Les uns se prennent des selfies devant la piscine de la Badira ou sous la tente du beach bar du Sindbad à Hammamet, d'autres ne sont pas encore réveillés de leur soirée du Billionnaire à Gammarth ou du Radisson Blu de Djerba. 

Pendant que les dirigeants de Nidaa se tirent dessus les uns les autres pour un strapontin au gouvernement, les lobbys aidés par d'anciens terroristes multiplient d'ingéniosité pour déloger un ministre qui a tenté de mettre fin à la corruption, aux passe-droits et à l'impunité. 

Au même moment, ce dimanche matin du 7 août 2016, quelque part dans une salle de l'Ariana, des centaines de militants disciplinés d'Ennahdha se sont réunis pour écouter un speech de Rached Ghannouchi, autour de leur dernier congrès, de la composition du gouvernement et des prochaines municipales. Ni la chaleur estivale suffocante, ni les sujets non urgents à l'ordre de jour, n'ont freiné ces bases qui ont toujours agi comme des fourmis. 

Les électeurs de Nidaa peuvent se dire désabusés, ceux de BCE peuvent "pleugher" leur Tunisie, ce n'est pas en jouant à la cigale, à s'envoyer des peaux de banane ou au dénigrement systématique de toute initiative, que le pays sortira du gouffre. 

Pour l'instant, il n'y a que les islamistes qui ont saisi que le salut ne vient que par le travail, y compris le dimanche matin en été. Un salut à l'équipe 100% féminine de Business News de ce dimanche.

R.B.H.