C’est le grand événement de la semaine, voire de cette fin d’année : Tunisia 2020, la Conférence internationale sur l’investissement. Un acte marketing majeur pour cette Tunisie qui traverse une période de récession économique. Une opération Com’ pour redorer l’image d’un pays qui s’est vue ternie par tant d’événements malheureux depuis le déclenchement de la révolution de 2011.
« Tunisia is back ! », a martelé, aujourd’hui le chef du gouvernement, Youssef Chahed, véhiculant ainsi un message qui se veut optimiste pour l’avenir du pays, alors que les tensions sociales sont à leur comble. L’UGTT a menacé, « remanacé » et finalement confirmé sa grève générale dans la Fonction publique. Les avocats sont sur le pied de guerre avec le gouvernement, contestant le projet de la Loi de finances 2017, et le bras de fer s’éternise. Les enseignants préparent leur grand rassemblement qui se fera à Tunis, mercredi, deuxième jour de la Conférence.
Tunisia is back, malgré tout, insiste l’équipe gouvernementale. L’optimisme est de mise et on voudrait donner la meilleure image de la Tunisie, face à des délégations venues des quatre coins du globe pour soutenir cette jeune démocratie.
A l’ouverture de la Conférence, le tout-Tunis politique et économique a répondu présent : dirigeants des principaux partis politiques, députés, représentants des organisations nationales, hommes d’affaires : étaient tout sourire pour accueillir les invités de la Tunisie et faire bonne figure. Un seul couac, le secrétaire général du Mouvement du projet pour la Tunisie, Mohsen Marzouk et le président de l’UPL, Slim Riahi, ont quitté, vexés au plus haut point, l’inauguration pour avoir été exclus du premier rang.
Après avoir entonné l’hymne national, le mot d’ouverture a été prononcé par le président de la République, Béji Caïd Essebsi, qui a mis l’accent sur l’importance de cette conférence dans l’impulsion de l’économie en Tunisie, soulignant les réformes entamées par la Tunisie afin d’encourager les investissements locaux et étrangers.
Par ailleurs, il a assuré que la réussite du processus démocratique en Tunisie aura un impact direct sur la stabilité dans toute la région, devant l’important parterre des personnalités nationales et internationales, massivement présentes à cette cérémonie.
Le discours du chef de l’Etat prononcé, un défilé d’invités des pays frères et amis a pris la parole, saluant l’expérience et le modèle tunisien et annonçant dans la foulée leurs engagements envers la Tunisie. Plusieurs dons, dépôts, aides à l’investissement et prêts sont annoncés. Les internautes tunisiens, constant l’importance des aides, se sont amusés durant toute la journée à faire le compte des sommes engrangées.
Egalement au programme, la signature d’une pléthore de convention et d’accords de coopération avec les pays participants. D’ailleurs, en cette première journée, une vingtaine de conventions ont été signé en présence du chef du gouvernement, Youssef Chahed, et du ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Fadhel Abdelkefi.
Des signatures effectuées, au profit de l’Etat tunisien, avec les responsables de la Commission de l’UE, de la BEI, de la BRED, la KFW et l’AFD pour un montant total de plus de 3,1 milliards d’euros.
Les hommes d’affaires tunisiens n’étaient pas en reste et ont annoncé, de leur côté, le lancement de plusieurs projets dans les régions. Projets qui créeront, selon leurs dires, un important nombre de postes d’emploi.
Ce marathon économique, cette grand-messe de l’investissement s’est déroulée dans une ambiance studieuse et frénétique, alors que les mesures sécuritaires les plus drastiques ont été prises pour assurer le bon déroulement de cet événement. Les habitants de la capitale peuvent remarquer le déploiement sans précédent des forces de l’ordre et l’interdiction au stationnement et à la circulation dans plusieurs artères du centre-ville, pour parer toute menace. Première journée, premier bilan, qu’on pourrait qualifier de positif.
Turquie : un dépôt de 100 millions de dollars
Le vice-premier ministre turc, Nurettin Canikli, a affirmé que son pays fera un dépôt de 100 millions de dollars à la Banque centrale de Tunis qui seront alloués à des projets d’investissement.
Le Fonds saoudien de développement : 600 millions de dollars à la Tunisie
Le président du Fonds saoudien de développement, Youssef Ben Ibrahim Al Bassem, a affirmé que son pays accordera un don de 100 millions de dollars à la Tunisie. 85 millions seront consacrés à la construction d'un hôpital au gouvernorat de Kairouan, tandis que les 15 millions seront alloués à des travaux d'aménagement de la mosquée Okba Ibn Nafaâ. Et d’ajouter que 500 millions de dollars seront accordés au financement de diverses projets.
Un investissement suisse de 250 millions de dinars
La Suisse a exprimé son intention d’investir 250 millions de dinars en Tunisie, et ce, pendant les sept prochaines années.
Engagements des institutions internationales
Le Fonds arabe pour le développement économique et social (FADES) a affirmé son engagement à investir 1,5 milliard de dollars, en Tunisie.
La Banque Européenne d'investissement (BEI) a annoncé sa disposition à investir 2,5 milliards d'euros en Tunisie d'ici 2020.
Hafedh Ghanem, vice-président de la Banque mondiale a annoncé 1 milliard de dollars de financement alloués annuellement par la BM, et ce, durant les cinq prochaines années. Par ailleurs, la Société financière internationale (SFI), organisation du Groupe de la Banque mondiale dédiée au secteur privé accordera 300 millions de dollars pour soutenir le secteur privé en Tunisie.
