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Chroniques
Planer n'est pas un crime !
20/01/2017 | 15:59
3 min

 

C’est le week-end. Jeunes et moins jeunes s’apprêtent à sortir faire la fête. Certains rentreront chez eux après avoir passé une bonne soirée, d’autres verront leur soirée se transformer en un véritable cauchemar. La raison ? Le simple fait d’avoir fumé un joint et de jouer de malchance en se faisant attraper et contrôler positif. Des centaines, voire des milliers de Tunisiens ont vu leur vie détruite pour un brin de fumette. Près du tiers de la population carcérale en Tunisie est composé de consommateurs de drogues. Qui parmi nous n’a pas connu, un ami, un cousin ou un camarade de classe qui est passé par la case « un an et une Vespa » ?

 

Consommer du cannabis c’est un grand péril, c’est risquer de se retrouver acculé à la compagnie de criminels qu’on n’aurait jamais pensé côtoyer un jour. La fameuse Loi 52, c’est donner en pâture de jeunes élèves et étudiants aux bandits, c’est risquer de les voir embrigadés par tel ou tel réseau !  Tout cela avec la bénédiction d’un système qui, disons-le, en profite au maximum.

 

En examen actuellement, l’abrogation de cette Loi 52, censée avancer les choses, semble faire un bond en arrière. La question du maintien de la sanction pénale est remise sur la table. A quoi auraient servi tous ces débats enflammés, si le caractère répressif et pénalisant était maintenu dans le nouveau projet de loi ? Pourquoi ne pas donner un coup de pied dans la fourmilière et oser dépénaliser pour de bon la consommation de cannabis ! Pourquoi mettre les drogues douces et celles dures, dans le même panier ? C’est que le conservatisme dans ce pays a justement la dent dure ! Un conservatisme d’une certaine classe politique déconnectée de la réalité sociale, en rupture totale avec une jeunesse exclue du débat et dont la voix tombe dans des oreilles indifférentes.

 

Dépénaliser aujourd’hui et on nous poussera demain à légaliser l’usage ou la commercialisation de la « Zatla ». Et puis quoi encore, diront certains ! Ainsi, l’emprisonnement reste l’unique moyen, dans l’esprit de quelques-uns de nos députés, menant à la lutte contre la consommation du cannabis. Mais est-ce véritablement la seule issue ? La criminalisation et les sanctions répressives ont-elles jamais été la solution au problème, ou au contraire à l’origine d’innombrables dérives ? Cet état des faits ne contribue-t-il plutôt à alimenter l’interdit et les réseaux de trafic ? Les sanctions pénales sont-elles parvenues à freiner la consommation ? Incontestablement non ! En Tunisie, fumer un joint se banalise, se démocratise et de plus en plus de jeunes en consomment. Axer plutôt sur la prévention et la sensibilisation ne serait-il pas plus judicieux ?

 

Le constat de l’échec du dispositif répressif et l’insuffisance, voire l’absence, même de politiques de prévention, ne permet pas de camper sur les dispositions d’une loi qui a démontré, à plusieurs niveaux, ses limites. Dépénaliser l’usage du cannabis évitera de briser des vies mais aussi réduira les charges des forces de police et de la justice. Les consommateurs de cannabis n’ont rien à faire dans des prisons déjà surpeuplées !

 

Aujourd’hui, la société civile se mobilise et fait pression sur les députés pour que la peine d’emprisonnement soit supprimée. Pour certains politiques, les langues se délient et on ose soutenir la dépénalisation pure et simple de l’usage des drogues douces. Les défenseurs de cette cause ont trouvé un soutien là où ils s’y attendaient le moins en la personne de Lotfi Zitoun, haut dirigeant du parti islamiste Ennahdha. Un pied de nez à l’inertie de partis qui se proclament pourtant progressistes.

 

A l’heure où plusieurs pays se sont engagés sur la voie de la dépénalisation ou la légalisation des drogues douces, la Tunisie traine de la patte. On tolère la consommation de l’alcool ou du tabac, drogues dites conventionnelles, mais quand il s’agit du cannabis, c’est la cabale qui se met en place en dépit des milliers de jeunes qui croupissent dans les prisons ! Le débat est tout de même ouvert. Attendons de voir !

 

 

 

 

20/01/2017 | 15:59
3 min
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Commentaires (15)

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Tune en colère
| 23-01-2017 11:35
1) Planer en étant dans un planeur!!
2) Planer au gré des vents et courants!!
3) Planer en sautant du haut d'1 falaise et s'écrabouiller à la chute!
Je suis dubitatif du choix du titre!
En fait, je plane en fumant un joint ?
Ce n'est pas mon genre ,car éduqué à l'ancienne: C'est transcrit dans mon ADN d'éviter toutes ces choses qui vous font planer, mais par contre je plane en vous lisant en faisant quand même attention à la chute?
Bonne semaine à tous et surtout ne planez pas trop car la Tunisie a un grand besoin des non planeurs pour s'en sortir du merdier Is...dans lequel on l'a mise!!
IL est où DIEHK?
Elle est où Nazou (ex-sultane de ce site)? Car je lisais tout ce que ces 2 déconnectés et écorchés vifs de la Tunisie post 2011!!!!
Bonne semaine à vous TOUS, hableurs de BN.

