Ce verset qui m'est venu à l'esprit au moment même où les foules, sous-couvert des putschistes atlantistes, se dirigeaient vers le ministère de l'Intérieur, souillant le nom de la plus belle avenue du pays, et par la-même occasion, la mémoire du combattant suprême.
En ce jour-là, cette avenue aurait mieux fait de porter le nom de Benyamine Netanyahu ou d'Henri Kissinger. L'esprit de ce célèbre ministres des affaires étrangères américain, militant contre toute velléité de progrès dans le monde arabe a fini par avoir raison de la Tunisie souveraine. La ramenant au statut d'un pays rétrograde et soumis, et ce, par l'action des néo-cons américains, mais surtout et avant tout, par la main-même des enfants de la Tunisie.
Quelle extraordinaire prophétie que celle annoncée par Bourguiba: "Je ne crains pour la Tunisie que de ses propres enfants".
Cette foule, baptisée à juste titre de Horde par le grand philosophe et géo-politicien Mezri Haddad, allait sceller le destin de la Tunisie et en faire une colonie, ou, afin d'éviter les vocables dérangeants pour les anciens empires européens, un « protectorat économique » non souverain. Ce fut l'objectif inavoué de Obama, et de ses sous-fifres et chihuahuas, et à leur tête Sarkozy, suivi à dos d'âne par son Vizir BHL durant la campagne libyenne.
Le grand Peuple de France ne laissera pas sans suite cette trahison de la Libye, qui par ricochet, revenait à trahir la Tunisie et plus généralement le Maghreb. Mais cette entreprise était avant tout, une trahison pour les intérêts de la France et de son grand Peuple. Toute personne qui aime la France ne peut souscrire à la tentative néo-colonialiste de ce « petit président » et de son successeur. Un président qui se dit européen convaincu et qui savait pertinemment que les mouvements de populations dus à son entreprise criminelle, allait fatalement désolidariser les européens et créer Brexit, Frexit, Italiaxit, Germanexit, Iberexit. Je laisse le soin aux français de chercher les vraies raisons pour lesquelles ce « petit président » (et son successeur) a tellement oeuvré pour « sauver » la Libye (sic!) et de promouvoir la guerre en Syrie.
Mais les gilets jaunes se chargeront d'effacer cette page sombre de la politique de leur pays qui, jamais n'a autant été le valet des européens et des états unis, que du temps des Sarkozy et consorts (Ségolène, Hollande..); une promo de l'ENA qui a apparemment bu la haine de l'arabe dans le lait.
Le Peuple français est dans la rue depuis des semaines. Eborgnés, mains arrachées, mutilés, ils continuent à se battre pour la Liberté de leur pays. Contrairement à 1789, il ne s'agit pas aujourd'hui de la foule, mais du Peuple. Dans le cas de la Tunisie ce fut la foule. Aussi instruite, aussi intellectuelle fut-elle, elle ne pouvait être que destructrice pour le Peuple, pour la Nation et pour l'Histoire de la Tunisie. Et les évènements allaient le confirmer, et donner raison à Mezri Haddad: Il s'agissait d'une Horde. Il n'avait même pas besoin d'ajouter « fanatisée », c'est presque un pléonasme.
"La foule est la bête élémentaire, dont l'instinct est partout, la pensée nulle part", disait André Suarès. "La foule est une somme d'erreurs qu'il faut corriger", disait le grand Nietzsche.
Enfin, je vous laisse le loisir de cogiter cette parole de Victor Hugo: "Souvent la foule trahit le peuple »; et vous comprendrez pourquoi le féru de Gustave Le Bon que je suis, vous traitait depuis le 14 maudit de "Peuple de la trahison collective ». J'exècre en vous les diplômés sans conscience, ces perroquets bien dressés pour répéter la symphonie dans le ton juste, sous la baguette directrice du chef d'orchestre atlantiste. J'en veux presque à Bourguiba pour ne pas avoir écouté les conseils de Mohamed V. Du moins partiellement.