Le ministre des Finances, Slim Chaker s’est exprimé sur les ondes de Jawhara Fm ce lundi 23 mai 2016 pour parler de la réforme de l’administration douanière tunisienne que l’Etat et le gouvernement avaient entamés en septembre 2015 lors d’un conseil des ministres.
La réforme en question suit un plan quinquennal et la somme de 500 millions de dinars a été débloquée pour permettre à la douane d’acheter des équipements tels que : nouvelles armes, nouveaux costumes avec des protections renforcées, scanner sur les passages frontaliers, voitures rapides pour poursuivre les malfaiteurs, des motos et des vedettes. Ces moyens seront mis à la disposition des douaniers mais comme l’a précisé le ministre « ce n’est pas uniquement une question d’argent, de scanners ou ordinateurs ; c’est aussi et avant tout une question de moyens humains et de ressources humaines ».
Slim Chaker a également précisé qu’il fallait déployer toutes ces forces sur l’ensemble du territoire et non pas se focaliser sur les passages frontaliers ajoutant que « la nouvelle mission de la douane c’est la protection de l’intégrité territoriale du pays ». C’est pour cette raison qu’une rencontre mondiale sera organisée pour échanger les expériences et les informations à ce sujet, c’est d’ailleurs dans cette optique que le gouvernement a donné tous les moyens à la douane, au ministère des Finances et à l’administration centrale de la douane pour concrétiser cette nouvelle donne.
Il a précisé dans son entrevue que la mise en place du plan quinquennal a été élaborée depuis 6 mois et qu’ il y a eu depuis bien des concrétisations qui sont visibles à l’œil nu, comme la saisie de 5 millions de dinars en devise, 500 mille litres de contrebande d’essence, contrebande de tabac et de médicament contrefait ajoutant qu’aujourd’hui le gouvernement, la douane tunisienne, les unités sécuritaires tunisiennes et l’armée ont nettement renversé la tendance avec beaucoup de succès
« Nous avions 8 bureaux de douane, aujourd’hui nous en avons 24 sur tout le territoire de la République c'est-à-dire un bureau régional dans chaque gouvernorat. La douane tunisienne est désormais partout en Tunisie pas uniquement sur les passages frontaliers, elle surveille et opère une opération de fouille de toutes les marchandises ».
Il a indiqué que la douane tunisienne comptait 8 mille personnes et que c’est plus qu’il ne faut précisant : « Il n’y a pas de recrutements de douaniers en plus mais des opérations de formation et de mise à niveau des agents de la douane ». C’est en cela que la douane tunisienne s’apparentera désormais à une école de formation pour son personnel administratif.
Selon le ministre, une coopération nationale et internationale dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et la contrebande, de manière générale, sera le meilleur moyen pour contrer ces fléaux. D’après ses propres termes : « le meilleur moyen d’avoir de bons résultats et de faire des progrès s’illustre dans l’échange d’information, dans l’établissement d’un transfert de savoir faire et dans l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication » rappelant que la législation tunisienne est en concordance avec celles des autres pays.
Il a ajouté qu’il existait aujourd’hui 9 opérateurs économiques agréés (OEA) et que d’ici fin juin il y en aura 25 ce qui est une avancée énorme preuve que la Tunisie tente d’exceller dans la lutte contre le terrorisme.
Enfin, il est revenu sur le projet pilote des caisses enregistreuses dans les restaurants et cafétérias tunisiens, indiquant que ces caisses ne vont pas nuire au commerce mais qu’au contraire cela procurerait la possibilité de niveler les restaurants et cafétérias du pays. « Il s’agit de corriger ce qu’il y a à corriger ».
K.H
