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Tribunes
On ne pourra pas dire : on ne savait pas !
01/12/2015 | 10:33
2 min
On ne pourra pas dire : on ne savait pas !

Par Hédi Ben Abbes*

Jamais la Tunisie n’a été dans un tel gouffre. Jamais l’Etat n’a atteint un tel niveau de délabrement. Jamais les mafias et l’incompétence n’ont eu une telle prépondérance sur les rouages de l’Etat et l’ensemble de ses institutions. Jamais nous n’avions connu un tel immobilisme et une telle apathie des pouvoirs publics. Jamais nos vies n’ont été mises en danger de cette manière. Jamais nous n’avions connu une telle inadéquation entre la gravité de la situation et l’obsolescence des « solutions » proposées.

 

Face à cela, jamais nous n’avions vu une telle indifférence au sort du pays. Un tel immobilisme de la part des forces vives de ce pays. Et pourtant, on sait où va le pays, on connaît les catastrophes à venir, la seule inconnue c’est quand et de quelle ampleur.

 

On ne pourra pas dire que nous ne savions pas, on ne pourra pas se cacher derrière son clavier pour se lamenter et ne rien faire. Il est vraiment grand temps de nous mobiliser et de faire pression, dans le respect de la démocratie et de son verdict, sur ceux qui sont aux responsabilités. Il faut leur dire qu’il n’y a aucun mal à se tromper, mais il est inadmissible de persister. Qu’il n’y a pas de honte à admettre que la formule proposée n’est pas efficace. Que l’intérêt du pays exige des solutions courageuses et à la hauteur du défi.

 

Plus concrètement, monsieur le Président, avec tout le respect dû à votre fonction, il est grand temps que vous assumiez vos responsabilités et pensiez au pays et à son avenir. C’est de l’avenir de plusieurs générations dont il est question. Vous ne pouvez pas rester spectateur d’un drame national qui se déroule devant vos yeux. Je n’ose pas croire que vous soyez dépassé par les évènements et que la situation vous échappe car je reste républicain et respectueux des institutions. Je n’ose pas croire que les calculs partisans et les considérations mesquines aient une ascendance sur vos décisions. Alors, du respect pour cette nation et ce peuple qui s’est déjà montré très patient. Prière de faire ce que le peuple vous a chargé de faire, à savoir lui donner les moyens d’accomplir son émancipation et son développement.

 

A tous les intellectuels et à toutes les forces vives de ce pays, nous ne pouvonspas rester les bras croisés en attendant que Sidi Mehrez fasse le travail pour nous. Seule une action pacifique et républicaine pourra sortir le pouvoir en place de sa torpeur et de son immobilisme. La Tunisie ne mérite pas un tel sort. Il faut leur dire que la bonne volonté ne suffit pas quand il faut de la méthode, de la rigueur et de l’anticipation. On ne leur demande pas de quitter le pouvoir mais de l’assumer pleinement et courageusement et que la compétence et le patriotisme priment.

 

Pour que vive la Tunisie, il faut que se réveillent les consciences.

 

*Universitaire et dirigeant d’entreprise

01/12/2015 | 10:33
2 min
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Commentaires (15)

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Kamel
| 02-12-2015 12:02
Ya si Abbass, si vous étiez si sur, pourquoi vous ne vous êtes pas présenté aux élections. Bref, épargnez nous vos commentaires ***.

fugitif tunisien
| 01-12-2015 17:54
il est indubitablement clair, on est fort que pour faire des attaques bellicistes de ce fait je me suis juré de ne pas tomber dans le caniveau pour répondre à ces gentleman, seulement je vais rappeler ceux qui ont la mémoire courte que docteur hedi ben abbès a claqué toutes les portes du pouvoir du moment où il a réalisé que son projet pour la tunisie était en antinomie avec celui de la troika alors je ne vais pas m'apaisanter là dessus, et depuis ce monsieur son stylo n'est pas tari en présentant des remèdes pour sortir de ce marasme voir ses articles et le dernier en date pru dans le journal la presse du 17-11-2015 et le site leaders (reconcilier le tunisien avec l'état).
alors arrêter svp vos palabres et vos délirs et donner nous des solutions au lieu de se délecter quotidiennement devant vos télés en regardant borhen bsaiss qui a fait de la moitié des tunisiens des diabétiques et des hypertendus. quel gachis un ocean de larme se verse sur la tunisie ne suffit jamais!

