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Rached Ghannouchi en mode Speedy Gonzales
23/01/2017 | 19:59
5 min
Rached Ghannouchi en mode Speedy Gonzales

 

Le patron d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, est un hyperactif, et il tient à le faire savoir. De Davos à Alger en passant par les visites régionales en Tunisie, Rached Ghannouchi fait ce que tous les partis devraient faire, des visites de terrain et du lobbying pour son parti. Le président d’Ennahdha explose son compteur de kilomètres pendant que ses adversaires politiques jalonnent les plateaux télé et radio.

 

L’agenda de Rached Ghannouchi a de quoi faire pâlir tous les responsables politiques de Tunisie. C’est un hyperactif qui ne cesse d’arpenter le pays en long et en large outre ses déplacements à l’étranger et ses rencontres avec des dignitaires étrangers. Un coup d’œil sur ses activités durant le mois de janvier 2017 suffit pour s’en rendre compte.

 

Après une année 2016 chargée et clôturée le 31 décembre par une rencontre avec les membres des structures d’Ennahdha du gouvernorat de Ben Arous. Rached Ghannouchi prend une petite pause durant laquelle il se suffit de signer des communiqués dont celui qui prend la défense de l’élu Mohamed Frikha. Par la suite, son rythme effréné reprend le dessus à partir du 6 janvier, jour où il remet un prix à l’élue Ennahdha Hayet Omri et où il rencontre la gouverneure de l’Ariana ainsi que les membres du parti dans cette région.

Le 7 janvier, Rached Ghannouchi participe à une conférence à l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE) sous le thème de l’exception tunisienne et de l’unité nationale. Ensuite, il aura une rencontre avec les jeunes d’Ennahdha dans les régions du Nord et du Nord-Ouest. Le 8 janvier, Rached Ghannouchi enchaine avec une visite dans les gouvernorats de Sousse et de Monastir, l’occasion pour lui de reparler du choix du consensus fait par le parti, dans un dialogue avec les militants de ces régions. Il rentrera à Tunis juste à temps pour assister, à Tunis, au mariage de la membre du bureau exécutif du parti, Fatma Toumi.

 

Le 13 janvier, Rached Ghannouchi fait un passage télé chez Wataniya 1 à l’occasion de la commémoration de la révolution tunisienne, une apparition médiatique assez rare pour être signalée. Le lendemain, Rached Ghannouchi a participé à une conférence intitulée « Six ans dans le cheminement de la révolution tunisienne », organisée par le Centre des études stratégiques et diplomatiques en compagnie de personnalités comme Hichem Djaït ou Faycel Derbel.

 

Le 16 janvier, Rached Ghannouchi a effectué une visite à l’ambassade du Soudan en Tunisie à l’occasion de la journée nationale de ce pays. Il a été reçu par l’ambassadeur Abid Ahmed Mrawah.

Il est à rappeler que les liens de Rached Ghannouchi avec le Soudan remontent à plusieurs décennies.

Le jour même, le président d’Ennahdha a reçu une délégation de parlementaires canadiens en visite en Tunisie. En effet, le bureau de M. Ghannouchi à Montplaisir est devenu un passage obligé pour tous les visiteurs étrangers du pays.

Le 17 janvier, Rached Ghannouchi est reçu par le président de la République, Béji Caïd Essebsi pour évoquer la situation générale du pays. Le soir, le chef d’Ennahdha assiste à la réception organisée à l’occasion du 70ème anniversaire de l’UTICA. Le lendemain, il s’envolera pour Davos pour assister aux travaux du forum économique mondial pendant lesquels il fera un certain nombre de rencontres de haut niveau.

Le 21 janvier, Rached Ghannouchi entame une visite au gouvernorat de Mahdia. Il en profitera pour rendre visite aux familles des pêcheurs disparus en mer le 16 décembre 2016. Ce sera également l’occasion de rencontrer le gouverneur de la région, Mohamed Bouden, ainsi que les membres d’Ennahdha.

Le 22 janvier, Rached Ghannouchi s’envole vers Alger sur invitation du président algérien, Abdelaziz Bouteflika, à bord du jet de la présidence algérienne. La rencontre a porté sur l’initiative diplomatique de règlement de la situation en Libye.