LOGIQUE
| 23-01-2017 07:39
Ouaou on est plus intelligent que les Hollandais. Il n'y a qu'à voir nos recherches scientifiques, notre équipe de foot...etc. Que faut-il en déduire. Celui qui veut fumer trouvera du cannabis dans un coin dans l'interdit, vendu à la sauvette par un dealer. Dealer qui pour se faire de l'argent aura empoisonné le cannabis avec d'autres produits. Pendant ce temps la contrebande se fait de l'argent et le cannabis se vent à la sauvette. Pour la question du cannabis et de l'escalade des drogues. Il n'en est rien, allez voir les études scientifiques réalisées. La loi 52 a été faite par Ben Ali pour dire qu'il est contre le cannabis (son frère juste avant s'est fait attraper en France dans couscous connexion). Le probleme n'est pas le cannabis, mais comment faire pour ne pas en consommer. Donc exactement comme le tabac et l'alcool. L'alcool est bien plus dangereux. Il y a une accoutumance physique et psychique a l'alcool. Il n'y a pas d'accoutumance physique au cannabis.

SWINM
| 22-01-2017 18:45
Cette plante a existé des millions d'annee avant l'apparition des lois pourrits des politicians supposés representer le peuple. Arrêtez avec vos conneries style, c'est une etape avant les drogues dures bla bla bla. On parle toujours sans preuves ni statistiques. On répète ce que les personnes disent sans chercher à connetre quoique soit. Ce sont les gens comme vous qui poussent les jeunes à fumer, des moutons qui suivent sans réflexion. Vous aller mourir bientôt, laissez la nouvelle génération choisir son destain. Dans tout les cas, la prison n'est pas le cas. Et pour finir, j'espère que les proches de ces attardés finissent en tôle pour comprendre à quel point cette loi ne doit plus exister.t

Bizertin nationaliste
| 21-01-2017 19:06
Si planer n'est pas un crime et que la sanction en Tunisie pour avoir fumer ezzetla est trop lourde, on en convient tous, on ne peut en aucun cas en déduire qu'il faudrait dépénaliser la consommation de drogue.

La consommation de drogue si elle est illégale permet à des bandes criminelles de gagner beaucoup d'argent, ce qui génère de la criminalité, et permet également aux groupes terroristes de s'appuyer sur ce type de traffic afin de s'armer de s'autofinancer...

Si on légalise la consommation de cannabis, on court circuitera les groupes criminels mais on se heurtera à un problème social énorme.

La consommation régulière de drogue douce, comme vous dites, entraîne à long terme des troubles psychiques, pire que l'alcool, et impactera négativement le pays sur le plan social mais aussi économique.

La France du tzmps de la colonisation à utilisé l'arme de la consommation de drogue pour affaiblir les peuplades tunisiennes, l'illustre bourguiba avait d'ailleurs interdit la plantation de cannabis des sa prise de pouvoir.

Les tunisiens étant connus pour être très friands, il faudrait plutôt travailler à les faire réduire leurs consommation de tabac, d'alcool, de junk food, de sodas, plutôt que de leur offrir de nouveaux vices.

Forza
| 21-01-2017 16:59
surtout aussi par manque d'études pour analyser les implications et les développements possibles. Il est vrai que le cannabis est peut être moins dangereux pour la santé que les alcools durs mais de l'autre coté il faut se demander si le cannabis n'est pas l'ouverture pour la consommation de drogues encore plus destructifs. L'auteur a raison qu'il ne faut pas emprisonner ces jeunes avec des criminels et on risque de finir avec une nouvelle génération de terroriste étant donné que les prisons fabriquent des terroristes. On peut peut-être maintenir une pénalité mais elle peut être autre que prison, par exemple des jours de travail social combinés à des amendes et la prévention qui reste la meilleure solution et la meilleure prévention reste le travail et un horizon pour les jeunes.

SELIM
| 21-01-2017 14:46
Nous ne voulons pas banaliser la toxicomanie et encore moins la légaliser. Trouver des peines auxilières pour donner une chance aux jeunes de se désintoxiquer, oui peut-être. Mais faciliter les choses pour faire de nos jeunes des hordes de toxicomanes, non et non ! Nous avons d'autres choses à faire pour aider la jeunesse à s'accomplir et nous pouvons les aider à "planer" sans consommer ces saloperies...

