Inutile de chercher: aucune chambre d’hôtel n’est disponible ce soir à Sfax. Ni demain d’ailleurs et à n’importe quel prix et dans n’importe quelle catégorie. Les prix, d’ailleurs, sont fortement élevés. Un 3 étoiles du centre-ville, sous une enseigne internationale, affiche complet à 140 D la nuitée en LPD ! Un prix comparable à un cinq étoiles de Tunis. D’ailleurs les hôteliers n’acceptent plus les touristes en circuit qui s’arrêtent pour la nuit à Sfax.
De nouveaux hôtels ont ouvert récemment dont notamment le somptueux Borj Dhiafa, mais ce n’est guère suffisant. Avec la dynamique de la région, la prospection pétrolière, l’extension du projet de British Gas, les multiples manifestations du Centre d’affaires - sous la férule de la toujours innovante Mme Ikram Makni - l’Université, les foires et Salons, coucher à Sfax relève du miracle et renvoie désormais à El Djem, voire même Mahdia !
Le pire, c’est que la situation va aller en s’empirant avec l’excellente croissance et le dynamisme que connait la villle actuellement : la raffinerie de la Skhira, Taparura, l’autoroute qui va encourager les visites et le trafic sur la ville…
Que faire ? Quelques enclos, encore disponibles en centre-ville, sur les anciens sites des comptoirs sfaxiens et usine SFBT, pourraient accueillir des tours d’hôtels et devraient intéresser les investisseurs et hôteliers qui se plaignent tout le temps du diktat des TO.
Sfax, deuxième ville et capitale du sud, en manque de chambres d’hôtels. Inimaginable dans un pays touristique comme la Tunisie. Et pourtant ! …