Ridha Grira, ancien ministre de la Défense et ancien ministre des Domaines de l’Etat, a été arrêté le 20 septembre 2011, suite à un mandat de dépôt émis par le juge d’instruction du 15ème bureau dans une affaire de cession de terrain à un neveu de Zine El Abidine Ben Ali. Certains des proches de l’ancien ministre se sont interrogés via les médias sur les motifs de cette arrestation, clamant leurs réserves quant à la véracité des accusations.
Aujourd’hui, ses proches élèvent la voix pour le défendre. Les arguments de défense fournis consistent à dire que l’ancien ministre avait suivi les instructions de son supérieur hiérarchique, l’ancien président de la République, et ne pouvait de ce fait s’opposer ni défier les ordres.
D’autre part, ces proches de Ridha Grira ont affirmé que lors de la signature de la cession du bien immobilier, il avait imposé deux conditions : la première consiste à ériger un projet touristique sur le terrain dans un délai maximum de 3 ans.
La deuxième est de ne pas céder le terrain avant un délai minimum de 5 ans.
Ces deux conditions n’ont évidemment pas été respectées, mais prouvent, selon les amis de l’ancien ministre, sa bonne foi et sa volonté de protéger les biens publics.
La secrétaire particulière de Ridha Grira, lors d’un témoignage diffusé sur Internet (cliquer ici pour le voir) a affirmé que l’ancien ministre agissait en toute fermeté et en toute honnêteté et n’aurait bénéficié d’aucun avantage personnel lors de l’exercice de ses fonctions, selon ses dires.
Elle a exprimé également son intention de témoigner en sa faveur devant le tribunal.
L’affaire de l’ancien ministre de la Défense a été, selon ses proches, surmédiatisée et sa poursuite résulte probablement d’un règlement de compte personnel avec Ali Seriati, accusent-ils. Ce dernier, malgré son arrestation également, serait toujours influent et aurait commandité les accusations faites à l’encontre de Ridha Grira.
Dans ce combat médiatique et en attendant que la justice tranche, on ne saura pas plus sur la culpabilité de l’un ou l’autre tant que le procès n’a pas eu lieu.