dossiers de financement par mois à la BFPME
18/07/2017 | 11:53
2 min
Slim Feriani : Nous traitons 100 dossiers de financement par mois à la BFPME

Six mois après qu’il ait été nommé à la tête de la BFPME, Slim Feriani est intervenu ce matin du mardi 18 juillet 2017 sur Express FM dans l’émission présentée par Wassim Ben Larbi pour faire le bilan de ses six premiers mois à la tête de l’institution et de ses ambitions comme étant l’un des principaux financeurs de PME tunisiennes.

 

M. Feriani a déclaré : « Lorsque je suis arrivé à la BFPME, beaucoup de dossiers m’attendaient. Nous traitons actuellement 100 dossiers par mois. Seuls 20 à 25% de ses dossiers reçoivent une réponse positive et donc un financement. Les projets que nous soutenons sont des projets d’extension, qui démarrent ou bien encore des entreprises en difficulté. Nous avons aussi un programme qui s’appelle « fonds de soutien aux PME », car l’un de nos objectifs est de sauver l’emploi ».

 

Le PDG de la BFPME a également expliqué que les financements libérés par la banque débutent à partir de 100 mille dinars et peuvent atteindre les 10 à 15 millions de dinars. « Il faut savoir que jusqu’à 15 MD, le projet est considéré comme petit, vu la dévaluation du dinar » a souligné le PDG de la banque, avant d’ajouter que la banque préfère aujourd’hui financer des gens qui ont de l’expérience dans le domaine dans lequel ils s’investissent. « Il faut aussi qu’ils aient un minimum de capital pour qu’ils sachent ce qu’est prendre un risque. Il faut qu’ils aient au minimum, 10% de la valeur du projet » a-t-il dit.

« D’après notre expérience, les projets qui ne fonctionnent pas, sont ceux de personnes qui n’ont pas d’expérience mais aussi qui n’ont pas de fonds propres. Ceux qui généralement fonctionnent en revanche, sont des projets d’extension » ajoute-t-il.

 

Slim Feriani a aussi relevé que la BFPME, finance aujourd’hui, tous types de projets, sauf ceux liés à la promotion immobilière et à la construction d’hôtels et de structures touristiques. Il a en outre expliqué que la banque a accusé beaucoup de pertes ces 12 dernières années pour des crédits qui sont restés impayés. « Ces créances s’élèvent à des dizaines de millions de dinars ! » a-t-il rétorqué.

Pour conclure, le PDG de la banque a déclaré : « En Tunisie, il y a 19 mille petites entreprises, nous avons financé plus de 1600 projets dans les 12 dernières années et le ticket d’entrée minimum est de 150 mille dinars. Si nous voulons renforcer les PME tunisiennes il faut appuyer en financements la BFPME ».

 

S.A

 

 

18/07/2017 | 11:53
2 min
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Commentaires (2)

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Activités de la BFPME
| 19-07-2017 16:49
Dans cet interview, le PDG de la BFPME n'a pas dit que la BFPME a changé de vocation et ne va financer que des crédits d'extension. Il a dit que la banque (BFPME) finance trois choses: (1) les crédits de création d'entreprises (des start-up); (2) des crédits d'extension; et (3) des crédits pour aider les PME en difficultés (et par conséquent éviter la perte d'emplois si elle ferment suite a l'aggravation de leur difficultés). Cependant, vu le nombre record d'échec des start-up durant les 12 ans de son activité, résultant dans la perte de la majorité de son capital de 100 millions de dinars, aujourd'hui la BFPME se trouve dans l'obligation de réduire un peu ses risques et ses pertes continues (de dizaines et dizaines de millions de dinars) en donnant un peu plus de crédits d'extension qu'avant: donc au lieu de 80% en crédits de création et 20% de crédits d'extension durant les 12 dernières années, il serait plus prudent, et pour que la banque survive (ayant perdu la majorité de son capital dans des start-up qui ont fermé et renvoyé leur employés), de par exemple faire 30-40% en crédits d'extension et 60-70% en crédits de création (par conséquent jouant toujours un rôle primordial pour la création de start-up et d'emplois, surtout dans les régions "défavorisées"). Le financement des PME en difficulté est quelque chose de "temporaire" et existe grâce au Fonds de Soutien des PME (d'environs 100 millions de dinars) qui est complètement engagé pour des centaines d'entreprises qui ont bénéficié de restructuration et d'une "deuxième chance" (leur permettant de rester en activité, de garder les emplois, recruter plus de personnes etc, et aider l'économie Tunisienne y compris a travers l'exportation etc).

watani
| 18-07-2017 21:51
Rappelons que la BFPME a été créée par des fonds de l'Etat ayant pour objectif le financement des projets de création difficile à accéder aux banques commerciales car celles-ci demandent des garanties. La BFPME se suffit pour les garanties de la SORUGAR. Aujourd'hui, la BFPME dérape et devient comme une banque commerciale qui finance des projets d'extension au lieu des créations. Ces projets d'extension sont déjà en activité et ne présentent pas beaucoup de risques puisque le bilan est un bon indicateur pour la fiabilité de l'entreprise. La BFPME change donc de vocation puisqu'elle ne finance plus de projets de création et ce sont ces projets qui créent de l'emploi. Dommage que cette banque n'accompagne plus la politique du gouvernement en matière de création d' entreprises et donc d'emplis. Faut-il la rappeler à l'ordre ?