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Chroniques
Nidaa a encore du chemin à faire pour atteindre le niveau d'Ennahdha
12/10/2015 | 15:58
6 min

 

Encore une fois, la Tunisie a été à la Une de tous les médias de la planète. De l’Amérique du Sud à l’Australie en passant par l’Asie et l’Europe, le nom « Tunisie » a été cité dans tout média qui se respecte vendredi dernier,  à l’occasion de l’attribution du prix Nobel de la Paix 2015 au Quartet qui a fait éviter à notre pays une véritable guerre civile ou, au mieux, un bain de sang.

Certains ont la mémoire courte et ont tendance à oublier qu’en cette période d’été 2013, la Tunisie était gouvernée par une Troïka élue démocratiquement après la révolution pour une année ferme et non renouvelable dans l’objectif unique de rédiger la Constitution. Cette Troïka a refusé de quitter le pouvoir après les délais qui lui étaient impartis, voulait légiférer de telle sorte à éliminer ses adversaires politiques et plaçait ses pions un peu partout dans l’administration. Aux mémoires courtes, il est bon de rappeler les propos de Sahbi Atig à l’avenue Bourguiba (13 juillet 2013) qui appelait au meurtre de ceux qui contrent la « légitimité » ou de Mohamed Abbou qui menaçait, avec des propos à peine voilés, de dresser des échafauds. C’est en cette période que feu Mohamed Brahmi a été assassiné devant chez lui et c’est en cette période que l’élu Noômane Fehri a été tabassé par des agents de police aux ordres du régime islamiste et non de la République. C’est en cette période également que le régime en place refusait la présence de membres de Nidaa Tounes sur les plateaux télévisés et harcelait les médias indépendants par ses milices des réseaux sociaux et des procès montés de toutes pièces. On a donc oublié cet été 2013 et son état d’esprit ?

 

Quand le dialogue national a été entamé par quatre représentants des forces vives de la Nation (centrale ouvrière, centrale patronale, avocats et Ligue des Droits de l’Homme), il y avait un brin d’espoir pour que l’on trouve une issue autre que celle du sang qu’on observait à l’époque au Caire, à Tripoli et à Damas. Certains politiciens freinaient des quatre fers cette très fragile tentative de pacification et quand ils ont échoué, ils ont exprimé avec force leur mécontentement. C’est en cette période que le fameux « Livre noir » de la présidence de la République a été publié en guise de vengeance contre les « médias de la honte » qui ont diabolisé la troïka et donné toute la légitimité nécessaire au Quartet pour imposer son projet de paix. On a donc oublié tout cela ?

Merci au comité Nobel de nous avoir rafraîchi la mémoire et d’avoir honoré la Tunisie et les Tunisiens qui tenaient à vivre en paix dans leur pays sous un véritable gouvernement légitime et dans une véritable démocratie !

Vendredi et tout au long du week-end, le réflexe de tout journaliste étranger, apprenant que la Tunisie a obtenu un Nobel, est de se connecter sur les médias de ce pays pour se renseigner sur sa situation et le chemin parcouru pour atteindre cette consécration.  Que va trouver ce journaliste en se connectant le week-end sur les médias tunisiens ?

Un journaliste qui insulte un animateur sur antenne ; un secrétaire général du parti au pouvoir qui dénigre publiquement le chef de cabinet du président de la République ; un ministre démissionnaire qui bafoue les règles élémentaires de l’obligation de réserve et se lance dans un massacre à la tronçonneuse contre plusieurs dirigeants de son propre parti et de son propre gouvernement ; un député-homme d’affaires qui échappe à une tentative d’assassinat et qui se trouve accusé d’avoir fomenté lui-même son propre assassinat ; un animateur-vedette qui crie au secours depuis la Suisse parce que son gouvernement a refusé sa protection…

C’était l’image de la Tunisie reflétée par nos médias tout au long de ce week-end.  L’observateur étranger s’intéressant au Nobel attribué à la Tunisie aura du mal à comprendre notre société.

C’est quoi ce pays où tout le monde dénigre publiquement tout le monde, jusqu’aux membres d’une même famille politique ?

 

Après la révolution de janvier 2011, la Tunisie a sombré et on s’est dit que tout va rentrer dans l'ordre après les élections. Après le scrutin d’octobre 2011, la Tunisie a sombré encore davantage et on s’est dit que tout va rentrer en ordre après l’éjection de la troïka. La toute relative accalmie sous Mehdi Jomâa et la victoire de Nidaa aux élections d’octobre 2014, on s’est dit que «maintenant, on est sauvés, tout est rentré dans l'ordre ! ».

Même pas un an après, on se rend compte que l’on n’est toujours pas sorti de l’auberge. Ce n’est peut-être pas pire que la période 2011-2013, mais on s’en approche à grande vitesse.

