alexametrics
jeudi 25 avril 2024
Heure de Tunis : 18:36
Dernières news
Sami Zaoui, les raisons d'une démission du gouvernement
01/03/2011 | 1
min
{legende_image}

Sami Zaoui, secrétaire d’Etat aux Technologies, a jeté l’éponge hier lundi en démissionnant du gouvernement de transition.
Une démission qui mérite une explication et à laquelle il ne s’est pas dérobé. Tout comme Mohamed Ghannouchi, mais contrairement à Nouri Jouini et Afif Chelbi.
M. Zaoui évoque des questions personnelles pour justifier son départ. Mais pas uniquement.
Voilà ce qu’il dit sur sa page Facebook :

« Le 17 janvier 2011, j'ai accepté de faire partie d'un gouvernement d'Union nationale. Cela signifiait que les partis d'opposition (et l'UGTT, qui, soit dit en passant, n'a pas toujours été dans l'opposition au pouvoir en place ...) devaient faire partie du gouvernement, ce qui aurait eu pour effet d’induire une stabilité politique voire sociale. Or, il n'en a rien été, et les turbulences n'ont pas tardé à se manifester.

Cette situation a eu deux effets sur ma décision de démissionner.

Le premier est que j'ai été amené au cours des six semaines au gouvernement à gérer des conflits sociaux pour la gestion desquels ma compétence était limitée. Et je pense que le chapitre Conflits sociaux n'est pas clos.
Le second effet est que la situation politique va demeurer plus ou moins tendue jusqu'aux élections. Je ne serai donc pas en mesure, au niveau de mon ministère, de prendre des initiatives pouvant avoir un fort impact en termes de restructuration du secteur Télécoms ou du secteur Internet.

Je souhaiterais en profiter pour vous faire part d'un sentiment qui m'a habité au cours des derniers jours, celui d'être parfois seul. Lorsque du jour au lendemain, on quitte son travail pour se jeter dans la gueule du loup (c'était réellement la situation du pays, le 17 janvier), on s'attend à être épaulé. Je l'ai été par beaucoup d'entre vous, mais au cours des derniers jours, j'aurai souhaité que la majorité silencieuse et inactive comprenne qu'une frange du paysage politique est en train de s'activer. Deux choix se présentent alors: soit considérer que la partie est perdue d'avance, et que nous pouvons nous contenter de nous exprimer de façon peu structurée.

Soit considérer que réellement, c'est l'avenir du pays pour les 30 prochaines années qui se joue, auquel cas chacun doit s'engager à considérer x heures par semaine pour le bien collectif.
Remettre sur pied l'UTICA, s'activer dans un parti politique, écrire dans les journaux (de langue arabe de préférence), garder le contact avec les investisseurs étrangers, lutter contre les forces du Mal, autant d'actions que chacun d'entre nous pourrait prendre en charge, et contribuer ainsi à consolider tous les jours un peu plus notre futur démocratie.
Allez, croyez-moi, ce n'est pas perdu d'avance, ni gagné d'ailleurs !
»

Nous y reviendrons.
01/03/2011 | 1
min
Suivez-nous