alexametrics
vendredi 29 mars 2024
Heure de Tunis : 14:07
Tribunes
Ridha Belhaj, le Zorro de Nidaa
19/07/2018 | 18:58
2 min
Ridha Belhaj, le Zorro de Nidaa

 

Par Karim Baklouti Barketallah

 

Depuis un certain décembre 2014, Nidaa Tounes ne s’est fait remarquer que par les frasques de dirigeants créés de toutes pièces par Béji Caïd Essebsi, derrière lequel ils s’étaient rangés pour gagner les élections.

 

Jamais le parti, qui par sa victoire aux élections présidentielle et législatives et obtenu un groupe parlementaire de 86 députés, n’a proposé la moindre initiative pour changer des lois, en suggérer d’autres ou pour proposer des solutions de sorties de crises.

 

Les crises, justement parlons-en. De la crise qui avait opposé Hafedh Caïd Essebsi à Mohsen Marzouk, en passant par les propos indécents de Lazhar Akermi ou de Ridha Belhaj envers le président de la République ou encore son fils, en passant par la guerre des bâtons ou encore en empêchant les gouvernements successifs de travailler, car pas assez complaisants pour nommer les incompétents que ce parti voulait désigner à des postes de responsabilité, les dirigeants de Nidaa Tounes ont occupé les plateaux et la toile rien que pour étaler leurs différends.

 

Jamais force de proposition, Nidaa a évincé le premier chef du gouvernement et tenté par tous les moyens d’en faire de même avec l’actuel patron de la Kasbah issu de leurs propres rangs et choisi par le président honorifique fondateur des Nidaistes.

 

Après les cuisants échecs subis par l’actuelle direction du parti : perte du 1/3 du bloc parlementaire, échec aux élections en Allemagne, l’échec aux élections municipales avec la perte de 1 million de votants par rapport aux élections de 2014, incapacité à négocier les présidences des mairies (Nidaa n’ayant obtenu que deux présidences parmi les 20 mairies les plus peuplées du pays et en particulier Tunis et Sfax), ceux qui ont misé sur le fils pour diriger le parti ont fini par avouer son incapacité à être chef.

 

Que faire après tant de tentatives de rameuter les troupes à l’occasion des municipales afin d’éviter le naufrage absolu ? On va faire appel aux dissidents qui avaient annoncé que Nidaa était mort et qui se sont fait laminer aux différentes élections et dont les dirigeants caracolent au plus bas dans les sondages de notoriété des personnalités politiques du pays.

 

Encore la politique de l’Autruche, aucun véritable bilan ni aveux des échecs successifs du parti. Encore une ignorance totale de l’électeur, pire un dédain total à son encontre.

Quelques mois nous séparent des prochaines échéances électorales et Nidaa ne sera aucunement un rempart contre la mainmise du parti islamiste sur l’ensemble des rouages du pays…

19/07/2018 | 18:58
2 min
Suivez-nous

Commentaires (10)

Commenter

Nady
| 20-07-2018 11:44
J'ajouterai à BCE, la centrale des grêves et le dynamo du populisme (l'UGTT), qu'aucun politique de premier plan s'ose critiquer en public, à l'exception d'un certain Hsin Dimassi. On devrait inviter ce gar plus souvent dans les média car il pointe du doigt les vrais problèmes du pays, (bien qu'il ne propose pas les bonnes solutions à mon humble avis)

tounsi
| 20-07-2018 11:07
les vrais zorros tunisiens sont a la retraite
on voit et n entend que des zeros
notre pays a la derive

Canicules
| 20-07-2018 09:59
D'en faire de même avec l'actuel patron de la Kasbah issu de leurs propres rangs et choisi par le président honorifique fondateur des Nidaistes.
Mr Barketallan faut-il mettre les lignes ci dessus entre guillemets parce que ce n'est pas évident que le marionnettiste soit celui ce que vous croyez.
Cherchez donc plus haut et ailleurs, ou vous voulez un dessin.

A4
| 19-07-2018 23:37
LE VIEUX (2)
Ecrit par A4 - Tunis, le 12 Août 2017

Notre petit vieux est sénile
Il n'est plus du tout dans le coup
Il s'est montré très malhabile
En ne maîtrisant rien du tout
En s'entourant de gens débiles
Et de fistons à moitié fous

Le petit vieux est un vendu
Qui pactise avec le diable
Qui dévore le fruit défendu
Bien en cachette sous la table
Qui nous dessine des voies tordues
Aux désastres implacables

Il y va au pas des traîtres
Qui ne font jamais de cadeau
Qui ne pensent qu'à leur bien-être
En vous coulant votre radeau
Qui sont prêts à tout promettre
Puis vous poignardent dans le dos

Il y va d'une main tremblante
Dans un gant de compromission
Avec une voix haletante
Nous balbutiant sa reddition
Amère débâcle humiliante
Abandon et renonciation

Moi ma voix est partie au loin
Vers Jupiter ou Saturne
Pour cacher son amer chagrin
Avec des gens taciturnes
Sans discours de stupides babouins
Sans mensonge et sans urne

Ma voix à moi est bien morte
Comme meurent les espoirs trahis
Les feuilles que le vent emporte
Vers de noirs horizons haïs
Où l'on voit claquer les portes
Des coeurs de tristesse envahis

Une voix ça se cultive
Demande rêve et grand dessein
Mérite pour rester bien vive
Lueur d'espoir même lointain
Ma voix est à l'autre rive
Et vous en êtes l'assassin !

