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Situation économique et perspectives : Du pessimisme et encore du pessimisme !
24/02/2019 | 16:10
5 min
Situation économique et perspectives : Du pessimisme et encore du pessimisme !

 

Depuis 2011, la situation économique va en empirant. En tout cas, c’est la perception générale des Tunisiens vu les grandes incertitudes qui entourent les perspectives de croissance, ou du moins ce qui ressort de l’enquête trimestrielle réalisée par l’IACE sur la confiance des ménage et des entreprises privées. L’inflation, la hausse des impositions et la hausse du TMM, le coût de la vie est devenu trop chère, au moins pour les honnêtes contribuables, qu’ils soient personnes physiques ou morales. Focus.

 

L’Institut arabe des chefs d'entreprises (IACE) vient de publier son indice trimestriel de confiance du secteur privé et des ménages pour le 4ème trimestre 2018. Un indice qui désormais, a diminué.

 

 

Cet indice reflète une estimation sur les anticipations de la situation financière des ménages et les perspectives de croissance économique. En effet, une amélioration de cet indice dans le secteur privé et chez les ménages devrait impérativement stimuler l’investissement et anticiper la situation économique et la croissance.

Or, avec la dernière hausse du taux d'intérêt directeur de la Banque centrale de Tunisie de 100 points de base et qui va automatiquement se répercuter sur le taux moyen du marché monétaire (TMM) et donc sur le coût des crédits, rendant l’accès au financement pour de grands investissements, de plus en plus difficile.

 

Pour revenir aux indices de confiance, celui des ménages a été réalisé sur un échantillon de 200 consommateurs, par une enquête effectuée en ligne du 4 au 24 janvier 2019. Il se focalise sur les préoccupations majeures des consommateurs en Tunisie.

Celui du secteur privé a été effectué sur un échantillon de 300 entreprises par le biais de 4 questionnaires en ligne (un par secteur d’activité (les services, les industries manufacturières, le bâtiment et le commerce), au cours de cette même période. Il permet de connaître le sentiment des professionnels sur l’état actuel et futur du climat des affaires dans divers secteurs d’activité.

Ils décrivent la perception et l’anticipation de la situation financière des ménages et de la situation économique générale du pays.

 

Pour le secteur privé, l’indicateur de synthèse affiche une baisse de 13,57 points. La dégradation de la confiance a concerné le secteur et du bâtiment avec une baisse de 37,62 points par rapport au troisième trimestre de 2018 (T3 2018) et du secteur des services, où l’indice a perdu 2,85 points par rapport au T3 2018. En revanche, l’indice relatif au secteur des industries manufacturières a augmenté 4,97 points, passant ainsi de -4,74 au T3 2018 à 0,23 points au T4 de la même année tandis que celui du secteur du commerce est resté le même (-7.33 points).

 

 

Les chefs d’entreprises interrogés ont principalement expliqué la dégradation de l’indice de confiance dans les secteurs des services et du bâtiment, par les politiques économiques gouvernementales, la hausse des coûts des biens d’équipement, la chute des exportations, la multiplication des conditions d’accès au financement, l’évolution de la concurrence sur le marché, les difficultés d’approvisionnement et la baisse de la demande qui est liée à la détérioration du pouvoir d’achat du consommateur.

 

 

Pour les perspectives, les chefs d’entreprises sont pessimistes par rapport à la situation globale de l’économie et financière, qui représente un frein majeur à l’investissement.

 

S’agissant des ménages, il en ressort globalement que la confiance des consommateurs tunisiens en la situation économique du pays s’est détériorée : l’indice y référant a perdu environ 3 points par rapport au troisième trimestre.

Le quatrième trimestre de 2018 est marqué par une proportion de ménages estimant qu’il n’est pas opportun de faire de grandes acquisitions. L’indice correspondant a gardé le même score par rapport au troisième trimestre. En effet, les ménages ne sont plus favorables à ni à l’achat de logements ni matériels électroniques et/ou informatiques.

Les problèmes financiers sont perçus par les ménages comme l’obstacle le plus important devant l’acte d’achat, bien que 37% des ménages gagnent plus que 1.000 dinars par mois.