Ceux qui pensaient avoir élu des hommes politiques et des hommes d’Etat en 2014 en ont pour leurs frais.

On peut comprendre la mauvaise conjoncture économique nationale et internationale, on peut comprendre que les problèmes de chômage, de pauvreté et de disparités régionales ne se résolvent pas en un an, mais il est difficile de comprendre que des hommes politiques d’un même parti se livrent publiquement à des batailles rangées.

Ils ont été élus pour insuffler l’espoir aux Tunisiens et c’est tout le contraire qu’ils sont en train de faire.

Vendredi, la Tunisie a eu droit à un Nobel et, théoriquement, nos hommes politiques se devaient de fêter ce Prix avec grand bruit et d’entrainer les Tunisiens dans cet esprit de fête. Juste une parenthèse de joie et d’espoir.

Non seulement ils ne font pas la fête, mais pire, ils se livrent à des guéguerres d’ego fratricides, idiotes et enfantines.

Si un homme politique a été incapable d’atteindre son objectif dans son propre département ministériel, s’il a été incapable de mettre de l’ordre dans son propre parti, s’il a été incapable de se faire respecter dans sa propre famille, s’il a été incapable de donner espoir à ses propres partisans, pensez-vous qu’il sera capable demain de diriger le pays ? Il a beau évoquer les « bâtons dans les roues » et les « peaux de banane », il demeure un incapable. Un raté.

 

Le parti islamiste Ennahdha a beau être accablé de tous les maux matin, midi et soir. Il a malgré tout un avantage de taille par rapport à certains « leaders » de Nidaa Tounes. Il sait faire la fête quand il faut faire la fête, il sait laver son linge sale en famille (et il en a du linge sale !), il sait rassurer ses troupes et donner de l’espoir à ses sympathisants.

Non seulement certains dirigeants de Nidaa n’ont rien à envier à plusieurs dirigeants d’Ennahdha, mais il va leur falloir beaucoup de chemin pour atteindre la maturité politique des islamistes.

Nidaa avait l’obligation politique de rappeler aux Tunisiens la situation dans laquelle ils étaient en 2013 et à quoi ils ont échappé. Nidaa, ce week-end, avait l’obligation morale de transformer toute la Tunisie en une grande kermesse interrégionale pour fêter le Nobel, afin de leur donner un brin (juste un brin) d’espoir sur leur avenir et les rassurer que leur vote était vraiment utile.

Au lieu de quoi, et pendant que les dirigeants étrangers nous félicitaient et renouvelaient leur espoir en nous, les « hommes politiques » de Nidaa s’entredéchiraient sur les plateaux et dans les coulisses.

12/10/2015 | 15:58
6 min
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Commentaires (47)

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manasirou
| 19-10-2015 17:31
« Les PPP dans le domaine des services essentiels découlent de décisions politiques délibérées et représentent une aubaine pour les multinationales et les entreprises. Ils ouvrent généralement la porte à l'évasion fiscale, à l'augmentation des prix et à la détérioration des services offerts aux citoyen(ne)s et aux communautés locales. Les partenariats public-public et l'investissement dans des services publics de qualité, au contraire, constituent la voie à suivre pour parvenir à un développement économique local générateur d'emplois, source d'égalité, socialement inclusif et durable, comme l'ont démontré plus de 200 villes réparties à travers le monde, notamment Paris et Barcelone, qui ont choisi de remunicipaliser leurs services de distribution d'eau

Dr. Jamel Tazarki
| 17-10-2015 21:36
Il y a plusieurs raisons qui devraient pousser l'État tunisien à assumer le rôle d'entrepreneur et ceci principalement à cause du faible caractère et de l'incompétence de l'élite économique de notre pays.

L'intervention publique est indispensable en Tunisie car nos agents privés sont incapables de produire un résultat satisfaisant pour tous. L'Etat tunisien ne fait aujourd'hui que protéger illégitimement les intérêts particuliers (de la bourgeoisie industrielle) et produire des réglementations absurdes. On ne peut plus compter sur l'initiative et le dynamisme du secteur privé en Tunisie.

Il faut se libérer de cette idée absurde de l'entrepreneur tunisien créateur qui serait le personnage central de notre développement économique, qui prendrait des risques pour créer de nouveaux produits et emplois et ne demandant qu'un peu de capital-risque et d'être libéré des charges fiscales. Une idée platonique que voudrais nous imposer Madame Wided Bouchamaoui, qui ne cesse pas d'ailleurs de survaloriser ses inspirations et certains pseudo-hommes d'affaires tunisiens. Le rêve de développement d'un Silicon Valley en Tunisie ne serait possible qu'avec l'intervention directe de l'État.

