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Photo du jour : Un piano pour dénoncer l'amoncellement des ordures !
23/10/2016 | 20:56
1 min
Photo du jour : Un piano pour dénoncer l'amoncellement des ordures !

Il est très rare de voir de telles initiatives se réaliser en Tunisie.

Cela se passe à Bizerte : L’artiste Lotfi Gharbi, membre du groupe tunisien Garby’s, a installé, dimanche 23 octobre 2016, son piano au milieu des ordures. Masque sur le nez et la bouche, pour éviter les émanations nauséabondes, Lotfi Gharbi a brandi son art comme une arme pour contester la pollution et l’amoncellement des ordures dans les rues de Bizerte.

 

Cette action s’inscrit dans le cadre d’un clip, filmé pour soutenir les campagnes lancées sur les réseaux sociaux par des Bizertins, afin de condamner l’état de saleté des espaces publics et inciter les autorités locales à réagir.

Sensibiliser les Tunisiens à travers l’art, jouer un morceau sur son piano immaculé, cerné de toutes ces ordures, c’est l’acte engagé de cet artiste tunisien. Le spectacle déplorable et désolant des amoncellements d’ordures est une situation que tout Tunisien vit au quotidien.

Une image forte, est celle que nous offre cet artiste, mais également une leçon de civisme. Cela ne manquera pas, on l’espère, d’interpeller les autorités et de faire réagir…

 

 

I.L.

23/10/2016 | 20:56
1 min
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Commentaires (29)

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HatemC
| 25-10-2016 13:07
Il a fallu un article sue le PARISIEN et ...." Contacté par France 24, Mohamed Riadh Ellazem, le maire de Bizerte, assure prendre le problème en main" ... le maire agit quand F24 le contact ...

http://observers.france24.com/fr/20161024-tunisie-bizerte-pianiste-proteste-jouant-ordures

kameleon78
| 24-10-2016 17:12
Il faut écrire bizertins et non bizertains.

BN : Merci d'avoir attiré notre attention.

SlahedinneBL
| 24-10-2016 15:57
Une Algérie incroyablement sale : l'autre peuple plastic
par Kamel Daoud

Quelque chose de triste qui vous prend au ventre, vous met l'encre de la colère dans les yeux. D'insultant. De terrible comme révélation sur les siens face à leur terre : des milliers de bouteilles d'eau minérale, emportées par les vents, roulant sur l'asphalte. Des sachets bleus, de la saleté, des détritus. Une terrible saleté sur les plages algériennes, contrastant avec le bleu infini, le sable et les youyous de l'Indépendance. Pas la saleté habituelle qui dure depuis des ans, mais quelque chose de plus ample, grave. On ne sait pas quoi écrire sur le phénomène : le regarder, en souffrir et s'interroger : pourquoi les Algériens, en majorité, sont-ils sales ? Le dire blesse l'image édulcorée que l'on se fait de soi et des siens au « nom du peuple» et de la fiction. Mais c'est ainsi : nous sommes sales. Encore plus depuis que l'argent gratuit a libéré les excès de consommation. On vend du pétrole, on achète, on dévore puis on baisse la vitre de la voiture pour jeter ses déchets, ses emballages et ses sachets dans le « Dehors». Cet espace de personne, de la prédation, de la poubelle, de la vacance, du butin ou de l'abandon. Comparé au « Dedans algérien» : lieu des soi et des siens, de l'intime, du sentiment de propriété, du beau ou de la convivialité.

De mémoire du chroniqueur, jamais les spectacles de la saleté n'ont été aussi énormes, catastrophiques. Comme s'il s'agit d'une volonté conscience de faire mal à la terre, de se venger. Expression sinistre de la mort de l'âme et de la complète débilité de la majorité. Lien brisé et méprisant envers l'environnement. Fallait-il libérer ce pays avec du sang pour, au final, le noyer dans la saleté ? Pourquoi cette absolue inconscience ? L'Ecole ? La Religion ? Le rejet de toute autorité ? Le lien maladif entre l'Algérien et l'Administration assimilée à une autorité exogène ? La certitude que l'on va aller au paradis et que ce pays n'est qu'une salle d'attente ? La surconsommation ? La négligence de l'autorité publique ? A la fois, en vrac, en tout. Il y a de tout dans la poubelle de l'âme.

