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Chroniques
Rached Ghannouchi, le dernier des nidaïstes
02/08/2017 | 15:59
3 min

Cela faisait près d’un an que le patron du premier parti à l’ARP n’avait pas donné d’interview télévisée. Sa sortie d’hier a donc constitué un évènement majeur dans la torpeur estivale de l’actualité politique.

 

Inutile de revenir sur la polémique qui a accompagné le fait qu’il porte désormais une cravate. Toutefois, il est utile de placer cette initiative dans un contexte plus large, celui où Ennahdha se cherche une identité. Ne pouvant plus se prévaloir, de façon ostentatoire du moins, de l’islam politique, le patron d’Ennahdha cherche à redonner à ses troupes un ancrage dans le paysage politique tunisien et international tout en ayant la contrainte de se préserver d’un sort comparable à celui de ses frères égyptiens par exemple.

 

Mais Rached Ghannouchi, durant son intervention d’hier, a surtout confirmé qu’il était le deuxième pilier central de ce qui a été joliment appelé « le cartel du consensus » dont le premier pilier est Béji Caïd Essebsi. Ainsi, c’est Rached Ghannouchi qui s’est retroussé les manches pour prendre la défense de BCE en jouant sur des registres différents. Un registre émotionnel qui lui permet de dire sa « douleur » d’entendre des insultes visant le président de la République et sa famille, et un registre politique et pragmatique qui lui permet de recommander au chef du gouvernement, Youssef Chahed, de ne pas se présenter à l’élection présidentielle de 2019.

Tous les coups sont permis pour préserver le fameux consensus qui permet à tout le monde de subsister et de se « débrouiller ». Béji Caïd Essebsi ne pouvait pas, publiquement du moins, s’atteler à la mission de casser Youssef Chahed qui devient dangereusement populaire. Alors c’est le cheikh qui s’y est collé, avec un succès mitigé.

 

La sortie de Rached Ghannouchi a déclenché un élan de sympathie en faveur de Youssef Chahed qui vient s’ajouter au crédit qu’il a accumulé particulièrement grâce à la campagne de lutte contre la corruption. Rached Ghannouchi s’est placé en opposant à Youssef Chahed et a créé, par ses propos, une ligne de démarcation, une frontière « pour ou contre ».

Cette ligne de démarcation avait été difficilement ensevelie auparavant entre lui et BCE à coups de « consensus », d’« intérêt supérieur de la nation » et de « respect de la volonté du peuple exprimée dans les élections de 2014 ». Au lieu d’isoler Youssef Chahed, Rached Ghannouchi s’est débrouillé pour qu’il devienne une alternative au consensus politicien mou qui régit le pays depuis les élections de 2014. Il a fait de Youssef Chahed le refuge pour tous les déçus et les blasés de la situation politique actuelle. Autre erreur commise par Rached Ghannouchi : il a mis sur la table une éventualité qui n’a jamais été évoquée auparavant, celle de Youssef Chahed en président de la République. Ni l’intéressé, ni son camp, n’ont fait filtrer une telle idée, c’est Rached Ghannouchi qui s’en est chargé en faisant de cette possibilité une hypothèse matière à débat.

Mais pourquoi Youssef Chahed est-il si dangereux ? Parce qu’il ne doit rien à personne. Il n’a pas de casseroles par lesquelles on pourrait lui forcer la main ou faire de lui un pantin au service de Carthage. Pire encore, s’il se porte candidat en 2019, et s’il continue sur son actuelle lancée, il se présentera aux électeurs avec un bilan ! Il ne sera plus question de vote utile et il ne sera plus question de voir un président élu par 17.000 personnes comme on l’a vu auparavant. Et ce bilan, s’ilest perçu comme positif par les électeurs, lui permettra de s’affranchir définitivement de la tutelle des deux  boss du cartel. Ils perdront toute influence et ils pourraient même nourrir quelques inquiétudes sur leur propre sort, d’où la nécessité de dézinguer le jeune Youssef Chahed dès aujourd’hui.