Quant à leur avis sur la situation économique, les ménages estiment qu’il y a une légère amélioration de la situation économique générale du pays par rapport au 3ème trimestre 2018. Mais, ils restent méfiants : leur confiance en diminution, ce qui influencera négativement leur demande en consommation et du coup ralentira la croissance du PIB.

 

L’IACE estime que l’amélioration de la situation financière des ménages par le renforcement de leur pouvoir d’achat peut générer des retombées positives sur la croissance. Mais, c’était sans compter sur la BCT qui vient d’augmenter le taux d’intérêt directeur en prévision d’une future hausse de l’inflation et qui bien sûre va se répercuter sur la perception des ménages, sur leurs consommations et sur l’ensemble de leurs achats, et donc par effet boule de neige sur la demande et sur les entreprises.

 

Depuis la révolution, la Tunisie est entrée dans un cercle vicieux. Les politiques ont tenté de le relancer l’économie par la consommation, mais ceci a eu des effets néfastes sur l’épargne et sur la valeur du travail. En effet, depuis 2011, la productivité et compétitivité ont perdu leur sens. Les hausses de salaires ne sont plus liées à la création de valeur, se répercutant sur l’inflation. Ainsi, l’unique solution pour remédier à la situation économique actuelle, c’est que le travail retrouve sa valeur d’antan, l’objectif final est que les Tunisiens, ménages et entreprises, retrouvent la confiance en ce pays et en l’avenir, et aient une meilleure perception.

 

Imen NOUIRA

24/02/2019 | 16:10
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Commentaires (21)

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Rationnel
| 25-02-2019 17:27
La majorité de vos idées inspirées de l'économie Allemande ne sont pas adaptées a la Tunisie. Si des pays européens comme la Grèce, l'Espagne, l'Italie ou la France refusent de suivre le modèle Allemand, la Tunisie aura beaucoup plus de problème avec ce modèle.

Je vous conseille les livres de l'économiste Ha-Joon Chang, professeur a Cambridge (comme : Economics: The User's Guide). Il explique les théories du développement et les écoles économiques (il y a 12 écoles et non pas deux comme vous l'avez mentionne). Ses livres sont disponibles sur l'Internet en pdf, il a publie plusieurs vidéos sur youtube qui sont très accessibles. Son livre mentionne si-dessus est disponible en Audiobook sur youtube. Selon Ha-Joon Chang tous les pays qui se sont développes ont réalisé cet exploit dans une économie protectionniste. Le premier problème de la Tunisie c'est qu'elle a ouvert son économie trop tôt, les problèmes économiques ont commence au début des années 2000 ce qui correspond a la date ou les produits chinois ont envahis le monde après l'adhésion de la Chine a l'OMC. Le problème du déficit commercial et du compte courant sont dus a des importations qui échappent au contrôle. Ces déséquilibres provoquent une dévaluation du dinar, qui a son tour donne naissance a un taux d'une inflation élevé, ce qui déclenche des demandes d'augmentations de salaires et un cercle vicieux inflationniste. Le pays se de-industrialise parce que les capitalistes tunisiens se convertissent a l'import, les grandes surfaces, les franchises et le commerce (moins de risques et plus de profits). Si on avait une politique protectionniste, il n'y aurait pas de grandes surfaces, des franchises, et les importations seraient contrôlées et rares, les capitalistes n'auraient pas de choix que l'agriculture ou l'industrie.

Le protectionnisme sera le seul choix devant la Tunisie dans quelques années, le déficit commercial est de 20% du PIB, la dette extérieure de 80% du PIB. Les gouvernements successifs sont incapables de reformer et le FMI va abandonner l'espoir de voir des reformes en Tunisie et sera dans l'obligation de refuser l'octroi de nouveaux prêts. La Tunisie ne pourra plus importer des produits superflus et l'autosuffisance sera nécessaire.

Bourguibiste nationaliste
| 25-02-2019 14:30
Cher Monsieur,
Vous parlez de "jeune démocratie tunisienne": je pense que vous prenez vos désirs pour la réalité! Dites moi en quoi la Tunisie est une démocratie!