Il est temps de réviser les rôles respectifs de l'Etat et des firmes privées dans le processus du développement socio-économique de notre pays. Le véritable entrepreneur qui prend des risques a toujours été la pouvoir public en Tunisie. Il n'y aura pas d'amélioration socio-économique essentielle dans laquelle l'Etat tunisien ne joue pas le rôle moteur, non seulement comme financeur mais aussi comme créateur de marché.

Les firmes privées tunisiennes exigent et obtiennent des baisses d'impôts et des dépenses publiques et privent ainsi l'Etat tunisien des moyens financiers de jouer son rôle d'entrepreneur dans des secteurs économiques indispensables pour la Tunisie où personne n'ose investir, elles assèchent ainsi les moyens de la source d'investissement de l'État sans pour autant apporter de remèdes à notre économie. L'action publique est irremplaçable en Tunisie.

Il nous faut une politique socio-économique/industrielle qui devrait redonner à l'intervention publique une place centrale, non comme correcteur des échecs de marché ou garant de la libre concurrence, mais comme entrepreneur dans des domaines où personne n'ose prendre le risque et comme créateur de marchés. Cela exige de ne plus financer les firmes tunisiennes privées passivement et indirectement avec des mécanismes ruineux

Jamel

PS: je suis très curieux de savoir si Madame Wided Bouchamaoui tiendrait ses promesses et ferait don de sa part du Prix Nobel à la Tunisie:
http://www.businessnews.com.tn/wided-bouamaoui--lutica-fera-don-de-sa-part-du-prix-nobel-a-la-tunisie,520,59486,3

Dr. Jamel Tazarki
| 17-10-2015 21:34
2ème partie du commentaire:
Je propose pour la Tunisie une solution pragmatique à la chinoise. En effet, le gouvernement chinois a créé une structure organisationnelle par laquelle il peut procéder en tant qu'actionnaire dans tous les grands projets économiques afin d'optimiser la gouvernance et de guider la modernisation. Même si ces sociétés par actions présentent des particularités d'entreprise privées (actionnaires, conseil d'administration, rapports annuels), le gouvernement chinois détient au départ toujours la majorité des actions et il exerce ainsi un contrôle solide sur l'activité de l'entreprise. La privatisation complète se fait quand l'entreprise fait des bénéfices. Le gouvernement chinois a ainsi créé plus que 4 millions d'entreprises privées. Ces entreprises emploient près de 120 millions de chinois. La chine fait pression sur les responsables des banques afin de permettre des prêts à des conditions avantagées aux nouvelles entreprises qui sont au début surveillées par les fonctionnaires des autorités chinoises. Ces prêts hors des conditions de marché ne sont accordés qu'aux entreprises rentables. Les entreprises non rentables n'ont plus le droit d'opérer ou d'investir car les règles du marché les forcent à arrêter leurs activités ou du moins de ne pas réaliser de nouveaux investissements. Lors de la privatisation complète des entreprises fonctionnantes, les banques reçoivent leur argent de nouveau. Le stock des créances est à plus de 1200 milliards de dollars. Les dirigeants chinois sont conscients de la fragilité de ces investissements. C'est pour cela que les banques chinoises reçoivent du budget de l'Etat. Le gouvernement chinois cherche aussi des capitaux privés, chinois et étranger afin de recapitaliser ses banques. Par contre l'Etat chinois (contrairement aux américains et aux européens) n'accorde pas de crédit hors conditions de marché (très faible taux d'intérêt) aux ménages et à la consommation. Les ménages chinois doivent préalablement épargner les sommes nécessaires pour l'achat d'une voiture ou d'un appartement. De même de nombreux produits d'assurance ne sont pas disponibles. Les ménages doivent également épargner pour se protéger contre les risques de la vie courante. On comprend ainsi pourquoi le taux d'épargne des ménages chinois est très élevé et d'ailleurs il ne cesse pas de croître. Le taux d'épargne des chinois est de 50% du BIP. Ce taux d'épargne contribue à l'investissement. Les banques d'Etat dirigent l'essentiel de l'épargne chinoise vers les entreprises. Ces prêts soutiennent la production et favorise l'investissement. Ce qui augmente le taux de croissance du PIB.

La question est comment assurer l'autosuffisance et la stabilité des prix dans un temps record. Pour cela, il suffit de transformer notre agriculture traditionnelle, en la dotant d'équipements et de techniques d'avant-garde. L'agriculture moderne nécessite des techniques avancées, des équipements de haute performance et des agriculteurs qualifiés. Il nous faut un haut rendement, une excellente qualité, une grande rentabilité et un bon écosystème. Le développement de la productivité agricole est un but primordial de la construction de la nouvelle Tunisie. Le mode de production agricole caractérisé par les systèmes d'irrigation classique et de labour traditionnel n'est plus suffisant afin de nourrir 13 Millions de Tunisien. Afin de développer une agriculture moderne, il est important de la transformer et la doter des techniques modernes de l'hydro-culture. Puis, il faut augmenter les investissements dans les régions rurales, soutenir financièrement les agriculteurs.