 

L’agenda effréné de Rached Ghannouchi est de loin plus chargé que celui de ses adversaires politiques. Le seul qui peut relativement s’en rapprocher est Mohsen Marzouk qui multiplie les visites de terrain dans différentes régions de Tunisie. Le président d’Ennahdha est extrêmement actif en comparaison avec la léthargie d’autres chefs de partis dits progressistes. Influencé par la situation internationale et les changements qui s’y opèrent, Rached Ghannouchi fait son lobbying et conforte sa position d’acteur incontournable des enjeux tunisiens. Dans ses différentes rencontres, il ne cesse de vanter « l’exception tunisienne » en présentant son parti, Ennahdha, comme un facteur stabilisateur et comme une garantie pour le maintien de cette stabilité.

 

Il faut également noter un conséquent travail de communication autour de Rached Ghannouchi, particulièrement via sa page Facebook. Cette page donne, au jour le jour, l’activité de Rached Ghannouchi mais y ajoute des extraits de discours, des apparitions médiatiques, particulièrement dans les médias étrangers, ainsi que des présentations de livres écrits par le chef d’Ennahdha. Une communication « positive » qui brosse le portrait d’un leader politique au dessus de la mêlée et qui ne se soucie que de l’intérêt du pays pendant que ses adversaires s’affrontent entre eux. Cette communication fait également la part belle aux relations internationales de Rached Ghannouchi et fait de lui un leader consulté et écouté par les plus hauts dirigeants.

 

Au-delà de l’aspect Com’, Rached Ghannouchi a su se placer sur l’échiquier politique tunisien. Ennahdha paraît aujourd’hui comme le parti politique le plus stable et donc le plus fiable aux yeux des Tunisiens. La signature d’un contrat avec la firme américaine de relations publiques Burston-Marsteller en septembre 2014 est certainement pour beaucoup dans le virage opéré par Rached Ghannouchi et Ennahdha. Ces derniers continuent à se positionner sur la scène politique et dans l’esprit des Tunisiens pendant que les autres se chamaillent sur les plateaux ou font des déclarations pour le moins…stupides.

 

Marouen Achouri

23/01/2017 | 19:59
5 min
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Commentaires (26)

Commenter

patriote
| 26-01-2017 09:07
wallah ettaak ezzmen ya Gannouchi. bled kayma ala baabouss kelb. kiim fiha el al athane. les borgnes au pays des aveugles. voilà à quoi ressemble la.tubisie d'aujourd'hui

zohra
| 25-01-2017 21:30
Rached Elghanouchi made le parrain Al Capone

L'étranger
| 24-01-2017 19:30
@taw tchoufo
Il ne faut se fier aux apparences, l'algerie veux tjrs démontrer qu'elle est le leader de la région,c'est ne que de la poudre aux yeux.

Sultan.dz
| 24-01-2017 19:15
Bonjour mes amis tunisiens
Pour ceux qui ne connaissent pas bouteflika... Allez voir ce que a été le secrétaire général du FLN SAADANI
et qu'est ce qu'il est devenu après la fin de tâche

barjawan
| 24-01-2017 18:13
Est-ce que l'émule de Hassen Tourabi comprend ce qui se dit à Davos?

TAW TCHOUFOU
| 24-01-2017 16:18
La photo est assez parlante comme ça !
Pas besoin d'explications ni de commentaires ... !
Voilà un homme qu'on nous présente comme simple chef de parti , mais qui contrairement aux autres chefs de partis , utilise .... un jet gouvernemental officiel , est reçu par des " officiels " , se voit accorder une logistique protocolaire " officielle " , et se fait même saluer au pied de la passerelle de l'avion par ... un officier supérieur " officiel " et au garde à vous !
Heureusement que ses autres collègues chefs de partis ne sont pas jaloux , car sinon eux aussi pourraient réclamer les mêmes privilèges.
Oui , pas besoin d'explications ni de commentaires , tout le monde a compris depuis des lustres ( sauf les naïfs et les aveugles ) , qui dirige vraiment le pays et tire les ficelles des marionnettes qui regardent ailleurs et brassent de l'air sur les plateaux TV.
Un grand merci également à notre vaillant et invisible ministre des affaires étrangères , qui se fait constamment doublé dans les grandes largeurs , par un .... chef de parti bien " bénévole " !

Le Baron
| 24-01-2017 16:15
regardons bien il y a ceux qui bougent pour changer le monde et il y a les autres qui glandent qui rouspètent et qui se croient intelligents :les vrais tunisiens patriotes ,nationalistes, bourguibiens et surtout 7rayer tounes!!