Béchir Toukabri
| 21-01-2017 13:48
Méthodologiquement "un problème bien posé est à moitié résolu". Concernant ce sujet il est nécessaire d'élever un peu le débat: Notre société est depuis la "révolution" dans un état de pourrissement permanent. Et les médias contribuent à cet état de pourriture, au nom de la liberté individuelle ou a cause d'une arriération mentale et intellectuelle.Pour coloniser la Chine au 19ème siècle, les Anglais ont développes les "café à opium". Avec la dépénalisation de la "zatla" on va y venir très vite.Pourtant d'après des statistiques notre société est contre toutes les drogues.Résultat pour garantir la liberté de l'individu il faudrait détruire la société? Bravo.La liberté est devenue chez nous la pire des drogues.Certains veulent créer une société de l'avenir, faite de drogués et de pédés et de fous de Dieu. Voilà l'exception Tunisienne?

james-tk
| 21-01-2017 12:29
Il faudrait peut-être penser à d'autres combats, pacifiques, bien entendu.
Pourquoi ne pas organiser une journée nationale fumette, je ne vous dirai pas que j'y participerai, mais mon c'ur y sera, car j'ai arrêté le tabagisme en novembre 1995, en France, et j'y suis encore, quand au cannabis, ça ne m'a jamais tenté plus que deux ou trois fois jusque là !
Appel à toutes les associations de la société civile tunisiennes à s'unir, et réfléchir sur cette proposition, voire, à une autre alternative.

Abel Chater
| 21-01-2017 11:45
C'est quoi ce jeu de mots de «drogue douce» et de ces «partis qui se proclament pourtant progressistes»?
Que notre chère Ikhlas Latif nous dise d'abord, si fumer de la «zatla» était «progressiste» et moins dangereux pour l'individu, pour sa famille et pour toute la société tunisienne, que de lui obliger une cure de désintoxication dans l'isolation d'incarcération obligatoire.
Que ceux qui banalisent la drogue jusqu'à l'appeler «douce», aillent demander aux parents du drogué, ce qu'ils feraient pour sauver leur progéniture de cette catastrophe ni «douce», ni «douceâtre». Qu'ils aillent voir le dégât corporel, mental et social dont souffrent ces adeptes de la «douceur».
Je trouve irresponsable de vouloir nous détruire nos futures générations par la banalisation de la drogue, en la classant suivant son propre intérêt personnel, jusqu'à parler d'une drogue «douce» ou «aimable» ou «agréable» ou «tendre», etc. Demandez l'avis des experts partout dans le monde et suivez ces guides, qui disent explicitement : Il est fréquent de constater après l'absorption de cannabis des vomissements, des malaises, des tremblements qui sont le résultat de ce qui est communément appelé par les consommateurs un «bad trip» (angoisse sévère, perte d'équilibre, confusion totale, diminution de la concentration, sentiment d'étouffer etc'). Dans des circonstances plus favorables au consommateur, cela peut se caractériser par des éclats de rires. Ses effets peuvent durer de 2 à 10 heures. Durant cette période le temps de réaction augmente, le rythme cardiaque s'accélère et/ou diminue, la mémoire immédiate est considérablement diminuée, les réflexes et l'attention aussi. Le champ visuel est quant à lui modifié.
Il ne faut pas sous-estimer la nocivité du cannabis sur l'organisme et la santé. Certes, les retombées sont souvent moins dramatiques que certaines autres substances psychoactives, mais les risques sont bien là et peuvent même mener au décès.
L'appareil respiratoire est doublement exposé aux risques physiques : les émanations toxiques du goudron contenu dans le tabac mais aussi au goudron contenu dans le cannabis en combustion font double emploi et attaquent donc sévèrement le système respiratoire. Ces émanations peuvent engendrer l'apparition d'une psychose cannabique : une seule inhalation ou bouffée peut suffire à conduire la personne à l'hôpital.
La consommation régulière et avancée de ces produits peut engendrer l'apparition d'un cancer précoce des poumons. Ces risques sont d'autant plus forts si l'on consomme le cannabis dans certaines conditions d'inhalation intense (douille, bang, pipe').
Donc, nos chers journalistes tunisiens, soyez à la hauteur de votre mission et ne jouez pas avec l'avenir de nos futures générations, par de tels abus de confiance et de conscience. Mieux vaut isoler le toxicomane pour une ou même pour deux années de prison, avec toutes les conséquences y afférentes, que de l'isoler de sa propre réalité pour tout le restant de sa vie. Ne prenez pas pour exemple les pays industrialisés sous leur climat froid et neigeux, qui tolèrent toute cette décadence humaine, pour s'en sortir de ce dilemme de la monotonie dépressive de leur rythme de vie infernal de : «boulot-métro-dodo».
Ne poussez pas trop vers le «Haram», il s'agit de vos propres enfants. Cette mentalité de : «tant que c'est chez les autres, qu'ils aillent au Diable», est destructrice pour toute notre patrie la Tunisie.
Un de prévenu vaut deux.

hbs
| 21-01-2017 05:52
c'est l'hitoire du bédoin à qui le bey a donné un cheval. ce pays est plein de gens qui adorent interdire, ne connaissent pas la compassion et élevés à latriquei, ont plaisir à l'infliger sans discernement à ceux qui ont le malheur de ne pas se conformer aux lois pas toujours équitables. au diable.