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Polémique sur un appel dâEUR(TM)offres touchant lâEUR(TM)université
18/04/2008 | 1
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Une grande polémique gagne actuellement le milieu des sociétés spécialisées dans les technologies de l’information et de la communication. Le sujet est d’autant plus inquiétant que cela touche à l’université tunisienne.
L’histoire a commencé par un appel d’offres publié par une entité dépendant du ministère de l’Enseignement supérieur relatif à la livraison d’équipements assez sensibles. Montant du marché : 1,2 millions de dinars, gagné par une entreprise ayant pignon sur rue en Tunisie. C’est la stratégie du moins disant qui aurait été appliquée pour octroyer ce marché.
Il se trouve que cette entreprise traînerait des casseroles et pas de moindres. Elle serait ainsi blacklistée par un nombre d’organismes nationaux de renom à cause de son manque de sérieux et ses livraisons fort tardives d’équipements. Il y en a même qui ont dû annuler leur bon de commande à cause de ces retards fort préjudiciables.
Autant de points qui inquiètent les entreprises concurrentes ayant perdu le marché de l’Enseignement supérieur. Mauvais perdants ? « Loin de là ! Nous acceptons parfaitement de perdre, nous dit l’un d’eux, ce sont les règles. Il se trouve que cette entreprise en particulier triche et fait valoir des éléments qu’elle ne possède pas dans son dossier. Nous avons fait l’enquête à la place de l’administration pour prouver que cette entreprise ne maîtrise pas plusieurs points et n’a pas les expériences requises contrairement à ses dires. S’il s’agissait d’un appel d’offres classique, on peut fermer les yeux, mais il s’agit là de l’Enseignement supérieur et de l’avenir de nos enfants et nous ne pouvons pas nous taire. »
L’un d’eux (appartenant à la Fédérations des TICs dépendant de l’UTICA) nous écrit : « Le secteur des TIC vit depuis quelques temps une situation inconcevable et qui mérite d’être signalée, voir décriée. En effet, des sociétés ayant une situation financière « délicate », des sociétés qui ne peuvent livrer leurs clients car ils n’arrivent pas à payer leurs fournisseurs, non seulement ces sociétés participent aux plus gros appels d’offres pour des marchés publics (et dont les montants sont parfois supérieurs à leurs capitaux et à leur crédits bancaires), mais en plus elles les remportent !
Ces mêmes entreprises qui participent tout azimut peuvent être « short listées » alors qu’elles n’arrivent même pas à livrer d’autres comptes publics.
L’aspect financier est un aspect sérieux à prendre en considération car il reflète la bonne gestion de l’entreprise et si celle-ci est capable d’honorer ses engagements et d’assurer la valeur ajoutée demandée dans les technologies de l’information et des communications. »
Ce professionnel propose une solution. Elle consiste à inviter les équipes de dépouillement à se renseigner auprès des organismes financiers (Banque Centrale, Assurance Coface) et demandent les bilans ou tableaux de trésorerie, à l’image de ce que fait le fond européen MEDA, en prenant en considération le plan de charge de l’entreprise, ainsi les responsabilités seront partagées en cas de mauvaise réalisation.
Aux dernières nouvelles, ces professionnels comptent écrire à M. El Hadj Gley, ministre des Technologies de la communication. Le dossier et la société ne seraient pas inconnus pour M. Gley puisqu’il aurait « subi » les retards de cette entreprise lorsqu’il était à la tête de la Poste. Affaire à suivre !

18/04/2008 | 1
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