 

Le jeune premier qu’est Youssef Chahed réussit à bousculer l’ordre établi. Il réussit à se poser comme une potentielle menace pour les deux artisans du consensus et il réussit aussi à être un « opposant » bien plus efficace que tous ceux qui s’en réclament depuis des années. Et c’est en cela qu’il réussit à agacer tout le monde. Tout le monde sauf le peuple qui scrute avec attention toutes ses démarches…

02/08/2017 | 15:59
3 min
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Commentaires (12)

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khayati
| 02-08-2017 23:12
il n'y a pas un an à Noureddine Mbarki à la Wataniyya 1n

HatemC
| 02-08-2017 19:11
Regarder la vidéo pour moi n'apporte rien ... je connais ce serpent à sonnette ... c'est une limace ...
Il utilisera nos institutions en les défendant même pour arriver à son but ... prendre possession de l'Etat et imposer par la suite la doctrine des frères musulmans ...
Lisez le manifeste d'Al banna en 50 points pour vous en convaincre ...
Il utilise même la politique des étapes pour arriver ...
Il faut lui barrer la route coute que coute ... à lui ses soutient ...
En regardant la vidéo ... pour les éclairés y verront une preuve de son HYPOCRISIE ... les autres sont formatés passez votre chemin ... je ne m'adresse pas à vous ...
Le DAJJAL est déjà parmi nous ...
L'IMPOSTEUR ... le MENTEUR ... personne séditieuse et damnée qui confond les esprits, les c'urs, les bons et les mauvais qui cache le vrai visage de quelque chose en la dorant ...
N'ES CE PAS LE PROFIL DE CE CROTALE DE KHRIJI ?????????????????????
Le Dajjal s'érigera en séducteur qui trompera les gens en leur présentant le mensonge comme une vérité et la vérité comme un mensonge, le bon comme le mal et le mal comme le bon ...
N'es ce pas le profil de ce satanique avec son accoutrement new look ???
Regardez ces yeux et vous découvrirez son âme mauvaise ... lugubre et sinistre personnage ... faux ... fourbe ... ne jamais lui tourner le dos ...
Il abusera de toutes les ruses pour t'atteindre et te poignarder ...
C'est l'innocent aux mains pleines ...
Il a répandu en Tunisie ...
La corruption, la révolte, le mal, la division, les guerres et la perversion
N'es ce pas l'ambiance général qui prévaut en Tunisie ou je me trompe ?????
Que va t-il changer ce crotale ???
Il a une baguette magique ????
Ba3ed el ekhdhi w radi w ijtima3at kol N'har el Ahad ... karara cheikh Rached Allah youdhkrou bil khir ... ili hel dawla ... kol7é kchour w chouk w namouss ... roudouhe simhaaaa ... inzil 3al fliss ...
Yé Rached yé DAJJAL
Les ignorants et les moins que rien le suivront ... les plus Vertueux s'opposeront à lui ...
Et le manifeste en 50 points ... l'ITW prend point par point le manifeste des Freres Musulmans

http://pointdebasculecanada.ca/le-manifeste-en-cinquante-p'/

EL OUAFI
| 02-08-2017 19:05
Bonjour jeune homme,félicitations, une analyse limpide, et vous ne manquez pas d'audace !le réel Ghannouchi le calculateur, doté d'une inertie pleine de sous-entendus!
Mr Rached appartient désormais au passé, même ses lieutenants, ne pourrons nullement le succéder une tâche ardue,une désertion énorme pour une majorité de nos concitoyens !
Ennahdah, a accumulé d'innombrables, bévues, d'où le peuple ne saurait en mesure,de passer l'éponge !Ces casseroles qui heureusement ont mis en reliefs la capacité réelle de ce parti de gouverner!
Ce peuple qui a tant souffert du régionalisme de l'ère du Combattant suprême !
L'estocade apportée par le clan Ben Ali a meurtri le peu de crédit qui restait en ce peuple !
Mr Rached tente de torpiller l'initiative courageuse de Mr Youssef Chahed par cette attaque frontale à ce fléau qui gangrène le pays depuis sa naissance!et dont un peuple entier exaspéré, par cette corruption, qui avec ses tentacules asphyxient, tous efforts et redressement vers un avenir meilleur.
Mr Chahed sait à quoi il est confronté, un groupe de mastodontes de corrompus qui sévissent dans le bled depuis belle lurette ! Un danger colossale pour la stabilité du pays.
Certainement "qu'il réussit à agacer tout le monde. Tout le monde sauf le peuple qui scrute avec attention toutes ses démarches"'Comme vous nous le suggéré à juste titre Mr Y.Chahed jeune plein de talent, patriote,ambitieux, qui veut sortir ce pays de ce souk indescriptible et ses vacarmes quotidiennes que la nation et ses citoyens subissent à longueurs de décennies.
Mr Marwen Achoui c'est en votre honneur de nous relater la face cachée des pseudos postulants à la magistrature suprême du pays,que ça les déplaisent, onze millions de vos concitoyens lassés par cette torpétude qui ne voit pas sa fin.
Mr Y.Chahed, il ne vous reste,comme l'ont fait vos illustres coreligionnaires, Tarek ibn Ziyed :
>> la lutte contre la corruption, pour assainir ce pays ou...
>> Votre mort politiquement a jamais !
Mon v'ux le plus ardent est la réussite, pour nous tous pour ma chère PATRIE,ma chère TUNISIE.(Manai)

kameleon78
| 02-08-2017 18:49
Si Youssef Chaed devait se présenter, il doit se déclarer à la dernière minute disons 3 mois avant l'échéance présidentielle de 2019 afin de se consacrer entièrement à son travail de Chef de Gouvernement et surtout éviter ainsi d'être exposé aux flèches que ce soit de l'opposition, soit de l'Union Nationale Nahda-Nidaa, on ne pourrait le critiquer alors que sur son bilan à la tête du gouvernement.

