Par Lilia Bouguira
Que ce ministre de la Santé soit d’Ennahdha, là n’est pas le véritable problème puisque c’est la règle du jeu des élections.
Le vrai hic, c’est que ce ministre soit nommé à la santé pour en principe tenter de relever le domaine de la santé qui souffre depuis des années, à commencer par les médecins.
Seulement, ce ministre depuis sa nomination a montré son aversion de ce secteur en commençant par humilier les médecins généralistes dans une interview à la télé en les traitant de ratés du concours de spécialité et qui se rabattent sur la santé publique comme dernière possibilité. Or, il oublie en ignare de la médecine que la médecine générale est un choix pour la plupart et non une imposition de loosers ou de nuls comme monsieur le ministre pense. Le médecin de première ligne est le chaînon indiscutable aux autres médecines quel que soit leur spécialité. Il oublie mauvaisement que le médecin généraliste du secteur public ou privé est la première personne que le bon Tunisien va consulter en prenant la peine de se préparer à la visite médicale comme on va voir un seigneur.
Seulement, Hammami a certainement été sevré à d’autres traditions que celles du commun des Tunisiens qui ne crachent jamais dans la marmite.
Ce même Hammami continue à mépriser nos médecins en s’attaquant cette fois aux plus vulnérables et les moins costauds soit nos jeunes médecins internes et résidents en menaçant de kidnapper leur diplôme de docteur en médecine jusqu’aux échéances butoirs qu’il aura imposées, lui le ministre de la Santé qui ne connait rien à la santé.
Inculte de la médecine, il se veut plus médecin que le plus commun des médecins.
Le plus grave, c’est qu’il tente de séduire nos séniors pour mieux creuser le fossé entre les membres de ce même corps en soufflant sur la carte des rémunérations alléchantes soit- disant pour limiter la fuite de notre élite vers l’étranger.
Trop tard, Hammami a prouvé plus d’une fois son aversion de ce secteur de la santé auquel il a été promu juste parce que son parti Ennahdha en a décidé ainsi. Il a prouvé ainsi sa froideur et son manque de savoir- faire.
Il a signé plus d’une fois son incompétence à gérer un domaine dont il est incapable. Aussi, pour sortir par la grande porte et non aux coups de « dégage », il lui serait plus honorable de démissionner parce que nous les médecins n’hésiterons point à lui hurler :
« Dégage-dégage, Ya Hammami ya mesquin, Tu n’humilieras jamais les médecins. »
NB : Mesquin selon le dictionnaire
http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/mesquin/ :Est mesquin tout ce qui manque de noblesse, de distinction, de bonté d'âme et de largeur d'esprit.