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Chroniques
Nos drames se multiplient et toujours pas un bon bouc émissaire
Par Nizar Bahloul
11/03/2019 | 15:59
8 min
Nos drames se multiplient et toujours pas un bon bouc émissaire
 
Douze nouveau-nés sont décédés, la mère de l’un d’eux les a rejoint, tout un pays en branle et il y a de quoi. Paix à leurs âmes. 
 
A chaque nouveau drame qui survient dans le pays ces huit dernières années (et il y en a), on se précipite pour frapper un « coupable désigné » par la meute populaire ou, plutôt, les meutes populaires. Généralement, le « coupable désigné » est un adversaire politique. S’il s’agit d’un acte terroriste, les « modernistes » frappent les islamistes, les islamistes frappent les lobbys sionistes et mécréants, les « révolutionnistes » frappent Kamel Letaïef (il est coupable de tout celui-là, même des fortes intempéries), l’Etat profond et les Emiratis… Si c’est un accident de train, c’est l’ancien régime qui en reçoit plein la gueule de la part des islamisto-révolutionnaires et la troïka, responsable de la déliquescence de l’Etat qui en prend pour son grade de la part des modernistes. 
 
Généralement, on assaisonne toutes ces accusations par quelques épices de corruption, de népotisme, de recrutements troïkistes et islamistes hasardeux… 
 
Avant la révolution, c’était facile. La meute populaire (il n’y en avait qu’une avant) accusait en silence le régime de Ben Ali et le régime Ben Ali désignait un bouc émissaire dans l’administration pour clore l’affaire. Après la révolution, tout est prétexte pour faire du bruit et frapper ses adversaires politiques qu’on rend coupables de tout et de rien. 
 
Aussi fallacieuses et infondées soient les accusations, il est quand même ahurissant de constater que cela marche. Accusez la troïka de n’importe quoi et vous allez voir la réaction unanime des modernistes. Accusez l’ancien régime de n’importe quoi et vous allez voir l’unité des « révolutionnistes ». Accusez les islamistes de n’importe quoi et vous allez avoir le soutien des laïcs de tous bords.
 
Le dernier drame survenu n’échappe pas à la règle. Onze bébés morts (avant que le bilan ne s’alourdisse à douze ensuite) cela ne peut pas se passer sans bouc émissaire et les premiers à recevoir les coups (et ils sont payés pour cela) sont inévitablement le chef du gouvernement et le ministre de la Santé. Il est vrai que ces deux là ont bien offert à leurs adversaires le bâton pour se faire battre. 
 
Dans un gouvernement normalement constitué et qui se respecte, le ministre aurait dû être là sur terrain près des parents. Indéniablement, la responsabilité de l’Etat est engagée et il ne saurait y avoir un autre représentant de l’Etat que le ministre. Sauf que voilà, le ministre était à son bureau le premier jour. On ne saurait mettre sa bonne foi en doute, ni douter de son côté humaniste et responsable. Il avait certainement mieux à faire que de s’occuper des parents et il était occupé à parer au plus urgent. N’empêche, politiquement parlant, il n’y avait pas mieux à faire que d’être aux côtés des parents. Revers de la médaille, ces parents étaient livrés à eux-mêmes et devaient subir la plus douloureuse des peines, le décès d’un enfant. Et comme cela ne suffisait pas, ils devaient faire face à la froideur de la bureaucratie avec une direction d’hôpital qui exigeait le paiement de factures avant d’être autorisés à lever le corps ! Voilà ce que ça donne que d’avoir des ministres technocrates. Aussi compétents soient-ils dans leur domaine, ils ne sont pas formés pour faire face à ce genre de drame, il faut être un politique pour cela. 
 
L’autre bouc émissaire désigné s’appelle Youssef Chahed et, lui aussi, a offert le bâton pour se faire battre. On ne saurait mettre, non plus, sa bonne foi en doute, ni douter de son côté humaniste et responsable, mais il aurait dû faire un saut à l’hôpital pour calmer les gens. On aurait même souhaité qu’il déclare une journée de deuil national, pour marquer les esprits et dire aux Tunisiens : l’Etat est là, l’Etat est conscient du drame et il va tout faire pour que cela ne se répète plus. Youssef Chahed n’a rien fait de tout cela et c’est à inscrire à son passif. 
 
