Que ka galerie s'amuse bien alors!
Sans rancune.
De lourdes suspicions de détournement de fonds publics pèsent sur un ancien chargé du contentieux de l’Etat. On parle de plus de 7 millions de dinars. Un huissier de justice complice. Une douzaine de hauts cadres de l’Etat visés par une enquête pour abus de biens publics et pour corruption financière et administrative. C’est le scandale financier de ce début d’année qui laisse entrevoir l’étendue de ce phénomène systémique qui gangrène le pays.
L’affaire a buzzé et tout un chacun s’est mis à fustiger ces larrons sans scrupules qui ont dérobé l’argent du peuple. Mais le buzz n’a duré que quelques heures, parce que les Tunisiens sont retournés à leur première préoccupation et au « véritable » sujet de la semaine : la hausse des prix des denrées alimentaires, en particulier ceux des légumes. Le Tunisien lambda en a plus qu’assez. De jour en jour, il se désintéresse du fait public, il n’en a plus rien à faire. Ce qui importe, c’est qu’il mange lui et sa famille convenablement, du moins à leur faim. Et ceci devient de plus en plus difficile.
De plein fouet, la population subit la cherté de la vie. Le laminage de la classe moyenne, qui n’arrive plus à joindre les deux bouts, se poursuit. Les pauvres, n’en parlons pas ! Eux ils ne voient plus le bout du tunnel.
Le Tunisien, acculé, ne cesse de se plaindre de la hausse des prix, notamment ceux des produits de base et alimentaires. Dans les cercles familiaux, le sujet de l'inflation et de la difficulté de boucler les fins de mois est sur toutes les langues. On s'émeut de la dégringolade du pouvoir d'achat et on fustige cette satanée révolution qui est venue tout chambouler et grignoter dans le portefeuille. « On n’arrive plus à nourrir nos enfants ! », s’exclame une femme de ménage. « Acheter des piments et des tomates est devenu un luxe ! », « On ne pourra pas continuer de la sorte ! Ce n’est plus possible ! Tout cela à cause des politiques et de leurs discours qui ne mènent à rien ! », disent nombre de ces citoyens.
Aux inquiétudes des citoyens, le président de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche Abdelmajid Zar n’a trouvé d’autre réponse que l’ironie : « Ne pas manger de salade tunisienne pendant deux mois, n’est pas la fin du monde ! ». Ce n’est pas la fin du monde ! Voilà une réponse que certains ont accueillie comme une marque de mépris d’un responsable déconnecté de la réalité de la société. Les classes les plus démunies ont pour aliments de base, justement les tomates et les poivrons, leur problème n’est pas la salade moquée par M. Zar, n’est-ce pas ?
Cette déclaration est confortée par celle du ministre du Commerce, Zied Laâdhari qui, à son tour, dit ne pas comprendre pourquoi on parle de la hausse des prix en ce moment ! Ce n’est pas comme si ça touchait une grande frange de la société ! Ce n’est pas comme si les ménages n’étaient pas directement impactés par la flambée des prix ! « Les prix sont à la hausse pour un manque de production et ce n’est pas la fin du monde ! », s’est-il exclamé. Ce n’est pas la fin du monde !
Les Tunisiens devraient se contenter de subir cet état des faits avec résignation, pour certains d’entre eux avec le ventre creux… Mais ce n’est pas bien grave si le niveau de vie dégringole à vue d’œil, que la population le vit mal –elle s’en remettra...ou pas- peu importe. Ce n’est pas bien grave que les prix marquent une hausse exponentielle. Mais les prix ont flambé et avec eux les promesses électorales de nos politiques, avec eux aussi la confiance des Tunisiens en cette classe qui a démontré son inaptitude.
De lourdes suspicions de détournement de fonds publics pèsent sur un ancien chargé du contentieux de l’Etat. On parle de plus de 7 millions de dinars. Un huissier de justice complice. Une douzaine de hauts cadres de l’Etat visés par une enquête pour abus de biens publics et pour corruption financière et administrative. C’est le scandale financier de ce début d’année qui laisse entrevoir l’étendue de ce phénomène systémique qui gangrène le pays.
L’affaire a buzzé et tout un chacun s’est mis à fustiger ces larrons sans scrupules qui ont dérobé l’argent du peuple. Mais le buzz n’a duré que quelques heures, parce que les Tunisiens sont retournés à leur première préoccupation et au « véritable » sujet de la semaine : la hausse des prix des denrées alimentaires, en particulier ceux des légumes. Le Tunisien lambda en a plus qu’assez. De jour en jour, il se désintéresse du fait public, il n’en a plus rien à faire. Ce qui importe, c’est qu’il mange lui et sa famille convenablement, du moins à leur faim. Et ceci devient de plus en plus difficile.
De plein fouet, la population subit la cherté de la vie. Le laminage de la classe moyenne, qui n’arrive plus à joindre les deux bouts, se poursuit. Les pauvres, n’en parlons pas ! Eux ils ne voient plus le bout du tunnel.
Le Tunisien, acculé, ne cesse de se plaindre de la hausse des prix, notamment ceux des produits de base et alimentaires. Dans les cercles familiaux, le sujet de l'inflation et de la difficulté de boucler les fins de mois est sur toutes les langues. On s'émeut de la dégringolade du pouvoir d'achat et on fustige cette satanée révolution qui est venue tout chambouler et grignoter dans le portefeuille. « On n’arrive plus à nourrir nos enfants ! », s’exclame une femme de ménage. « Acheter des piments et des tomates est devenu un luxe ! », « On ne pourra pas continuer de la sorte ! Ce n’est plus possible ! Tout cela à cause des politiques et de leurs discours qui ne mènent à rien ! », disent nombre de ces citoyens.
Aux inquiétudes des citoyens, le président de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche Abdelmajid Zar n’a trouvé d’autre réponse que l’ironie : « Ne pas manger de salade tunisienne pendant deux mois, n’est pas la fin du monde ! ». Ce n’est pas la fin du monde ! Voilà une réponse que certains ont accueillie comme une marque de mépris d’un responsable déconnecté de la réalité de la société. Les classes les plus démunies ont pour aliments de base, justement les tomates et les poivrons, leur problème n’est pas la salade moquée par M. Zar, n’est-ce pas ?
Cette déclaration est confortée par celle du ministre du Commerce, Zied Laâdhari qui, à son tour, dit ne pas comprendre pourquoi on parle de la hausse des prix en ce moment ! Ce n’est pas comme si ça touchait une grande frange de la société ! Ce n’est pas comme si les ménages n’étaient pas directement impactés par la flambée des prix ! « Les prix sont à la hausse pour un manque de production et ce n’est pas la fin du monde ! », s’est-il exclamé. Ce n’est pas la fin du monde !
Les Tunisiens devraient se contenter de subir cet état des faits avec résignation, pour certains d’entre eux avec le ventre creux… Mais ce n’est pas bien grave si le niveau de vie dégringole à vue d’œil, que la population le vit mal –elle s’en remettra...ou pas- peu importe. Ce n’est pas bien grave que les prix marquent une hausse exponentielle. Mais les prix ont flambé et avec eux les promesses électorales de nos politiques, avec eux aussi la confiance des Tunisiens en cette classe qui a démontré son inaptitude.