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a annoncé qu’elle consacrera 620 millions de dollars au profit du secteur privé en Tunisie.
Le ministre des Finances koweïtien
Le ministre des Finances koweïtien, Anas Khaled Saleh a félicité la Tunisie pour la réussite de son processus démocratique mettant en exergue les relations séculaires entre les deux pays. Il a ainsi déclaré que le Koweït accordera à la Tunisie 500 millions de dollars sous forme de prêts durant les cinq prochaines années.
Marie-Claude Bibeau, ministre de la Coopération Internationale et de la Francophonie canadienne
Dans son allocution, Marie-Claude Bibeau, ministre de la Coopération Internationale et de la Francophonie canadienne a affirmé que son pays accordera 24 millions de dollars à la Tunisie sous forme d’investissements, et ce, durant les quatre prochaines années.
Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal
Quant au Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal, il a transmis, dans un premier temps, les salutations du président, Abdelaziz Bouteflika. Il a, par ailleurs, félicité la Tunisie pour l’oganisation de cet évènement et l’accueil chaleureux accordé aux invités, mettant en exergue la solidité des relations séculaires entre l’Algérie et la Tunisie.
Le Premier ministre français, Manuel Valls
Le Premier ministre français, Manuel Valls a assuré que la Tunisie ne sera pas seule, et qu’elle bénéficiera du soutien français, « Nous voyons en la Tunisie un partenaire en qui nous avons confiance », a-t-il indiqué. Et d’ajouter que l’Agence française de développement (AFD), s’est engagée à investir 250 millions d’euros annuellement en Tunisie. La France s'est également engagée à convertir une partie de la dette tunisienne en projets de développement.
L'Emir du Qatar, Cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani
Pour sa part, l’Emir du Qatar, Cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani a tenu à féliciter la Tunisie pour l’excellente organisation de cet événement, affirmant que l’investissement permettra une lutte efficace contre le terrorisme qui menace la stabilité de la région. Il a, également, annoncé que son pays accordera une aide de 1.25 milliard de dollars à la Tunisie.
Commentaires (31)
Commenterle qatar avance pr occuper toute la Tunisie
@Gg, Merci pour le pseudonyme complet
La poule aux 'ufs d'OR
Surtout il faut se méfier
Oui c'est ça.../ Suite
C'est bien ce qu'il me semblait... Je suppose qu'en ces circonstances, les youyous devraient être de mise pour célébrer cette grande «culture arabe et musulmane» (de l'attentisme, de l'opportunisme, du retournement de vestes et de la vénalité) !
Je suppose aussi qu'il est plus facile et plus rassurant de simplifier le monde en le divisant en «arabo-musulmans» (les gentils), «Azlem Saheliens et certainement pas Tunisois» (les méchants) et «juifs» (les très très méchants) !
«Allahou Akbar !»
Une évènement mémorable et décisif !
Quant je vois qui des ' boulitiks' est assis au premier rang'
ils on juste voulu s'assoir près de leurs semblables c'est à dire toute la racaille politicienne qui à fait descendre le pays vers l'abime.
Réponse à @R.T
Ta question est intelligente, légale, logique et plus que lucide. Ce n'est que parce que tu es un vrai Tunisien honnête, patriote et civique, qui aimes ta patrie la Tunisie sans le moindre égoïsme personnel, que tu remarques ce lynchage systématique par ces hyènes et de ces chacals humains qui ne vivent et ne gîtent dans ce forum, que pour servir leur propre cause ethnique, leurs propres profits d'esclavagistes et leurs propres intérêts d'asservis des dictateurs.
Cette soi-disant @Tunisienne est une juive, qui ne défend que ses intérêts aveuglement ethniques et pseudo-religieux contre notre patrie la Tunisie arabe et musulmane. Son but destructif, est identique à celui de tous les juifs et de tous les sionistes de ce monde. Tous utilisent la même ruse des caméléons qui prennent la couleur des lieux. Elle n'a pas de facultés mentales pour comprendre que notre culture tunisienne arabe et musulmane, nous dote du courage absolu, de cracher à la figure de nos ennemis et de dire merci avec les bras ouverts à tous ceux qui nous témoignent la sincérité de leur amitié, même s'ils étaient nos ennemis de guerre. Elle n'a tété avec son lait maternel que le mal, la haine et la rancune.
Quant à ce @Léon, le pauvre est un "Zalèm" qui a perdu tous ses privilèges avec la fuite de son Maître le dictateur déchu Ben Ali. Le pauvre est atteint d'une altération psychique qui le fait halluciner un retour de la Tunisie à la dictature, au bâton et à la torture. Il n'a rien connu de ce monde que ses deux Maîtres, les deux dictateurs déchus Bourguiba et Ben Ali, qui le privilégiaient pour son appartenance à leur région du "Sahel", ni plus ni moins. Maintenant, il se sent perdu dans toute cette liberté et dans toute cette démocratie. Il me rappelle cette vieille Dame qui se tient chaque jour devant la porte de sa maison, attendant le retour de son mari, déjà décédé depuis belle lurette. Un cas psychique difficile à guérir, surtout à son âge. « Rabbi yechfih » le pauvre.
Bonne journée.
Forza Tunisia!
Et forza Tunisia, au travail!