Les autres boucs émissaires sont classiques. On a bien sûr les incontournables islamistes comme Abdellatif Mekki et Imed Hammami dont le passage à la tête de la Santé a été bien négatif. Ils ont certainement quelques responsabilités à cause de certains de leurs choix malheureux ou de leurs recrutements partisans approximatifs, mais ils ne peuvent pas être désignés comme uniques coupables. L’autre bouc émissaire incontournable est l’UGTT qui, ne l’oublions pas, a causé des drames dans plusieurs institutions publiques. On se rappelle encore du bras de fer entre la centrale syndicale et Saïd Aïdi, qui s’est achevé avec le regrettable limogeage humiliant, ingrat et honteux d’un ministre qui a beaucoup donné à la Santé et qui pouvait donner encore beaucoup plus. 
 
De Youssef Chahed à l’UGTT en passant par les ministres islamistes, on peut parler jusqu’à demain de leur responsabilité dans ce drame des nouveau-nés, mais ce n’est pas cela qui va résoudre un grave problème dont l’origine réside ailleurs. 
 
Regardons les choses en face. Vous ne trouverez aucun ministre, ni aucun haut cadre de l’administration (ou du pays) qui emmènerait son épouse accoucher dans un hôpital public. Ce simple constat est un problème en soi. Vous ne trouverez aucun ministre, ni aucun haut cadre de l’administration prêt à prendre un transport public terrestre et ceci est également un problème en soi. Vous ne trouverez aucun ministre qui inscrirait son enfant dans une école publique primaire. Bientôt, avec tout ce que fait l’UGTT, même les hauts cadres de l’administration n’inscriront plus leurs enfants dans l’école publique, tandis que les ministres n’inscriront les leurs que dans les institutions supérieures privées. 
 
La vérité est là et bien là, c’est tout le secteur public qui souffre, c’est tout le secteur public qui pâtit et ce depuis des décennies. Depuis huit ans, c’est l’Etat même qui souffre et non plus son administration seulement. 
 
C’est à ce moment là que les lecteurs vont sortir leurs armes pour tirer sur l’ancien régime, puis la troïka, puis Béji Caïd Essebsi, puis Habib Essid, puis Youssef Chahed. 
Le mal est pourtant ailleurs que dans ces boucs émissaires tout trouvés. Le départ de Ben Ali n’a pas résolu le problème, c’est même le contraire qui est arrivé, les choses ont empiré. 
 
Le problème des différents gouvernants post-indépendance et même pré-indépendance, n’est pas dans les mauvais choix qu’ils ont fait, mais dans les arbitrages. 
Face à un pays qui manque de ressources naturelles et une population analphabète et inculte, Bourguiba, Ben Ali et leurs successeurs avaient à classer des priorités. Ils avaient le choix entre le pire et le moins pire, la peste et le choléra. Faut-il allouer des fonds pour construire une autoroute vers Gafsa, un hôpital à Kasserine ou une école dans un village perdu ? Faut-il consacrer un ou deux milliards pour la compensation de la baguette et de farine pour éviter le scénario de 1984 ou bien offrir quelques milliers d’emplois à des paresseux islamistes et révolutionnistes du bassin minier, de Kerkennah ou du Kamour ? Faut-il recruter d’anciens présumés terroristes dans l’administration sous prétexte d’indemnisation des violences de l’ancien régime ou allouer des moyens supplémentaires au ministère de la Justice pour garantir l’indépendance et l’intégrité des magistrats ? 
 
Quel arbitrage serein peut faire un gouvernant quand il est sous la pression des médias, des grèves, des sit-in, des partenaires étrangers, du FMI, etc ? 
Comment répondre à des grévistes qui prennent en otage vos enfants et vos ressources naturelles et bloquent la machine de production en sachant que si vous accédez à leurs demandes démesurées, vous ne ferez qu’enfoncer encore davantage le pays ? 
 
En 2011, on nous a dit que le vrai problème du pays est qu’il n’a pas de bonne constitution. La constitution a été changée, son coût a été astronomique, mais les choses ne se sont pas améliorées pour autant. 
 