Dr. Jamel Tazarki
| 25-02-2019 07:02
Merci pour votre Feedback!

Je voudrais rajouter que la Tunisie est sous un choc social. En effet, la classe dominante d'avant 2011 se trouva soudainement désavantagée et celle qui était désavantagée se trouva dominante. Et ni l'une et ni l'autre n'était préparée à ce choc et à maitriser sa nouvelle situation.

Et ainsi les désavantagés d'avant 2011 ont abusé de leur pouvoir en tant que nouvelle classe dominante et là j'insiste que la faute est d'abord à RG qui n'a pas su modérer certaines émotions de ses Disciples.

De même la classe dominante d'avant 2011 a refusé de participer à la reconstruction de la Tunisie d'après la révolution du Jasmin. Afin de comprendre mieux ce qui s'est passé, je vous propose de lire un passage d'un article de Mr. Sofiène Ben Hamida:
"Au cours de sa récente rencontre avec les acteurs économiques tunisiens, le chef du gouvernement Youcef Chahed a appelé les hommes d'affaires et les entrepreneurs tunisiens à prendre plus de risques. Cet appel, lancé en faisant bien attention aux formes diplomatiques d'usage, est un véritable réquisitoire contre une certaine catégorie d'entrepreneurs égoïstes qui ont toujours parasité l'Etat pour leurs propres profits. L'heure est à la transparence et au franc-parler nous dit-on. Avouons donc que parmi les acteurs économiques actuels, certains ne doivent leurs fortunes et leurs positions financières qu'aux largesses et au favoritisme d'un Etat-providence qui, par clientélisme politique, les a toujours choyés. Avouons aussi que parmi ces acteurs politiques, certains s'empressaient, et s'empressent encore, de verser des milliards au parti politique au pouvoir, puis aux partis dominants, alors qu'ils rechignent à s'acquitter de leurs impôts envers l'Etat.
Cela a profité aux acteurs économiques, aux partis et aux carrières des politiques mais n'a nullement profité au pays. Avouons enfin, que des centaines d'hommes d'affaires, trop près de leurs sous, ont décidé depuis 2011 de réduire leurs activités, ou tout simplement de les délocaliser, au Maroc ou ailleurs, sans penser un seul instant à leur responsabilité envers un pays, qui passe par une période difficile certes, mais qui leur a tant donné. Les acteurs économiques tunisiens doivent montrer aujourd'hui qu'ils s'inscrivent tous dans une dynamique nationale qui vise de sortir le pays au plus vite du marasme économique et social actuel. Ils doivent suivre l'exemple des milliers d'entrepreneurs et d'hommes d'affaires tunisiens qui ont résisté aux difficultés des cinq dernières années, qui ont préservé leurs activités et les ont développées pour certains."

voir le lien:
http://www.businessnews.com.tn/E28099investissement-C3A9tranger--attention-aux-mirages-!,523,66951,3


Même l'UGTT est victime du choc social dont j'ai parlé ci-dessus'?'



Très Cordialement

Jamel Tazarki

AH
| 24-02-2019 22:20
Je lis toujours avec beaucoup d'intérêt les commentaires de Dr Tazarki qui montrent que les solutions existent pour sortir le pays de la misère et empêcher sa descente aux enfers.

Les commentaires de Dr Tazarki témoignent d'un fort intérêt pour le pays et non pas pour l'intérêt purement personnel.

Malheureusement, les politiciens ( gouvernement, opposition , chambres des députés, partis.. ) ne partagent pas la vision futuriste de Dr Tazarki.

Les politiciens n'ont pas le temps pour les idées et compétences de Dr Tazarki et d'autres compétences tunisiennes qui ne manquent pas.

Leurs actions semblent concentrées sur leurs intérêts politiques surtout durant cette année d'élections. Ils s'occupent à gérer le quotidien, à placer leurs hommes dans les postes de responsabilité et à suivre leurs agendas et les agendas qui leurs sont dictées.

Enfin, si l'on admet que les politiques sont déterminantes pour le futur du pays, il est facile de conclure que tout le système politique est à revoir. Aussi, la classe politique actuelle a démontré son échec et ses limites. Tôt ou tard, elle sera rejetée par l'électorat que ce soit par le vote ou par l'abstention. .

