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Saïda Garrache : Le remaniement n’est pas une priorité !
14/03/2018 | 16:29
3 min
Saïda Garrache : Le remaniement n’est pas une priorité !

 

La porte-parole de la présidence de la République, Saïda Garrache, est revenue dans une interview accordée à Boubaker Akacha lors de l'émission Midi Show sur Mosaïque Fm ce mercredi 14 mars 2018, sur la réunion des signataires de l’Accord de Carthage.

 

Mme Garrache a, ainsi, démenti les propos du secrétaire général de l'UGTT (Union générale tunisienne du travail) Noureddine Taboubi, qui avait déclaré à l’issue de la réunion que le gouvernement Chahed est considéré dorénavant comme étant un gouvernement de gestion d’affaires courantes et qu’il sera remanié dans une semaine. Preuve à l’appui, la contradiction des déclarations des autres participants.

 

Ainsi, pour la porte-parole de la présidence de la République, « de par la définition même d’un gouvernement de gestion d’affaires courantes celui de Chahed ne l’est pas. Car un gouvernement de gestion d’affaires courantes est régi par la loi et n’est en aucun cas une décision politique (démission, passation après les élections, renouvellement d’un vote de confiance, etc.) ».

Elle a donc affirmé que : «Le gouvernement actuel à toutes les prorogatives et continuera son action, jusqu’à ce qu’un consensus soit trouvé entre les signataires de l’Accord de Carthage. Là, le sujet d’un remaniement ministériel pourra éventuellement être abordé».

 

Elle estime qu’à travers ses déclarations l’UGTT exprime sa volonté «d’accélérer les choses, la situation du pays la préoccupant».

«Nous sommes tous d’accord que la situation du pays est difficile, mais il va falloir se mettre d’accord sur la manière de dépasser cette situation. Il faudra que le patronat, la centrale syndicale et les partis politiques s’unissent et se mettent d’accord sur une formule qui leur permette d’avancer ensemble dans l’intérêt du pays», a-t-elle expliqué.

 

Saïda Garrache a martelé que : «Le remaniement du gouvernement n’est pas une priorité. Aujourd’hui, la priorité c’est de trouver un consensus sur l’action gouvernementale et ses engagements. On a changé souvent de gouvernement, 7 depuis le 14 janvier 2011, mais sans résultat. Trouver un accord pour aller de l’avant est primordial, toutes les parties prenantes étant d’accord sur le fait que l’Accord de Carthage doit être révisé, il faudra, donc, fixer les priorités du gouvernement avant de décider du sort du gouvernement actuel».

 

Plutôt dans l’émission, Mme Garrache a précisé qu’il a été décidé lors de la réunion de mettre en place une commission constituée des membres de l’Accord et qui formulera un projet de plan d’action et de priorités «fédérateurs» pour le gouvernement pour la période avenir, selon les propositions concrètes formulées par les signataires. Cette feuille de route sera soumise aux signataires de l’Accord de Carthage et qui représentera le soutien politique du gouvernement, indique-t-elle, en notant que pour le moment aucun calendrier n’a été mis en place : « la mise en place de ce document dépendra de la rapidité d’un consensus ».

Ella a aussi déclaré que parmi les avis partagés lors de cette réunion, l’inadéquation d’un remaniement alors que des élections sont prévues dans un mois et demi et qui peuvent changer la balance des forces politiques : les vainqueurs dans les urnes voudront être représentés dans le gouvernement.

«L’UGTT est chevronnée en négociation et je ne pense pas qu’elle décidera de quitter l’accord car on n’a pas tenu compte de ses propositions», a-t-elle noté en réponse à un éventuel départ de la centrale syndical de l’accord.

 

Interrogée sur l’évaluation du chef de l’Etat quant au rendement de son chef du gouvernement, Saïda Garrache n’a pas répondu en expliquant que : «C’est le président lui-même qui choisira la formule et le timing qui lui conviennent. Il est un homme politique et juriste chevronné et lorsqu’il estimera que ce gouvernement n’est plus valable, il le dira comme il l’a fait avec le gouvernement Essid en proposant son initiative».

 

I.N

14/03/2018 | 16:29
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Commentaires (5)

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Professeur de droit
| 15-03-2018 00:52
Bizarre...la description qu'elle a fait de la situation met bien le gouvernement, en position démissionnaire, Elle donne raison à l'UGTT, sans le savoir. Quelle porte-parole !

Maryem
| 14-03-2018 19:23
Ce qu on peut deduire de ce discours,c est que cette trouvaille de charger une commission c est de faire trainer les choses pour eviter un remaniement dans le gouvernement...
c est visible a l oeil nu,les manettes sont dans les mains de Beji Caied Essebsi qui est contre le remaniement et tient fermement a maintenir Youssef Chahed contre vent et maree.contre l UGTT et L UTICA....

kameleon78
| 14-03-2018 17:53
Un remaniement ministériel se fait toujours après une élection (soit législative partielle ou locale) mais jamais avant, cela n'a pas de sens; donc Madame Garrache a raison.

Selon les résultats des élections, si elles sont favorables à la majorité gouvernementale, il n'est pas besoin de remanier puisque c'est la sentence des urnes et dans le cas contraire, BCE prendra ses responsabilités et choisira un Chef de Gouvernement selon le choix du peuple, bien que dans les Municipales, cela reste limité au niveau des conséquences politiques.

N'oublions que la Nahda est partie prenante dans ce gouvernement donc toute sanction contre le gouvernement est aussi une sanction contre la Nahda. Les islamistes fourbes comme ils sont diront que ce n'est pas une sanction contre eux mais contre Nidaa Tounès, c'est intéressant car ce sera un test pour BCE et Nidaa Tounès de connaître la position des islamistes, ils sauront si la Nahda est loyale ou pas.

Microbio.
| 14-03-2018 17:24
Et si le PM Chahed déclare son nouveau parti politique..

Zohra
| 14-03-2018 15:47
Priorité à la stabilité politique, donnez plutôt les moyens pour ce gouvernement de finir son travail.