La solution ? C’est fixer un plan de développement clair pour tout le monde (comme les plans quinquennaux sous Bourguiba) et l’imposer sur toute la population par la force de l’Etat. Une fois ce plan établi, il doit être mis en œuvre avec un calendrier clair et doit être respecté, au nom de la continuité de l’Etat, par tous les élus quelle que soit leur couleur politique. Le plan en question doit tout englober : religion, école, justice, culture, santé, environnement, recherche, politique étrangère, tout ! Il doit surtout prendre en considération les contraintes financières et sociétales du pays, ainsi que les contraintes des partenaires étrangers. Ceci n’a pas été fait et ne sera pas fait de sitôt. A sept mois des élections, aucun parti n’a établi ce plan et aucun ne pourra l’établir d’ici là. Au mieux, on pourra lire quelques programmes plus ou moins sérieux, voire fantaisistes, mais pas un véritable plan. La raison ? Aucun homme politique n’est capable de dire aux Tunisiens la vérité en face : si vous voulez être sauvés, il faut en finir avec le farniente, il faut en finir avec la paresse, il faut produire et il faut de l’austérité pour une bonne dizaine d’années ! En période électorale, un homme politique capable de dire cela n’existe pas en Tunisie, ni ailleurs, car on ne pourra jamais être élu en disant cela. Une fois élu, si on entame le début du commencement du dixième d’un tel plan, vous allez immédiatement avoir des manifestants à n’en plus finir dans les rues. Ils s’appelleront gilets jaunes ou révolutionnaires, ils sont tous les mêmes, ils empêcheront tout politique de prendre les décisions douloureuses et salvatrices nécessaires. 
 
Paix aux âmes des onze nouveau-nés, vous ne serez pas hélas les derniers ! 
Par Nizar Bahloul
11/03/2019 | 15:59
8 min
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Commentaires (23)

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observator
| 13-03-2019 00:48
Monastir etait une pauvre bourgade insignifiante avant la prise du pouvoir par Bourguiba.
C etait la première ville qii a eu un metro qui tournait presque à vide avant Tunis qui en avait le plus grand besoin contre tout bon sens pourquoi et avec quel argent .
'?a aussi est un mensonge .?
Tu defends les bandits et les voleurs *** .?

Mohamed 1
| 12-03-2019 21:48
L'oeuvre de Bourguiba est difficilement quantifiable, tant ses bénéfices sont encore en train de tomber de temps à autre. Par exemple, on compte sur la vente de quelques unes de ses réalisations pour couvrir la banqueroute provoquée par la troïka. Quelques
réalisations peuvent quand même être citées, étalées sur toute la république. La liste est longue, toute la république a été concernée. Impossible de tout retenir. En voici quelques exemples : la raffinerie de pétrole Bizerte, l'usine Fouladh Menzel-Bourguiba, l'usine de sucre de Beja, l'usine de halfa Kasserine, modernisation de l'exploitation du phosphate de Gafsa, pétrochimie Gabes, Siap Sfax, l'usine câble Siliana, l'usine automobile Sousse, régie de tabac Kairouan, les barrages , les cimenteries, assainissement du lac de Tunis, steg, sonede, S.t.d (livres), la société ennagham, la cité olympique d'el Menzah, la SATPEC, Tunisie Telecom, le port de la Goulette, les marinas, hôpital d'enfants Bab Saadoun, institut Salah Azaiez cancérologie, le Campus, les facultés, la loi 72 travail des usines d'exportation, etc etc ... Quand Bourguiba a commencé l'assainissement du lac de Tunis on a dit de lui qu'il est devenu gaga, qu'il est impossible d'assainir ce lac, réceptacle de tous les déchets de Tunis pendant mille ans. Même la France n'a pas osé s'y attaquer. Les gagas se sont révélés être les autres ! Eh bien à chaque passage, par le lac ayons une humble pensée pour ce monsieur. Ni maintenant ni du temps de Ben Ali la Tunisie n'a les moyens de s'offrir une raffinerie. Bourguiba l'a faite. Un tram Monastir-Sousse, des facultés à Monastir ? Quelle honte ? C'en est trop ! Monastir aurait dû rester un désert. Allez on va la noyer dans la mer, comme ça les âmes chagrines se débarrasseront de leur aigreur.