Rina
| 01-12-2015 17:34
Vous oubliez que Habib Essid était membre du gouvernement de la Troika et qu'il est aujourd'hui un des plus fidèles à Ennahdha et que votre BCE est l'allié inconditionnel d'Ennahda alors que tout le monde connaît maintenant Ennahdha et pourtant ils ont fait des alliances et travaillent ensemble à la ruine de la Tunisie. Alors que Si ABES n'avait pas vu Ennahdha à l''uvre et au bout de quelques qd il a compris il a demisdionné de l'ANC du Cpr du gouvernement et de la Présidence sans faire le moindre calcul comme le font les gens de Nidaa qui continuent à courtiser Ennahdha voir les déclarations de Kotti par exemple.
Si tous les Tu usines étaient comme Si ABES le pays aurait été bien mieux

Rina
| 01-12-2015 16:49
Comme d'habitude *** adore les amalgames et mettre tout le monde dans le même sac. SI Abes n'a jamais approuvé la politique d'Ennahdha ni même celle de Marzouki et après avoir tout essayé pour éviter le pire pour le pays, il a fini par démissionné du cpr du gouvernement et de la présidence.
est-ce que vous mettez aujourd'hui dans le même sac l'action et l'attitude de Néji Jalloul et les autre médiocres de ce gouvernement? la vraie intelligence est dans la capacité de faire la part des choses autrement on tombe dans les injustices et c'est pour ça que la Tunisie n'avance pas, vous jetez le bébé avec l'eau du bain et vous ne savez pas reconnaître le bon du mauvais et vous adorez les raccourcis qui vous empêchent de réfléchir et vous adorez mettre tout le monde dans le même sac et ainsi vous désignez un ennemi extérieur pour échapper à vos responsabilités. Si Abes doit vous apprendre à faire de la politique car ceux qui critiquent n'ont rien compris

citoyen
| 01-12-2015 16:12
Si Hedi vous avez tout dit

Lawrance d'Arabie
| 01-12-2015 16:01
Est ce une relecture de la période de son mentor Marzouki? S'est il trompé de date? Universitaire, dit il? A quel niveau a t il arrêté ses études pour sortir de telles inepties? Qu'il revisite la période où il avait un porte feuille, et il se rendra compte que l'analyse qu'il formule correspond à cette période. Tous ce qui arrive à la Tunisie est la conséquence de la gestion de la Troïka guidée par les islamistes. Si le peuple devait se soulever, c'est contre ces obscurantistes et ces vendus au Golfe persique ou arabique (au choix), toujours jaloux du peuple nord africain. Ben Ali est parti et bon débarras. Le malheur est arrivé avec Ghanouchi, Khethr, le derniier de la classe à la fac de droit de Tunis, vous pouvez le vérifier, et puis tous les djihadistes de Ellouz, Chourou, Laarayeth, ... la liste est longue. Poussez les à la mer et le ciel s'éclaircira!

fethia
| 01-12-2015 14:54
Caied Essebsi termine ce que vous , avec votre Troïka , avez commencé voilà 2 ans, c'est-à-dire détruire ce pays qui vous a tous, pris dans ses bras.

habib el Watan
| 01-12-2015 14:03
Il n y a que l ***qui peut sauver le pays malgre le danger d un soulevement.
On attend plus rien des hommes du pouvoir
ils ont trahi le peuple

Gg
| 01-12-2015 12:48
Et concrètement? Une commission, un congrès? Des prières?
Pffff.....

Rationnel
| 01-12-2015 12:22
Il est temp d'abandonner ce style flou, plein d'ambiguïtés et d'innuendos et adopter un style courageux, précis et ou on donne des noms et des recommendations claires et lucides et actionables. Si quelqu'un veut communiquer une idée qu'il la communique clairement sans avoir peur au lieu de ces innuendos reserves aux intimes.
Quelles sont les solutions proposées qui sont inadéquates et obsoletes?
Quelles solutions proposez vous?
Quel changement vous proposez et quel est le plan d'action pour y arriver?
Que doivent faire les intellectuels que vous appeler a agir?
Au lieu de critiquer de cette façon obscure, proposer des solutions et donner des details. La critique est aisée et l'art est difficile, mais on arrive meme pas a critiquer de façon constructive et adéquate.