alexametrics
samedi 20 avril 2024
Heure de Tunis : 00:17
Chroniques
Où est la patate ?
08/11/2017 | 15:59
3 min

La démission de Iyed Dahmani de son parti Al Jomhouri et le choix qu’il a fait de rester ministre sont certainement des nouvelles importantes ; les déclarations au vitriol de Yassine Brahim contre le duo Ennahdha-Nidaa alors que son parti est en coalition avec eux sont dignes d’intérêt ; la réussite des JCC est sûrement à suivre. Mais de tout cela, les gens ont choisi leur préoccupation : Où est la patate ?

 

Car oui, il n’y a presque plus de pommes de terre sur les marchés tunisiens. C’est d’autant plus embêtant que de mémoire de visiteur de marchés de fruits et de légumes, jamais il n’y a eu pénurie sur ce produit là. De là, certains n’hésitent pas à dire haut et fort que « avant cette satanée révolution, on ne manquait pas de patates ! Il était possible d’acheter les ingrédients d’une chakchouka avec moins de 5 dinars en poche ! On n’était pas libres mais, au moins, on mangeait à notre faim ! ».

 

Difficile de convaincre ces gens-là que la liberté et la démocratie ne se mesurent pas au prix des fruits et légumes sur le marché. Mais difficile aussi de ne pas comprendre le désarroi et la colère des gens quand ils entrent dans un marché pour faire leurs courses. Les prix s’enflamment sans raison apparente et il devient compliqué de concocter ses repas sans ressentir de l’amertume quant à l’injustice que représentent ces prix. L’effet de ce sentiment d’injustice et du sentiment de se faire prendre pour un pigeon est le véritable problème. La majorité des gens travaillent, se battent quotidiennement avec leurs soucis, la santé, les enfants, les transports publics et autres. Imaginez ces gens qui voient tous les jours leur maigre salaire bouffé par l’inflation dans l’indifférence générale, qui voient qu’il devient de plus en plus difficile d’offrir une instruction correcte à leurs enfants, qui mettent des heures à rentrer chez eux après une journée harassante de travail pour recommencer le lendemain, qu’espérez-vous de plus de ces gens là ? Est-ce vraiment à eux de « faire des sacrifices pour l’intérêt général » ?

 

Faites attention, la colère gronde. Soyez vigilants, les gens sont à bout. Ils « roulent sur la jante », ils « respirent à la paille », ils « y arrivent plus », voilà des expressions purement tunisiennes pour que vous compreniez ce qui se passe !

 

Malheureusement ou heureusement, les politiciens ne sont pas complètement sourds à ce genre de préoccupations. Et ce sont les représentants du Front populaire qui se sont saisi des problèmes du peuple. Mais la gesticulation l’emporte sur l’action et le mouvement l’emporte sur le progrès. Mis à part certains d’entre eux, les représentants du FP sombrent dans la caricature et font sombrer avec eux des revendications et des préoccupations tout à fait légitimes. La gauche tunisienne qui devrait être soucieuse et proche du peuple fait dans le populisme et elle profite de ses rares tribunes pour prendre à partie ceux qui gouvernent. Mais il serait plus juste de dire que la gauche tunisienne est simplement inexistante, dans le sens d’une gauche démocrate et sociale comme elle existe dans d’autres démocraties.

 

Cela ne dispense pas ceux qui gouvernent de leur responsabilité, loin de là. On nous bassinera encore avec le contrôle des circuits de distribution, on aura encore droit à deux ou trois visites inopinées et on réaffirmera la solide volonté du gouvernement de préserver le pouvoir d’achat du citoyen. Mais comme d’habitude, rien ne changera sur les étals et les petits revenus auront toujours du mal à joindre les deux bouts. Pendant ce temps-là, l’injustice et la corruption se poursuivent, avec leur inévitable corollaire, le dépit et la colère. 

08/11/2017 | 15:59
3 min
Suivez-nous

Commentaires (20)

Commenter

pit
| 13-11-2017 14:05
on a toujours la patate à ce que je vois !!!faut bien gagner sa croûte n'est-ce pas? ... sauf que nous, nous n'avons pas vendu notre âme au diable!