Forza
| 12-03-2019 20:29
C'est la politique régionaliste de l'état de l'indépendance qui a créé l'exode rural et a accéléré la concentration de la population sur la côte. Lorsque l'état décide d'investir toutes les ressources de l'intérieur et du sud à Tunis et au Sahel, il créé l'exode rural car les populations se déplacent pour trouver du travail et une meilleure école pour leurs enfants et un hôpital pour se soigner. Des villes de l'intérieur comme Makthar, Thala, les villes du bassin minier, Tajerouine, Jrissa étaient des perles sous la colonisation française et ont vu leur déclin arriver avec l'indépendance a cause de la politique régionaliste, même le peu de chemin de fer qui existait a été délaissé et des villes qui étaient servies par le train comme Kasserine sont soudainement devenues isolées. Les inondations de 69 étaient une cause mais c'était un choix de l'état régionaliste de ne pas réparer les dégâts.
On nous raconte souvent que l'état de l'indépendance a éliminé larouchia et en fait il l'a renforcé. Lorsqu'un chef d'état se comporte d'une manière tribale et nomme tous ses premiers ministres parmi les enfants de sa ville ou au plus de sa région natale, le résultat est un état et une administration essentiellement composés de cadres issus de la même région. Et ces cadres bien sûr donnent priorité à leur région natale. Il est donc normal que toutes les infrastructures d'éducation, de santé, les zones industrielles, les réseaux d'haute tension, le branchement au gaz de ville sont concentrés d'abord dans cette région (au moins Sakiet Sidi Yousef va être branchée au réseau de gaz grâce à l'Algerie soeur). Cette politique continue. On ne dit qu'on va bâtir un barrage à Kallaa. En faite ce n'est pas un barrage, c'est un réservoir d'eau et on va acheminer l'eau de Nefza, Sejnane et les autres barrages du nord. C'est un bon projet et il faut el faire mais pourquoi y'a-t-il de l'argent pour amener l'eau de l'extrême nord au sahel et on n'a pas l'argent pour construire une faculté de médecine a Elkef, Gafsa ou Médenine, c'est ça la question de priorités.

taoufik
| 12-03-2019 20:09
monastir surgie de nulle part, une ville avec remparts, portes et ribat ?
pauvre régionaliste c trop d honneur de te citer

observator
| 12-03-2019 19:50
Vous devez redéconsidérer le problème demographique sous l angle inverse.
C est a cause de cette politique regionaliste qu il y a eu ce déséquilibre demographique avec un deplacement d une partie de la population vers la cote.
Il y a fort a parier que si une politique de développement plus équilibrée voit le jour il h aura un mouvement demographique inverse .

Rationnel
| 12-03-2019 15:45
Il est tout a fait naturel que 80% de investissements soit consacrée aux régions côtière; l'axe Bizerte - Tunis - Sousse - Sfax puisque 80% de la population vit sur la cote.

A4
| 12-03-2019 13:37
"et l'imposer sur toute la population par la force de l'Etat" ?
Mais il se trouve que l'Etat est faible. Constitutionnellement FAIBLE !
Comment voulez-vous que l'Etat ait une "force" alors que son exécutif a deux têtes ?
Comment voulez-vous que l'Etat soit fort alors que le plus minable des élus de l'arp se permet devant les caméras du monde entier de traiter n'importe quel ministre de tous les noms d'oiseaux, tout en s'abritant derrière son immunité parlementaire ?
Une seule solution: mettre à la poubelle cette constitution débile !!!

observator
| 12-03-2019 12:43
".Bourguiba, Ben Ali et leurs successeurs avaient à classer des priorités (sic). Ils avaient le choix entre le pire et le moins pire, la peste et le choléra. Faut-il allouer des fonds pour construire une autoroute vers Gafsa, un hôpital à Kasserine ou une école dans un village perdu ? "