Et face à cette saleté inconcevable, on rêve presque de dictature dure : amende énorme pour la moindre bouteille de plastique jetée. Prison pour le sachet bleu ou la poubelle lancée hors de la poubelle. Il ne faut plus se jouer des sociologies faciles, il faut punir. Le crime est énorme. Il faut sévir et rééduquer les gens aux habitudes de base : se laver les mains, respecter le feu rouge comme s'il s'agissait d'un dieu tricolore, ne pas jeter ses ordures n'importe où et avoir le culte de l'hygiène et de la propreté. Car cela devient honteux et scandaleux ce pays vu par le train, la voiture ou aux bords des eaux ou dans ses espaces publics. Un assassinat de l'espace et de la terre que l'on va laisser aux enfants à venir.

Il en va de l'acte de chacun. Pas comparé aux autres, mais la sphère fermée de la responsabilité individuelle. Il en va aussi de la mission de tous : école, administrations, pouvoirs publics. Il faut sauver au moins ce pays de ses ordures. Car c'est un déluge, un raz de marée, une honte. Après des années de guerre, un millénaire d'attente et tant de sacrifices, en venir à habiter une décharge publique avec un drapeau, est une honte. Car désormais, c'est ceci le pays : des sachets bleus, des décharges, des poubelles éventrées partout, un peuple au trois quart ignare, insouciant de la terre à transmettre, bigot, sale, incivique et intolérant. La civilisation commence par l'hygiène et l'hygiène n'est pas aller se laver les pieds dans les mosquées que l'on construit par milliers, puis jeter ses déchets au visage de la terre rare et malheureuse.

Une honte. De chacun par chacun, de tous. La terre appartient à ceux qui la respectent. Si on en est incapable, autant la redonner aux colons.

versus
| 24-10-2016 14:15
"Je suppose que les gens civilisés vont tout de même être interpellés". Je ne crois pas, non, les occidentaux se fichent de la salubrité de la Tunisie. Mais si vous faites allusion au tunisiens parlant de "gens civilisés", alors je peux vous confirmer que cette espèce n'est encore apparue, localement.

versus
| 24-10-2016 14:12
Comme je l'ai déjà dit et répété bien souvent, il n'existe peut être qu'une unique solution, extrême certes, mais combien efficace et radicale dans l'instant, changer la population.
Le pire ce sont les conversations de groupes ou la pause sandwich au milieu des immondices, sans oublier le capucin en terrasse, durant des heures, sous l'emprise des odeurs de déchets à 2 mètres de là.

versus
| 24-10-2016 14:05
De manière générale, les pays africains et nord africain, du moyen orient, sans subir de crise politique sont dans le même état. De l'époque de zaba, la Tunisie était déjà sale, moins c'est vraie mais sale.

Versus
| 24-10-2016 14:02
"qui peut prétendre n'avoir jamais péché lui jette la 1è pierre". Ici, tous ont péchés et tous jette la pierre.
Pour qui n'aura compris, je lui explique volontiers.

versus
| 24-10-2016 13:50
C'est beau de rêver. L'âne avancera pal le tunisien.

fennec
| 24-10-2016 13:32
C'est encore pire que chez vous,des cartiers occupés par des Arabo-musuman,Tu sais l'endroits Où se trouvent les barbus et les Voilées.
Pourquoi nous?

DHEJ
| 24-10-2016 12:16
Répliquera en faisant une intervention chirurgicale dans le meme endroit!!!


Mais quelqu'un sait tourner L'ETAT et ses institutions?


De toutes les manières le MOUAKHER est loin de l'etre!