Abel Chater
| 10-11-2017 14:18
Vive l'Internet qui a donné des ailes aux mensonges, aux désinformations et aux intrigues des juifs.
Nous les Musulmans, nous disons:"le vrai rusé, c'est celui qui se désiste de ses ruses" (innèmè al-hilatou, fi tarki al-hiyèl) et les juifs disent:"par la ruse la guerre tu mèneras".
Nous savons très bien où leurs ruses les mènent d'une époque à l'autre.
Ou qu'ils pleurent et se lamentent ou qu'ils "coqueriquent" et "coquelinent" entre eux, comme étant les "génies" de l'humanité. Ils sont les bestsellers entre les écrivains; les modérateurs des radios et des télévisions que les médias judaïques ne dénigrent jamais; et surtout, les "Prix Nobel" à gogo. Sauf, qu'ils ne pourront jamais être des "génies" dans les domaines où la tricherie et l'escroquerie sont impossibles, comme dans les sports. Aux jeux olympiques, ils se tiennent derrière la République Banana. Là où toutes leurs ruses ne valent même pas une 1500 mètre de Ousséma Mellouli.
Allahou Akbar.

Zohra
| 10-11-2017 07:43
Ah j'ai oublié
Bni khyar et dar chaaban elfehri


Les meilleures pommes de terre
Les charlottes delicieuses entre tazarka et elmaamoura. Mahouch min thawkik.

Anist biaaklik

Zohra
| 09-11-2017 22:31
J'ai oublié
Ethhari pas loin de Hay Eriyatth Soliman
Zayana à côté de Foundouk ejdid
Fin eljach
Je peux détailler ya hmar

Zohra
| 09-11-2017 22:11
En a partant de tunis
Foundouk ejdid - touta- nwal ou nouel- entre touta et nouel fi doura fin la vente de silitia samach - kard - khanguet alhoujaj - on peut aller de deux côtés de cote nouel et de ekhangua pour Grombalia - turki - elmhathba - tbin- Nabeul - marazgua- hammamet - barekt essaahil - bouargoub
Depuis Nabeul - bini Khyar - elmaamoura - tazarka - korba - menzil timime - klibiya - Hawariya - karkwen - elmida - korbous - Takinssa - bir mrouwa - sidi eraiss - Soliman - elminzel - Bini khaled - ........

Nzid wla yazzi

Soliman hay riath - Soliman échat - homet echkaf - souk ejjemaa .......

Zohraq
| 09-11-2017 21:24
Vous connaissez que nawel le fief de votre Marzougui et Soliman homat chlaktek c'est tout ce vous connaissez du Cap-Bon

Zohra
| 09-11-2017 21:17
Vous connaissez quelqu'un nawel le fief de votre Marzougui et Soliman homat chlaktek c'est vous connaissez dun Cap-Bon

Le Cap-Bon je le connais m'être par mètre. Et je sais de quoi je parle

L'idiot du village

Abel Chater
| 09-11-2017 21:00
@zohra la menteuse de l'outremer.
Tu ne pourras en aucun cas être une vraie Tunisienne. Tu ne sais même pas qu'au Cap-Bon ils cultivent les orangers et consorts et que les pommiers se cultivent sur les hauteurs comme à Sbiba du côté de Siliana, ou à Mornag, etc.
Quant aux Italiens au Cap-Bon dont ton nez crochu palpite de nostalgie pour eux, nous savons tous qu'ils ne firent que monter leurs chevaux, pour cravacher les pauvres indigènes qu'ils esclavageaient contre de la simple nourriture. Par la suite, ils prétendent l'avoir fait à l'image de l'Afrique du Sud, où les Noirs bossent pour quelques sous et les Blancs prétendent cultiver ces terres.
Nous savons tous, qu'il est impossible que tu sois musulmane, ni toi ni @SAMIA. Et c'est pour cela que vous me faites de la peines vous deux. Tellement vos rides se dessinent à travers votre haine et votre vulgarité des bidonvilles.

zohra
| 09-11-2017 14:03
Jamel, il ne va pas répondre

Mais voila ma réponse à votre bassesse
haine basse et vulgaire et méprisable :

L'humanité est une justice que se rend la bassesse. C'est une attitude qu'il faut laisser à qui est assez méprisable pour la prendre. Relever un tel être, c'est réchauffer un serpent.

Bourguiba sid sidek chien de la c...

Gg
| 09-11-2017 12:12
...il faut déjà en planter! D'autant qu'il pousse facilement, le tubercule magique!
Pour cela, il faut sacrifier une journée au café, bêcher un coin de terre, et planter.
On peut aussi décréter la prière des patates.