N'oublions pas ce qu'ont dit Ibn Khaldoun et Ahmed Chawki sur la justice et la morale pour mieux comprendre ce qui nous manque pour sortir de la crise pluridimensionnelle.

Pour terminer, je pense que chacun doit garder l'espoir en Dieu et en lui même en attendant des jours meilleurs et un réveil de la conscience du Tunisien.

Be zen
| 24-02-2019 20:44
Tant qu'on n'a pas écarté l'islam politique et donc le parti islamiste, le pays continuera à s'enfoncer.
Cela est en quelque sorte un théorème et une vérité qu'on ne peut nier.
Vous remarquerez que la courbe du déclin coïncide et est parfaitement corrélée avec l'arrivée de ces obscurantistes, rétrogrades, profiteurs, usurpateurs, fourbes, gravement endoctrinés et malades de leur intolérance et de leur haine.

Microbio
| 24-02-2019 18:37
Il y a la sagesse de la vie qui dit que la première génération construit des richesses, la deuxième en profite et la troisième la ruine, c'est-à-dire à savoir chaque troisième génération recommence à nouveau depuis le début.. Un fossé générationnel est d'environ 25 ans. Il vient avec trois générations (grands-parents, parents, enfants) à environ 75 ans. Chaque décennie sur sept est une "décennie sabbatique" d'événements politiques et économiques menant à une expropriation massive, quatre "cavaliers apocalyptiques" apparaissant tous les quatre sabbats au cours des 300 dernières années sous la forme de quatre bulles boursières consécutives. Le dernier «cavalier» est toujours apparu sous la forme d'une bulle des prix des produits de base, accompagnée d'une dévaluation extrême de la monnaie et d'une guerre majeure, et la crise jusqu'à présent correspond bien à cette image. La bulle immobilière de 2007, la bulle obligataire actuelle, sera probablement le quatrième et dernier "cavalier" sous la forme d'une bulle des produits de base début 2020. Les troubles sociaux apparus en France à la fin de 2018 ne sont que le début d'un conflit beaucoup plus important dans ce contexte historique. Il ne faut pas s'attendre à ce que la Tunisie et les pays arabes soient épargnés. Bien que les politiciens essaient maintenant de rassurer la population en leur offrant des cadeaux électoraux avant les prochaines élections législatives et présidentielles, cela n'éliminera pas les problèmes structurels et l' etat s'épuisera d'autant plus rapidement. Et puis des émeutes sont à prévoir.

Il suffit d´ecouter minusieusement les informations politiques quotidiennes autour des nous. Cela ne semble pas être bon!!

Dr. Jamel Tazarki
| 24-02-2019 18:23
@Business News, c'est mon dernier commentaire pour aujourd'hui, Merci!

@ Madame Imen Nouira,
vous écrivez: "Or, avec la dernière hausse du taux d'intérêt directeur de la Banque centrale de Tunisie de 100 points de base et qui va automatiquement se répercuter sur le taux moyen du marché monétaire (TMM) et donc sur le coût des crédits, rendant l'accès au financement pour de grands investissements, de plus en plus difficile."

==>
Très Chère Compatriote Madame Imen Nouira (votre nom de famille me fait penser à notre géniale Mr. Hédi Nouira), je voudrais vous rappeler que la politique budgétaire keynésienne qui a été appliquée par Mr. Essid n'a pas fonctionné et n'a créé que de l'inflation En effet, Mr. Essid, a fait baisser le taux directeur de 5% à 3.5%; il a fait baisser l'impôt sur les sociétés de 30% à 25%, il a injecté 10 milliards de dinars dans notre système bancaire oligarque (recapitalisation), il a fait baisser le prix du carburant, il a fait baisser La taxe sur les dividendes et il a facilité la sortie/exportation de nos capitaux, et ceci afin de motiver nos entrepreneurs à investir, mais rien de cela, oui rien de cela!

Ainsi je vous demande, Très Chère Compatriote, faut-il refaire les mêmes conneries de notre ex-troïka?

