L’ancien député et dirigeant CPR Samir Ben Amor sera l’avocat des assassins du martyr Chokri Belaïd dans le procès qui s’ouvrira, demain mardi 30 juin à Tunis.
Samir Ben Amor, qui a déjà défendu des terroristes dans le passé, n’a pas fait parler de lui depuis l’échec cuisant de son parti aux dernières élections et son éjection de la direction du CPR.
Sa décision de défendre les assassins de Chokri Belaïd n’a pas manqué de susciter quelques remous.
« Tout accusé a droit à un avocat, ce que j’approuve, sauf que Samir ben Amor porte la casaque politique, qu’il aurait fallu s’abstenir et laisser un avocat parmi les nombreux de la place traiter le dossier techniquement... Mais certaines convictions ont vraisemblablement pris le dessus », a déclaré le journaliste Mehdi Kattou.
Même son de cloche du côté du dirigeant d’Attayar, Mohamed Larbi Jelassi, qui était au même parti que Ben Amor. « Par principe, le droit à la défense est garanti pour chaque accusé. Mais, en même temps, quand un homme politique plaide dans une affaire politique, ceci s’apparente indéniablement à une position politique. Et cette position s’inscrit contre lui. A mon avis, l’homme est fini politiquement et il cherche à créer le buzz autour de lui pour revenir sur la scène, même pour quelques jours. »
L’avocate Dalila Msaddek a rapidement fait le lien avec le terrorisme et de rappeler : « Vous comprenez pourquoi le terrorisme s’est implanté dans notre pays ? Vous savez maintenant qui les protégeait, camouflait leurs abus, les aidait et justifiait leurs actes ? Vous comprenez maintenant pourquoi on a fait le Bardo et qu’on les a renvoyés ? Le terrorisme ne s’est pas infiltré en Tunisie. Le terrorisme a été créé et a grandi en Tunisie avec le soutien de la présidence provisoire de la République, du CPR et d’Ennahdha. Aujourd’hui, ils dénoncent les terroristes dans les communiqués et les défendent dans les tribunaux ! ».
R.B.H.
Commentaires (36)
CommenterSamir ben amor avocat des assassins de chokri belaid
abada
Arrêtons la politique desdeux poids deux mesures !
Il n'avait pas vu de mal à cela, et s'attelait à les défendre bec et ongles .
Il continuera à le faire après le 14/01/2011défendant leur droit à bénéficier de l'amnistie générale du seul fait qu'il avaient été condamnés en vertu de la loi de 2003.
Certains de ses amis, mais aussi de ceux qu'il considérait comme des « Azlems »avaient essayé de le raisonner et d'attirer son attention quant aux conséquences dangereuses de cette mesure qu'il appuyait.
Il ne voudra rien entendre avec pour résultat son assassinat des mains même de ceux qu'il avait défendus.
Avocat du diable
Lui il vise les billets de banque car il sait ceux qui payent le mieux sont les DAECH .