René Trablesi : Oui pour l’Open Sky, mais ça doit être ciblé
Le ministre du Tourisme, René Trabelsi, est revenu, ce soir du mardi 18 décembre 2018, lors de sa présence sur le plateau de Myriam Belkadhi, sur plusieurs questions touchant son secteur, et ayant trait notamment aux problématiques de Tunisair, à l’Open Sky ou encore à l'artisanat.
Dans ce contexte, René Trabelsi a assuré que la compagnie nationale Tunisair a beaucoup donné pour la Tunisie et qu'il est nécessaire de la soutenir. « Tunisair a donné énormément pour la Tunisie. Aujourd’hui, Tunisair souffre, il faut la soutenir. Il faut aider notre gazelle pour qu’elle vole de ses propres ailes et ne pas la laisser handicapée ».
Revenant sur la question de l’Open Sky, René Trabelsi a assuré que la Tunisie est ouverte à ce projet tant que ça ramène des touristes et de nouveaux marchés. « Cela dit, il faut que ce soit ciblé. L’Open Sky ne doit pas prendre des clients à Tunisair, AirFrance ou Transavia par exemple. Il faut également épargner l’aéroport Tunis-Carthage qui est déjà surchargé, et s’orienter plutôt vers les aéroports touristiques », souligne le ministre du Tourisme.
Par ailleurs, il s’est penché sur la reconquête du marché français. « On ne peut travailler sans objectifs. Certes, il est difficile d’atteindre les chiffres de 2010, mais cela reste possible. En France, on m’a promis qu’il est possible d’atteindre le 1 million de touristes. Il faut travailler également sur la basse saison. Actuellement, le problème de la sécurité est dépassé en Tunisie et nous avons l'un des meilleurs systèmes sécuritaires au monde, mais il reste certains points à régler comme l’environnement et l’hygiène ». Et d’ajouter : « La Tunisie a beaucoup de potentiel en matière de tourisme et plusieurs segments à exploiter. Outre le tourisme balnéaire, nous avons le tourisme culturel, sportif, thérapeutique, thalasso… Je l’ai toujours dit et je le redis : les paysages au Sud tunisien sont plus beaux que ceux de Marrakech. Le problème majeur demeure l’investissement ».
Le ministre du Tourisme a abordé la question de l’artisanat, affirmant qu’il est inconcevable pour lui de voir des produits typiquement tunisiens fabriqués en Chine. « Pour ma part, je vais proposer un projet de loi dans ce contexte. Soit on interdit strictement ces produits Made in China, soit on les surtaxe afin qu’ils deviennent plus chers que les produits locaux. Encore faut-il qu’ils entrent en Tunisie par les voies légales ».
S.H
