alexametrics
vendredi 29 mars 2024
Heure de Tunis : 05:39
Dernières news
Sami Fehri et Cactus production vont vers le divorce
23/04/2018 | 09:37
3 min
Sami Fehri et Cactus production vont vers le divorce

 

 

Le contrat liant la chaîne El Hiwar Ettounsi et la société de production Cactus risque probablement de ne pas être renouvelé. Il arrive à échéance au mois de mai et tout indique, pour le moment, que les productions de Cactus ne seraient plus diffusées sur la chaîne El Hiwar.

D’après les bruits de couloir circulant à Cactus, la société de production Eight (de Sami Fehri) va débaucher les meilleurs éléments de Cactus pour les faire intégrer à Eight en CDD et c’est cette dernière qui se chargera de produire les émissions pour El Hiwar. Quant à Cactus, elle se débrouillera seule pour trouver un autre diffuseur. Les salariés ne cachent pas, en ce moment, leur effroi ne sachant plus s’ils vont partir vers Eight continuer leur travail en CDD ou s’ils vont rester à Cactus en CDI sans travailler. Dans un cas comme dans l’autre, le chômage les guette quelque part.

 

D’après des sources bien informées proches de Sami Fehri, la raison de ce « divorce » est une question d’argent. El Hiwar Ettounsi diffuse actuellement les émissions produites par Cactus et reçoit, en contrepartie, 10% des recettes publicitaires. Il juge ce pourcentage faible et il voudrait qu’il soit révisé à la hausse ce que refuse Elhem Soufi Torjeman, l’administratrice judiciaire. Le courant ne passant plus entre les deux, Sami Fehri a ainsi décidé de poursuivre son chemin tout seul, n’ayant plus besoin de Cactus et de ses studios d’Utique. Il a monté ses propres studios à El Fejja, au nom de Eight, et ils sont bien plus modernes que ceux de Cactus. Il n’est pas exclu cependant qu’il n’y aurait aucun divorce et que tous ces bruits de couloir aient été lancés juste pour faire pression sur l’administratrice judiciaire et le juge commissaire de Cactus pour augmenter la part de publicité allouée à El Hiwar Ettounsi.

 

Ce qu’il faut rappeler par ailleurs est que Cactus production appartient à 49% à Sami Fehri et à 51% à l’Etat qui a confisqué ces 51% à Belhassen Trabelsi, beau-frère de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali. Sami Fehri lui-même ne gère pas directement les parts lui appartenant, puisqu’elles sont sous administration judiciaire.

Après avoir créé la chaîne Ettounsia, Sami Fehri a acheté la chaîne El Hiwar de Tahar Belhassine pour être en règle avec les autorités. Chaîne officiellement enregistrée au nom de son épouse. Il en est de même pour Eight où le nom de Sami Fehri n’apparait directement nulle part.

Enfin, il est bon également de rappeler que son affaire en justice n’est pas encore résolue et qu’un accord tarde à être trouvé avec la chaîne publique Al Wataniya qui lui réclame plusieurs millions de dinars pour préjudices subis avant la révolution. Sami Fehri déclare qu’il n’a pas d’argent suffisant pour dédommager la télé, en dépit de toutes les interventions qu’il a faites aussi bien auprès des partis au pouvoir que de l’UGTT. Pour l’anecdote, il a même partagé récemment des fricassés avec Noureddine Taboubi.

 

Ce divorce de Cactus et son indépendance pourraient lui ramener davantage de recettes pour dédommager la télévision tunisienne publique et en finir définitivement avec ses déboires judiciaires. Quant à son « bébé » Cactus, et les 49% qu’il y possède, ils partent en vrilles. Il a réussi, depuis la révolution, à mettre sur pied Eight et El Hiwar Ettounsi qui ont bien grandi et sont devenus assez rentables. Paradoxalement, c’est avec la bénédiction et la complicité de Cactus et d’Elhem Soufi Torjeman qu’il a réussi avec brio à faire ces tours de passe-passe.

 

N.B.

23/04/2018 | 09:37
3 min
Suivez-nous

Commentaires (3)

Commenter

EL Farouk
| 23-04-2018 18:07
Les escrocs se font toujours des assurances pour échapper à la justice et armés de ruses pour poursuivre leur chemin préjudiciable à la patrie.

Abel Chater
| 23-04-2018 17:29
Mais ils finiront sans le moindre doute, dans la pire des pauvretés.
J'avais un proche, un architecte des plus connus de toute la Tunisie. Lorsque les Tunisiens habitaient les «gourbis» même dans les banlieues de Tunis, lui il roulait en voiture avec chauffeur. L'argent coulait à flot. Pour une simple signature, il encaissait deux à trois salaires d'un fonctionnaire. Les repas solennels à Hammamet furent de coutumes chez lui. Les plus belles des filles avaient passé pour ses fiancées. Sauf, qu'il n'avait aucun intérêt à la moindre participation au sein de sa propre sociabilité familiale. Il a eu plein de damnations de toutes parts. Il a fini moins pauvre que tous ceux qu'il prétendait dépasser par son hautaineté.
Sami Fehri a beau zigzaguer comme bon lui semble. Il ne pourra jamais zigzaguer avec la vérité, qu'il tisse lui-même avec sa malhonnêteté bien connue à tous les Tunisiens

emsp
| 23-04-2018 13:09
voir la chaine de YouTube C rentable pour T le monde. comme Lemsp el ghoudi.