Aida Laz
| 19-07-2018 23:33
Je suis déçue comme la majorité des votants pour le nidaa sur lequel nous avions fondé la plus grande espérance qui s'est avérée le plus grand désespoir.
Après nous avoir mené en bateau avec ses promesses de campagne BCE
(il a confirmé l'adage "les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent")
ne voilà-t'il pas qu'il va faire un deal avec le
Chef islamiste ,celui là même qu'il s'était juré de contrer et c'est sur cette promesse que les femmes ont voté en masse pour lui.
Je ne sais pas s'il se rend compte de l'immense déception qu'il a infligé aux femmes qui lui ont confiance et aussi aux pauvres gens à qui il a promis une amélioration de leur misérable quotidien
et le résultat la vie est beaucoup plus difficile que lorsqu'il a versé quelques larmes factices sur leur condition de survie.
Nidaa a bafoué tout le monde même ceux qui ont mené sa campagne il les a renié un à un.Que penser d'un tel comportement à la limite indécent.

Mohamed 1
| 19-07-2018 21:55
Le temps presse. La situation est très compliquée pour les électeurs. Les dirigeants ne leur ont pas rendu la vie facile. Ils les ont même méprisés, et Karim Baklouti est d'accord sur ce point.
Même si ces dirigeants se détestent cordialement, comme ça arrive d'ailleurs dans tous les grands partis du monde entier, ils doivent nécessairement se rassembler. Cela aura le mérite de clarifier la situation pour l'infortuné électeur moderniste et de les empêcher de s'étriper publiquement.
Comme on le voit chaque moderniste tunisien a son idole politique qu'il vénère. Autant les rassembler ensemble pour faire grouper le vote sur un seul parti, capable de damer le pion à l'adversaire.
Il est évidemment plus que nécessaire d'élire honnêtement le meilleur pour le poste de chef. Ainsi il sera attractif et ramènera les abstentionnistes dont on ne doute pas de leur patriotisme aux moments cruciaux. Un chef attractif également drainera de nouveaux électeurs. Un chef impopulaire mènera inévitablement le parti au désastre. Désastre bien sûr qui rejaillira sur tout le pays. Ces appréciations sont très basiques ne nécessitant pas un esprit génial pour être approuvées.
Celui qui a une autre alternative gagnante et réaliste qu'il la mette sur la table. On ne demande que ça. S'il n'y en a pas qu'il vote alors pour son camp: c'est le moindre mal.
Ce système parlementaire à la proportionnelle est le plus mauvais système que pouvait choisir les Tunisiens. Il les obligent à passer toute la législature à se quereller. Les grandes réformes sont reléguées au profit des carrières personnelles. C'est la catastrophe. Il convient pour un pays arrivé à maturité comme l'Allemagne (et encore !). Mais pas à un pays dont la moyenne d'âge mental des hommes politiques ne dépasse pas cinq ans.

Ali Baba au Rhum
| 19-07-2018 21:37
vous l'avez dit. le problème du Nida c'est que son président en a toujours fait à sa tête, en particulier pour nommer les chefs de gouvernements.

Ameur k
| 19-07-2018 21:05
Bravo....c est exactement ce qui se passe dans ce pays
On tourne autour du pot et on ne veut pas critiquer le 1er responsable du desastre : BCE!!!

Citoyen1956
| 19-07-2018 20:46
Parlons en, 2019 c'est demain.
Si rien ne change on aura Nah9a au pouvoir et Ghannouchi président.
Assez de critiques, de paroles enthousiasmées (vive la Tunisie libre et démocratique , contre la normalisation avec Israel comme si elle a eu jamais lieu, autonmie et liberté de la femme etc...)
Il faut contre carrer Ennahdha coute que coute car sinon *** on longera les murs et on se la boucle, tout simplement.

Jilani
| 19-07-2018 20:36
Celui qui a détruit ce pays est le renard bce. Il a utilise marzouk et Belhaj pour gagner les élections et les à jetés par la suite. Et voilà qu'ils reviennent à Nida comme des chiens pour appuyer la famille de bce. De même pour ce berkatallah il a tjrs peur de s'attaquer au vrai dévastateur BCE qui est au courant de tout et c'est lui qui est entrain de dresser son fils débile pour avoir le pouvoir avec l'aide de sa mafia.