HatemC
| 24-01-2017 15:22
Ce frérot sent le vent tourné ... il s'affole ... tout comme l'autre tache de tartour , le Goumi qui retourne sa veste ... « c'est pas moi ... c'est eux » ...
TOUTES LES AGENCES DE RENSEIGNEMENTS savent qui est le pays le plus prolifique en terme d'envoi de djihadistes et depuis quand et qui a facilité cet envoi de criminel ...
Les démentis ne servent @ RIEN ...

La guerre totale contre cet abcès qu'est l'IZLAM POLITIQUE a commencé ... et Trump jusqu'à ce jour fait ce qu'il dit et dit ce qu'il fait ...

Enfin ça bouge ...
Y en a marre de cette menace islamiste comme une épée de Damoclès sur nos têtes ...

Même l'Arabie Maudite se déclare prête @ combattre DAECH ... ça bouge dans les rangs des satanistes ....

NIET des Russes et de Assad, pas de saoudiens en Syrie ...
Assad veut la peau des Saoud et il les aura ....
Les sponsors VONT DÉGUSTÉS ... le monde se portera mieux ....

1ere Conférence de presse du porte parole de Trump ...

Les Etats-Unis sont ouverts à l'idée de mener des opérations militaires conjointes avec la Russie contre les jihadistes du groupe Etat islamique en Syrie, a affirmé lundi le nouveau porte-parole de la Maison Blanche ... Sean Spicer ...

«Le président a dit très clairement qu'il va travailler avec tout pays qui partage nos intérêts dans la défaite de l'EI», a-t-il précisé.

Question du journaliste ...
Cette ouverture s'applique-t-elle au régime du président syrien Bachar al-Assad?

«Soyons clairs. Il s'agit de s'assurer que (les pays) tiennent compte des intérêts américains dans ce qu'ils font.
Donc, nous n'allons pas nous allier avec des personnes sous prétexte de vouloir défaire l'EI» si les intérêts américains ne sont pas leur priorité, a ajouté M. Spicer ..."

Y a pas plus clair quand on connait l'attitude de Assad sur le sujet ... (regardez l'ITW de ASSAD sur le sujet ...) Il veut collaborer avec les US pour éradiquer la vermine islamiste ...

La fin des Deachiens et autre connerie du genre Al qaida ... frères zulmans ... wahabcès ... J'entends les fesses claquées d'ici ...

Ça a commencé hier ... Lundi
« L'armée russe avait annoncé plus tôt lundi avoir effectué des bombardements aériens contre l'EI en Syrie, coordonnés selon Moscou avec les Etats-Unis. »

"Selon le ministère russe de la Défense, le commandement du contingent aérien russe en Syrie a reçu dimanche «de la partie américaine (...) les coordonnées des cibles de l'EI situées près d'Al-Bab, dans la province d'Alep» (nord), avant d'effectuer des frappes aériennes «contre les sites des terroristes» avec deux avions de la coalition internationale menée par les Etats-Unis."
Quand on sait que c'est Trump qui décide de qui bombarder et quand ....

Ce qui est certain c'est que Trump a replacé son pays au Moyen Orient ... le MO sera Russes et US et OUT l'oxydent ... la reconstruction de la Syrie servira les intérêts des Russes et des US ... et voilà comment la France ... l'Angleterre et autres pays ont été éjecté magistralement ... c'est comme cela que ça marche quand on s'allie avec le diable ...
On est tôt ou tard ejecté et pestiféré de surcroit ...
La France sera maintenant associé au terroristes de Al Nosra ... l'Allemagne aussi ... etc ...
La duplicité fini par leu sauter @ la gueule
N'es ce pas l'autre tarré de fabius qui disait Al Nosra faisait du b on boulot ?????...

On comprend l'empressement de Ghannouchi de trouver prochainement un point de chute pour sa clique criminel buveuse de sang d'innocents ... hatem chaieb

Mat,
| 24-01-2017 14:56
Après Akbal El Badro Alayna...les nahdhaouis vous chantent ...la chanson à la Moualhiiiiii

Kiko
| 24-01-2017 14:45
Le fait que l'Algérie consacre cet accueil à Rached Gannnouchi avec tapis rouge et jet privé veut tout dire. Gannouchi s'est imposé comme l'un des hommes forts du monde arabe. Il est plus respecté que les officiels sauf que certains Tunisiens sont aveuglés par la Haine à cause de positions idéologiques