Non, Il faut se libérer de cette idée absurde de l'entrepreneur tunisien créateur qui serait le personnage central de notre développement économique, qui prendrait des risques pour créer de nouveaux produits et emplois et ne demandant qu'un peu de capital-risque et d'être libéré des charges fiscales. Une idée platonique que voudrait nous imposer l'UTICA. Même un taux directeur négatif ne pourrait pas motiver nos hommes d'affaires affairiste à investir. Le rêve de développement d'un Silicon Valley en Tunisie ne serait possible qu'avec l'intervention directe de l'état. Il est temps de réviser les rôles respectifs de l'Etat et des firmes privées dans le processus du développement socio-économique de notre pays. Le véritable entrepreneur qui prend des risques a toujours été le pouvoir public en Tunisie. Il n'y aura pas d'amélioration socio-économique essentielle dans laquelle l'état tunisien ne joue pas le rôle moteur, non seulement comme entrepreneur mais aussi comme créateur de marché. Les grandes entreprises privées tunisiennes exigent et obtiennent des baisses d'impôts et des dépenses publiques et privent ainsi l'état tunisien des moyens financiers de jouer son rôle d'entrepreneur dans des secteurs économiques indispensables pour la Tunisie où personne n'ose investir, elles assèchent ainsi les moyens de la source d'investissement de l'état sans pour autant apporter de remèdes à notre économie. L'action publique est irremplaçable en Tunisie. Et ça ne sert à rien de jouer avec la valeur du taux directeur afin de motiver nos hommes d'affaires affairistes à investir et de faire ainsi fonctionner notre économie. Il faut faire face à la réalité et l'accepter sinon on risque la faillite totale et le collapse socio-économique! Non, Il nous faut une politique socio-économique/industrielle qui devrait redonner à l'intervention publique une place centrale, non seulement comme correcteur des échecs de marché ou garant de la libre concurrence, mais aussi comme entrepreneur dans des domaines où personne n'ose prendre le risque (infrastructure et logistique) et comme créateur de marchés. Cela exige de ne plus financer nos millionnaires/milliardaires entrepreneurs avec des mécanismes ruineux, mais de subventionner plutôt les petites PME afin de s'agrandir et de créer ainsi de l'emploi et de la richesse pour tous les Tunisiens.

Très Cordialement

Jamel Tazarki

Une émission pour relaxer:
https://www.youtube.com/watch?v=h_G7EmhYasM


C'est dans l'intensité, la régularité et le renouvellement du débat socio-politique que se forge le gouvernement du peuple. La bonne santé de notre jeune démocratie tunisienne se mesure à ses contre-pouvoirs. Voilà pourquoi l'indépendance des médias, de la justice, l'activité syndicale et la qualité du débat parlementaire concernent tous les Tunisiens.

Nephentes
| 24-02-2019 18:15
Vous avez tout dit ; je vous considère comme une mine d'or.

Vous êtes selon moi un exemple de ces hautes compétences à l'étranger qu'on ignore, qu'on n'écoute pas, et qui devraient rentrer au bercail - qui entre temps est devenu un asile d'aliénés, on est d'accord -

Je suis certain que vous pouvez contribuer au sauvetage de ce qui après tout est le pays de nos ancêtres

Dr. Jamel Tazarki
| 24-02-2019 18:11
Je voudrais rappeler que la majorité de nos entreprises accorde la presque totalité du gain net en tant que dividende, il y a même des entreprises/banques tunisiennes qui s'endettent en devises étrangères afin d'accorder un dividende (je pourrais vous donner une liste des entreprises en question)==> Ainsi, il ne reste absolument rien pour l'investissement! Par contre Mr. Samir Majoul, le patron de notre UTICA pleurniche pour avoir certains privilèges que l'UTICA a eu au temps de Mr. Essid et qui ont conduit à la ruine socio-économique de la Tunisie (lire mes commentaires ci-dessous)!

Par contre BMW, le constructeur allemand d'automobile, fait un gain net de 10 euros par action, il distribue un dividende de 3 euros et investit 7euros! Les entreprises allemandes investissent plus que 50% du gain net, ce qui n'est pas le cas de beaucoup d'entreprises tunisiennes!

