Le droit de grève est totalement encadré en Allemagne. Il est en premier lieu toujours interdit aux fonctionnaires. Même lorsque les fonctionnaires de la Deutsche Bahn (la SNCFT allemande) ont été passés sous statut privé, le droit de grève a continué de leur être interdit.
En second lieu, la grève n'est légale que si elle porte sur les conditions de travail définies dans les conventions d'entreprise ou de branche. Toute grève « politique » contre des lois votées au Parlement ainsi que toute grève de « solidarité » sont illégales et peuvent être sanctionnées par une mesure de licenciement.
L'exercice du droit de grève est enserré dans des procédures extrêmement strictes. La grève ne peut intervenir qu'au moment et dans le cadre de la renégociation des conventions d'entreprise ou de branche entre les organisations syndicales et patronales et après un premier cycle infructueux de négociations. Il ne peut s'agir alors que de grèves d'avertissement pour des durées très limitées et une partie seulement du personnel. La grève générale ne pourra intervenir qu'ultérieurement, sous réserve que 75 % au moins des syndiqués s'y déclarent favorables par référendum, alors qu'il suffit par comparaison que 25 % des syndiqués acceptent les accords négociés. Enfin, les statuts des syndicats prévoient généralement que ceux-ci s'engagent à rémunérer leurs syndiqués grévistes sur les fonds de leurs caisses de grève.
Cela explique qu'il n'y ait eu qu'à peine plus de 3 jours de grève en Allemagne en moyenne de 2001 à 2006, contre trente fois plus en France, où en 2008 plus de 1,8 million de journées de travail ont été perdues. Des chiffres de nature à faire rêver les usagers Tunisiens des services publics.
Donc en recapitulation:
-Le droit de greves est interdit aux fonctionnaires
- les statuts des syndicats prévoient généralement que ceux-ci s'engagent à rémunérer leurs syndiqués grévistes sur les fonds de leurs caisses de grève.
On peut rever,ceci explique la puissance de l economie Allemande.