Je suis d'accord avec vous @Marouen Achouri, Youssef Chaed doit se méfier non seulement du camp des islamistes mais aussi de son propre camp avec un BCE qui n'a pas renoncé à introniser son fils et j'ai bien peur que le Président de la République ne trouve en Rached Ghannouchi un allié stratégique pour couper court aux ambitions de son jeune Chef de Gouvernement Youssef Chaed.

N'oublions pas que Habib Essid, il y a un an jour pour jour, a été viré sur demande de Si Rached en personne, Youssef Chaed le sait et il doit avoir des yeux derrière la tête.

lr
| 02-08-2017 18:44
même s'il n'est pas candidat (grâce aux mafieux) je voterai pour lui en mentionnant son nom sur un bulletin blanc!

houda
| 02-08-2017 18:35
Qui n a en réalité aucune chance de remporter les élections de 2019, a été chargé. Donc d avertir yousseh chahed de ne pas se présenter aux élections présidentielle qui dans ce cas ne lui echappera pas en réalité. Ce que veut ghannouchi c est de continuer a être protégé lui et son équipe par le vieux de cartage dont même prononcer son nom me dérange quitte a continuer le scenario de parus un vieuxa Carthage un vieux qui dirige et proteges les siens. Corrompus jusqu au cou quand au charlatan de nida il a une bonne place au il la garde mais je leurs dis ces vieux aux bord de l aezaymer que le peuple est devenu majeur et vacciné. Et il voit l avenir du pays autrement que ces vieux se lavent les mains ils rendrons compte de tous les dépassements après 2019 en cas ou ils voient autrement ils auront affaire au peuple de toute façon même au as ou le scenario réussira ( lakadarallah) nous viterons abir l ennemie numéro un des deux vieux et elle ne lâchera pas chahed

kameleon78
| 02-08-2017 18:28
Le Parti Nahda n'est pas le premier de l'ARP c'est faux, le peuple a voté en majorité pour Nidaa Tounès, donc le Parti Nahda est le second parti de Tunisie, dans les grandes démocraties quand un député quitte un parti il est suppléé par un autre afin de conserver l'avantage électoral (le peuple est souverain) donc c'est faux de dire que la Nahda est le premier parti en Tunisie.

Zohra
| 02-08-2017 17:54
Il met en garde Chahed de ne pas se présenter ça veut dire qu'il nous prépare un putsch en douceur ou quoi ?

Monsieur Essebsi SVP grâce à vous on découvert Monsieur Chahed, alors finissez jusqu'au bout et laisser l'histoire parler de vous, il faut le soutenir car la majorité des tunisiens ont confiance en lui

DHEJ
| 02-08-2017 17:38
Le GAMIN est torpillé par son chef etant le mremier des Nahdhaouis.

Miel
| 02-08-2017 17:28
En dehors de l'allergie que j'ai développé contre toutes les religions et plus particulièrement la notre en raison de son caractère figée depuis des siècles et des guerres de succession (jusqu'à commettre des atrocités dans des lieux de cultes) depuis la mort du prophète. Le plus édifiant de cette guerre de succession c'est la scission de la communauté musulmane en deux obédiences les chiites et les sunnites qui n'ont cessé à faire du mal à l'islam et à toute l'humanité. Pourquoi cette introduction c'est pour expliquer que les frères musulmans sont obnubilés et obsédés par le
pouvoir. Leur stratégie et leur démarche sont guidés par cette quête permanente du pouvoir. Peut-on croire un Chiekh qui veut s'arroger une posture de démocratie et faire figure d'un modéré alors que notre religion est par définition politique, aucune séparation n'est possible entre la politique et la religion. Comment peut-on prétendre être démocrate et venir interdire à quelqu'un d'être candidat à la prochaine présidentielle. L'essence même de la démocratie c'est le respect du libre choix de chacun et au final ce sont les électeurs qui ont le pouvoir souverain pour décider du sort de chaque candidat. A moins qu'il y a eu une entente avec BCE pour une alternance au pouvoir.