La proposition de Mr. Youssef Chehed est très raisonnable: grands allègements fiscaux à condition d'investir et de créer de l'emploi. Et ceux qui investissent dans les régions intérieures de la Tunisie auront encore plus de privilèges et de facilités.

les soi-disant experts ont ruiné la Tunisie sur le plan socio-économique! Ils se sont récemment de nouveau réunis afin de sauver la Tunisie du collapse en appliquant les mêmes recettes désastreuses du temps de notre ex-troïka: faire baisser le taux directeur à 2%; faire baisser l'impôt sur les sociétés à 12%, injecter des milliards de dinars dans notre système bancaire oligarque (recapitalisation), faire baisser le prix du carburant, faire baisser La taxe sur les dividendes, faciliter la sortie/exportation de nos capitaux, et minimiser les salaires des prolétaires et des salariés.

il faut savoir mettre
1)la croissance économique;
2)le plein emploi des facteurs de production ;
3)l'équilibre extérieur de la balance commerciale ;
4)la stabilité des prix.
5) la dette publique
en relation

Certes, en pratique il est difficile d'avoir un niveau de croissance économique avec un plein emploi des facteurs de production, une maîtrise d'inflation et un équilibre de la balance commerciale mais ceci ne devrait pas nous conduire à conclure qu'"Avoir plusieurs priorités c'est ne pas en avoir du tout", comme le prétend notre ex-Ministre Mr. Hakim Ben Hammouda! Non, on pourrait/devrait limiter la complexité de notre problème d'optimisation sans aboutir à un système linéaire banal et sans utilité pour la pratique/réalité socio-économique, ==> par exemple, on pourrait limiter le déficit budgétaire inférieur à 3/100 du PIB et la dette publique inférieure à 60/100 du PIB et varier les autres paramètres et inversement (il y a plusieurs constellations...)

Il faudrait aussi vérifier d'une façon empirique:
-Y a-t-il une corrélation positive ou négative entre l'inflation et le chômage?
- Y a-t-il une évolution opposée de la croissance économique et de l'inflation ?
- Mesurer l'impact de la croissance économique sur le chômage
-L'équilibre de la balance commerciale est-il encore réalisable dans le contexte des accords de libre échange?

Il nous faut plutôt une étude statistique descriptive et analytique qui s'inspire des données officielles de nos instituts économiques tunisiens et des instances internationales afin de tirer des conclusions utiles pour la Tunisie et tous les Tunisiens.

Jamel Tazarki

dfgh
| 24-02-2019 18:06
Quant est ce que ce gouvernement va t il comprendre qu 'il n a rien à perdre en appliquant par la force les réformes douloureuses nécessaires pour relever l'économie du pays. Renvoyer de leurs fonctions tous ceux qui font la grève et les remplacer même partiellement par de nouveaux recrus. Avoir une année blanche dans l'enseignement est bénéfique pour le pays puisqu on va gagner le salaire des enseignants et avoir moins de diplomés sur le marché du travail. Si le gouvernement a pris cette décision dès le départ, il va voir que tous les enseignants vont reprendre le travail de peur de perdre leurs emplois. celui qui veut faire la casse parmi ces enseignants ira directement en prison. Le gouvernement va alors voir sa suprématie reprendre sa place. Regarde en Egypte tout marche comme sur des roulettes parce que celui qui bouge pour casser ira en prison et même à la pendaison. Bourguiba a sauvé le pays en pendant Lazhar Chraiti et compagnie. Il faut que le gouvernement commence à utiliser la manière forte et non démocratique pour sauver l'économie du pays. Il a déja le support de FMI qui lui demande de réduire le budget de fonctionnement. Il commence déja par revoir les recrutements non règlementaires fait par la Troika. Le gouvernement a trop utilisé la démocratie et les discussions avec l UGTT. Regardes ou est ce que cela l'a mené. Et cette dégringolade économique va continuer parce que les entrepreneurs et le secteur privé ne va jamais accepter de travailler pour payer des fonctionnaires, des politiciens et des organisations qui pouvent de l'argent sans aucun rendement.