c'est faux , ils ont trouvé l'argent
- pour sortir de nulle part Monastir et Hammam Sousse -
-.pour une autoroute Tunis Sahel,
-pour installer deux facultés de médecine dentaire et de pharmacie cote à cote ( Sousse et Monsastir) en plus des autres écoles.
-pour dédoubler l voie ferrée Tunis- Sousse Monastir.
-pour garnir les comptes de la mafia régionalistes dans les paradis fiscaux à l'étranger
-pour............je peux vous citer des milliers d 'exemple ou le systeme Bourguiba-Ben Ali a dilapidé des fortunes colossales qui auraient puy nous éviter bien de drames hier et aujourd'hui.. et qui auraient largement financé des autoroutes dans tout le territoire tunisien et des Hôpitaux dans touts les régions du pays.
Je suis désolé ce que cous dites est démenti par la réalité et l'histoire.
Et si aujourd'hui on n'a du mal à nous ens ortir c'est à cause, essentiellement, de la gestion Bourguiba -Ben Ali du pays.
Un système bâtit essentiellement sur la corruption pour servir une minorité.
Quelques exemples :
-les chemins de fer dont les prix sont abordables ont été sabotés au profit des samsaras des transports routiers.
- L'eau qui devrait, d'abord, être utilisée pour étancher la soif des tunisiens et agriculture a été drainée vers le sahel ( et comment en investissant des milliards dans les pipe lines et canaux) pour approvisionner les hôtels dont les principaux bénéficiaires sont une minorité issus de la région...
Les milliards qui ont été investis dans l'hotelerie dont al grande partie n'a jamais eté remboursée à ce jour aurait pu être investi dans la technologie et autres domaines plus enrichissant pour le pays.
Et les exemple sont multiples.
Aujourd'hui il est vrai d'autres mafieux se sont rejoints à cette minorité privilégiée et les problemes deviennent de plus en plus difficiles à résoudre surtout devant l'impatience des zwawla qui voiient que les riches deviennent de plus en plus riches et eux plus pauvres.
Juste un mot sur Abdellatif Mekki : ce patriote durant les 24 mois ou il a été à la tète du ministère de la santé , il a été le seul qui avait la volonté de démocratiser le système de santé tunisien au profit d'une large majorité de la population :.
Il avait pris un certain nombre de décisions qui ont été combattu par le lobby pro médical en particulier et le système corrompu en général.
-moderniser les hôpitaux.
-lutte contre la corruption.
-son projet de loi pour obliger les jeunes spécialistes à travailler une période dans les régions intérieures.
-son projet d installer des facultés de santé dans les régions reculées du pays.
Résultat un tollé du système corrompu parce que justement il a essayé de remuer la merde accumulée durant 60 ans dans le système médicale.
De l'aveu même de ceux qui travaillaient dans la santé et qui n'étaient pas de son bord, Mekki était le meilleur ministre de la santé depuis 2011 et c'est pour ça qu'il a été attaqué.

Quel est le lien entre Mekki ministre en 2012 et 2013 et la mort de ces 12 bébés.?
Vos copains que vous avez soutenu ( et c'est votre droit) lors des élections en 2014, sont au pouvoir depuis qu'ont ils faits ?.,
Ils ont mis en veilleuse le projet par exemple de faculté de médecine au Kef par exemple que nous attendons avec impatience pour nos enfants de meme Kasserine Medenine Sidi Bouzid.
Quand est ce que nous verrons ces écoles ?
Pour éviter le drame de ces bébés.
J'ai du respect pour Mekki parce qu'il a essayé de faire quelque chose pour nos régions pillées par les régionalistes.
Vous ne citez pratiquement aucun nom faisant partie du système corrompu et qui sont les plus grands responsables des drames qui secouent le pays.

Mohamed 1
| 12-03-2019 11:58
Deux vérités-phares dans votre article: souffrance de l'Etat et paresse.
Le facteur paresse est incontestable, mais peut être amorti. Evidemment il ne peut l'être que par un Etat fort. Juste certes, mais fort. Ainsi le facteur "souffrance de l'Etat" apparaît comme la principale raison de toutes les fautes commises depuis huit ans.
Tous les secteurs sont touchés. Dans d'autres domaines que la santé, ces fautes ne tuent pas. Elles suscitent donc moins de réactions enflammées mais elles sont bien là. En matière de santé, malheureusement elles tuent et le faute prend l'ampleur de la tragédie et du drame.
Si le responsable de la paresse ne peut être déterminé, le responsable de la souffrance de l'Etat observée depuis plusieurs années si.
Voilà pourquoi je partage votre pessimisme.

Hippocrate
| 12-03-2019 11:16
Le prochain bouc émissaire sera l'infirmier(e) qui a préparé les solutions de perfusion..
Tout le monde va réclamer sa tête, le syndicat va la défendre bec et ongles...et après les familles seront indemnisées par l'argent public qui est toujours là pour régler la note de l'incapacité des politiciens à prévenir les problèmes urgents du pays .. ceux-là mêmes qui reviendront vous demander de voter pour eux dans 8 mois...cocus ...mais contents
Voilà ...the END