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Plainte en référé pour la fermeture des studios de Cactus et de la chaine TV Attounsiya
07/10/2011 | 1
min
Plainte en référé pour la fermeture des studios de Cactus et de la chaine TV Attounsiya
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Les juges ont beau passer ses dossiers au peigne fin, ils ont beau geler ses comptes, ses avoirs et l’interdire de voyage par mesure de prudence, et ils ont beau le faire entourer par un administrateur judiciaire et un juge séquestre, Sami Fehri aura toujours quelqu’un à ses trousses pour lui chercher noise.
Dernière « trouvaille » en date, celle du Contentieux de l’Etat qui a déposé plainte en référé demandant la fermeture, jusqu’au 23 octobre, des studios de Cactus Production, société diffusant la chaine de télévision Attounsiya. Le prétexte : la diffusion d’émissions politiques durant la campagne électorale. Attounsiya a en effet diffusé une interview de Yassine Ibrahim, directeur exécutif du parti Afak Tounès, et c’est illégal au vu de la réglementation de l’ISIE. Il est en effet interdit aux chaînes étrangères d’inviter des candidats et des représentants de partis durant cette période. Et la chaîne Attounsiya est considérée comme étrangère et non tunisienne. La décision de justice sera rendue publique demain, samedi 8 octobre.
Seulement voilà, il se trouve que le juge séquestre a déjà ordonné à l’administratrice judiciaire de Cactus d’arrêter la diffusion de toute émission politique jusqu’à la tenue des élections et cette dernière a obtempéré tout de suite.
Pourquoi alors chercher à fermer les studios et imposer l’arrêt de diffusion d’une chaîne de plus en plus regardée pour la qualité de ses programmes ? Il faudra poser la question aux juges du Contentieux de l’Etat pour trouver une raison derrière cet acharnement.
Et, dans la foulée, il faudrait les interroger s’ils envisagent de fermer les studios d’Al Jazeera qui multiplie les émissions politiques sur la Tunisie et la diffusion d’informations semant le trouble de l’ordre public, sans que personne ne trouve rien à redire.
Cherche-t-on coûte que coûte à mettre Sami Fehri en prison ? Cherche-t-on à vouloir faire taire cette chaîne qui réussit à percer dans le paysage médiatique afin de laisser la voie libre aux nouvelles chaînes « amies » ?
Faire taire une chaîne totalement tunisienne, aux émissions 100% tunisiennes réalisée par des Tunisiens est tout simplement contraire au paysage médiatique qu’on veut offrir à la Tunisie nouvelle et n’encourage certainement pas à une expression libre dans le pays.
La décision sera connue samedi.
07/10/2011 | 1
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