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"Plan d’urgences économique et sociale pour la Tunisie Postrévolutionnaire", le livre de Jalloul Sghari
23/02/2018 | 12:08
3 min

 

 

"Plan d’urgences économique et sociale pour la Tunisie Postrévolutionnaire" est le livre qui va bientôt paraître de Jalloul Sghari, docteur de la Sorbone, en économie, et maître de conférences à l’université Paris Descartes.

 

L’auteur propose à travers son œuvre, de 224 pages et quatre chapitres, un plan de sortie de crise pour la Tunisie. «Il est temps de dépasser les stratégies partisanes, individuelles et régionales, pour créer un projet sociétal, capable de nous permettre de développer le «vivre ensemble», de nous organiser en forces de changement et d’engager notre rêve, notre intelligence et notre volonté d’action commune», affirme M. Sghari dans la préface d’un exemplaire d’un tirage spécial du livre reçu par Business News. Il se propose d’esquisser les contours d’un plan de relance, de court et de moyen terme, capable de faire redémarrer la croissance économique et de lutter contre la pauvreté et le mal développement régional.

 

Dans un premier chapitre, l’auteur présente la théorie économique et les expériences des autres pays en développement, qui se sont retrouvés dans des situations semblables à celle qui prévaut actuellement en Tunisie postrévolutionnaire. Le deuxième chapitre situe la sève de la relance économique au niveau du secteur agricole et analysera ses déterminants, avec une attention particulière à la contrainte de l’eau. Le troisième chapitre présente le plan et l’étude de rentabilité. Le quatrième chapitre discute des conditions socioéconomiques et politiques qui permettent la réussite de ce plan.

 

Pour Jalloul Sghari, la Tunisie ne peut relancer son économie qu’en s’engageant franchement dans une politique anticyclique ambitieuse. Les zones de la Tunisie profonde et oubliée regorgent de ressources énormes sous-exploitées. «Ces ressources ne demandent qu’à être utilisées dans le cadre de la création de ce projet sociétal, moyennant une volonté politique et une imagination créatrice seule cabale de féconder le réel d’idées nouvelles et de permettre de trouver des solutions inédites à des problèmes inédits», note-il.

Le plan que M. Sghari propose est basé sur des projets de travaux d’infrastructure hydraulique et routière. La jonction de ces deux projets impulserait une dynamique d’ensemble capable de sortir le pays de la pauvreté en eau et de désenclaver les régions rurales. Par retour sur investissement, l’agriculture irriguée, désenclavée et affranchie de contrainte d’eau, connaitrait un bond qui générerait 600.000 postes d’emploi permanant.

 

Dans son ouvrage, l’auteur démontre que la Tunisie n’est pas pauvre en eau : il y a une pénurie qui est la conséquence des choix politiques et économiques. En effet, le pays est privé d’une richesse hydraulique de 10,105 milliards de m3 d’eau par an qui se jettent dans la mer, parce que la capacité de stockage du pays ne peut retenir que 4,295 milliards de m3 effectivement mobilisable sur un total d’eau qui ruisselle vers la mer, estimé à 14,4 milliards de m3.

Le maître de conférences en économie propose même l’esquisse d’une solution théorique qui pourrait capter l’eau pluviale dans sa totalité et la répartir sur toutes les régions du pays.

L’eau sera utilisée soit pour l’ensemble de l’agriculture (scénario 1), soit pour la céréaliculture (scénario 2). La deuxième option étant privilégiée car il offrirait en prime l’autosuffisance alimentaire et rendrait la balance commerciale agricole excédentaire, grâce à l’export du blé. En prime, ceci allégerait les charges de la caisse de compensation. Mieux, le projet pourrait ne coûter aucun effort budgétaire supplémentaire à la collectivité nationale, surtout en termes de main-d’œuvre. Le tout en réorientant l’utilisation du budget que le gouvernement consacre pour financer des emplois précaires pour maintenir des milliers de travailleurs et leurs familles dans une situation de survie, stagnant légèrement au-dessus du seuil de pauvreté absolue avec un salaire inférieur au SMIG et sans aucune couverture sociale, et leur offrir un travail décent.

 

Cette étude de Jalloul Sghari est à découvrir prochainement dans les librairies.

 

I.N

23/02/2018 | 12:08
3 min
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Commentaires (2)

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Benje
| 24-02-2018 08:51
Certes la p'nurie d'eau potable est grave et c'est sur tout le pourtour mediterannee du sud ! Mais le probl'me de l'eau pour l'arrosage des cultures est vieux probl'me car il est inconcevable de se lancer dans l'extension de la culture c'r'ali're par arrosage dans um pays o' 4/5 des terres ne re'oivent pas plus de 100mm par an . Il faut d'velopper les cultures s'ches comme les amandes, figues, Olivier ... et abondonner l'id'e de produire plus de bl' ou des fruits arros's (poires, pommes, oranges ...) ' des prix exorbitants et non concurrentiel par rapport a l'Espagne ...pour finir ce Monsieur qui vit apparemment en France doit aller faire un tour ' l'hypermarch' Carrefour our les oranges tunisiennes maltaise sont ' 2,5' aussi cher voir m'me plus chers que celles d'Espagne ou d'isra'l et aussi l'huile d'olive tunisienne "Alysa" qui stagne sur les rayons et on donne une bouteille gratuite pour deux achet's 'a fait 4,5' le litre m'me ' ce prix c'est un encore plus cher que celle d'autre pays ! L'agriculture ce n'est pas que produire c'est aussi vendre et exporter et c'est la le probl'me ...

Ferid
| 23-02-2018 18:43
Le r'sum' laisse comprendre un effort certes en en donnant une priorit' ' l'agriculture :l'eau,l'infrastructure etc en misant sur 600000 emplois en s'arre d'j' ' ce niveau ces bonnes demeureraient irr'alisables tant que l'autor de l'Etat est absente tant que la fain'antise est caract'rielle chez le tunisien et tant que les politiques persistent dans leurs querelles de sous d'velopp's Le tout sans ignorer el fassed qui s'vit partout l . Le sauvetage du pays d'pend des hommes et femmes de leur culture et leur 'tat d'esprit sinon les bonnes id'es et voeux ne m'neront qu'aux catastrophes