Il n'en a pas pour longtemps.
ENNAHDHA est à son chevet et s'en occupe bien.
N'est-ce pas MARZOUK??
Par Tarek Chaabouni *
Au cimetière des partis politiques, nous comptons les morts. Ettakattol, PDP, Ettajdid et les partis fantoches de Ben Ali. Nidaa n'y est pas. Pas encore, car les partis sont mortels. Ils meurent quand, confrontés à une situation historique, ils n'en saisissent pas le sens et les grands traits. Le Destour a été le parti de la libération nationale. Il a fini la tâche et, malgré un succès éclatant et une indépendance obtenue avec un coût minimum, son chef a déclaré la tâche passée inférieure à celle à venir. Al jihad al asghar [le petit jihad] cédait la place à al jihad al akbar [le grand jihad].
Nidaa tient centaines caractéristiques du Destour, c'est une alliance de courants divers ayant un grand objectif : contenir le débordement islamiste en le renvoyant à son lit de rivière. L'existence de ce courant est constatée et acceptée. Le problème résiderait dans sa situation hégémonique, voire unique (avec des appendices comme Ettakattol, CPR). La diversité est un fait constitutif de Nidaa et non pas une situation transitoire appelée à disparaître au long de son parcours historique et politique, ce n'est pas une tare qui handicape son action politique et son développement. Toutes les tentatives de monopolisation de sa légitimité par un seul courant politique ont échoué même si ce courant est le courant destourien dont la présence est majoritaire, voire exclusive, dans les structures de base du parti. Son avenir ne se consolidera que par l'accentuation de cette diversité et son intégration de courants nouveaux qui manquent à ses gènes constitutifs, tel un authentique courant libéral-démocrate.
Nidaa doit parachever sa fondation et entamer son parcours historique. Il doit devenir le "parti des Tunisiens" reflétant dans sa composition sociologique leurs mutations des 60 dernières années. Un pays plus urbain, plus instruit, à l'économie diversifiée, agricole, modernisée, industriellement dotée et ayant entamé le virage des services avancés. Un parti immergé dans une société ouverte à l'autre et fière de son identité, intégrant comme une richesse, et non comme tare, sa confluence avec l'Occident et l'Orient.
Nidaa pourrait ainsi devenir le parti de la nouvelle étape historique de la Tunisie et récupérer le meilleur de l'héritage du Destour, largement écorné par l'avatar RCD. Il pourrait ainsi accomplir les objectifs de la Révolution du 14-Janvier qu'il épouserait avec bonheur au lieu de s'y résigner. Il pourrait ainsi se construire et conduire la Tunisie vers le meilleur!
* Tarek Chaabouni est membre du Conseil national de Nidaa Tounes
Par Tarek Chaabouni *
Au cimetière des partis politiques, nous comptons les morts. Ettakattol, PDP, Ettajdid et les partis fantoches de Ben Ali. Nidaa n'y est pas. Pas encore, car les partis sont mortels. Ils meurent quand, confrontés à une situation historique, ils n'en saisissent pas le sens et les grands traits. Le Destour a été le parti de la libération nationale. Il a fini la tâche et, malgré un succès éclatant et une indépendance obtenue avec un coût minimum, son chef a déclaré la tâche passée inférieure à celle à venir. Al jihad al asghar [le petit jihad] cédait la place à al jihad al akbar [le grand jihad].
Nidaa tient centaines caractéristiques du Destour, c'est une alliance de courants divers ayant un grand objectif : contenir le débordement islamiste en le renvoyant à son lit de rivière. L'existence de ce courant est constatée et acceptée. Le problème résiderait dans sa situation hégémonique, voire unique (avec des appendices comme Ettakattol, CPR). La diversité est un fait constitutif de Nidaa et non pas une situation transitoire appelée à disparaître au long de son parcours historique et politique, ce n'est pas une tare qui handicape son action politique et son développement. Toutes les tentatives de monopolisation de sa légitimité par un seul courant politique ont échoué même si ce courant est le courant destourien dont la présence est majoritaire, voire exclusive, dans les structures de base du parti. Son avenir ne se consolidera que par l'accentuation de cette diversité et son intégration de courants nouveaux qui manquent à ses gènes constitutifs, tel un authentique courant libéral-démocrate.
Nidaa doit parachever sa fondation et entamer son parcours historique. Il doit devenir le "parti des Tunisiens" reflétant dans sa composition sociologique leurs mutations des 60 dernières années. Un pays plus urbain, plus instruit, à l'économie diversifiée, agricole, modernisée, industriellement dotée et ayant entamé le virage des services avancés. Un parti immergé dans une société ouverte à l'autre et fière de son identité, intégrant comme une richesse, et non comme tare, sa confluence avec l'Occident et l'Orient.
Nidaa pourrait ainsi devenir le parti de la nouvelle étape historique de la Tunisie et récupérer le meilleur de l'héritage du Destour, largement écorné par l'avatar RCD. Il pourrait ainsi accomplir les objectifs de la Révolution du 14-Janvier qu'il épouserait avec bonheur au lieu de s'y résigner. Il pourrait ainsi se construire et conduire la Tunisie vers le meilleur!
* Tarek Chaabouni est membre du Conseil national de Nidaa Tounes