Parallèlement, il faut pratiquer des politiques économiques structurelles qui ont une action à long terme. Par exemple une politique industrielle comme l'encouragement de la production artificielle des engrais agricoles et de l'industrie chimique.

De même, je propose de déterminer les potentialités de notre pays et de mettre en oeuvre les projets correspondants. Nous privilégions lors de la réalisation de nos projets d'abord le savoir-faire et les compétences locales. Et pour combler les compétences manquantes, on va rechercher les personnes susceptibles d'être recrutées partout dans le monde. Il y a énormément d'ingénieurs et scientifiques sur le marché international qui pourraient nous aider, mais ils ont un prix. C'est toujours une question d'argent. Les Américains, les Chinois, les Allemands et tous les autres font pareils, ils captent les meilleurs scientifiques et les meilleures capacités du monde. Nous ne sommes pas encore au plus haut niveau, mais on veut l'être. Nous sommes juste sur le bord d'y arriver. C'est une question de temps et de choix politiques. On ne cherchera pas seulement à séduire les entreprises étrangères à investir dans notre pays mais nous définiront nos projets en fonction de nos besoins et on cherchera sur le marché international de travail les compétences manquantes et peu importe le prix que l'on aura à payer

Jamel

https://www.youtube.com/watch?v=a1iXlyRa47A

Dr. Jamel Tazarki
| 15-10-2015 14:57
le weekend, je vais essayer de répondre à votre question ci-dessous.

Mais par contre, je vous dis auparavant que le Golf de Tunis nous fournissait autour de 50 Millions de tonnes de poisson au début des années 80 (que l'on exportait en grande partie), alors qu'aujourd'hui on ne "collecte" même pas 5 Millions de tonnes de poisson. Pareil avec le Golf de Gabes' Et ceci seulement à cause des conséquences fatales de la pollution est la dégradation de notre milieu naturel.

Le Malheur est que certains de nos pseudo-hommes d'affaires continuent à agresser la nature' Ils sont simultanément des députés, des hommes d'affaires, des dirigeants de grands Clubs, membres des partis politiques et ainsi ils sont en dehors de tout contrôle et dans une totale impunité' Et comme excuse banale, on nous dit que ces gens-là créent de l'emploi! Oh mon Dieu, quelle excuse convaincante, concluante et cruciale'

Quand j'étais plus jeune on souffrait de voir la bourgeoisie tunisienne traverser nos champs à Tazarka dans de grosses Mercedes afin de passer le weekend dans leurs petits châteaux construits au milieu de nos champs. Ils nous regardaient comme si on était des déchets génétiques. Après la révolution du jasmin, j'ai pensé naïvement que tout allait changer, mais malheureusement rien n'a changé'

Cordialement
Jamel

Pour une Amie d'Enfance qui s'appelais, s'appelle et s'appellera à jamais Tazarka:
https://www.youtube.com/watch?v=DeiLu3NcAiA&list=RDE25_8vgfSVM&index=44

james-tk
| 14-10-2015 12:59
Le mouvement est encore en "gestation"!
Son débat public,me plait,énormément!
N. Bahloul,de grâce,ne le comparez pas au mouvement des frères musulmans tunisiens "ennahdha",tout le monde sait les empoignades internes,et,tôt ou tard il va imploser,ce qui est possible aussi dans le camp opposé!

Hichem
| 14-10-2015 09:42
Comment faire afin de faire réussir la Tunisie?

Dr. Jamel Tazarki
| 14-10-2015 09:40
un demi siècle
nos terres sont polluées
aux difficultés des années 80 et 90
la mer de Gabes était bleue claire
etc.
dans une mer bleue turquoise

Jamel

PS: Ce n'est qu'après avoir envoyé les commentaires que je découvre les fautes d'orthographes, d'inattention, des mots oubliés, ceux écrits deux fois ou incomplets, etc. Je m'excuse auprès des fanatiques du perfectionnisme linguistique.

https://www.youtube.com/watch?v=bQrHgOtVPwo

godot
| 14-10-2015 00:22
swapping sides is sometimes profitable. Who knows. It is only a game

Ataturk
| 13-10-2015 22:42
Vous avez raté le titre. On dirait que vous faites des éloges et de la publicité à Ennahdha

Le Baron
| 13-10-2015 16:29
ennahdha est un parti structuré qui a une quarantaine d'années d'existence il a survécu aux dictatures de Bourguiba et de Ben Ali c'est un parti a la tête duquel se sont alterné plusieurs présidents et plusieurs secrétaires généraux ,les élections se font cycliquement et démocratiquement ,c'est parti qui a un projet et une idéologie bien clair,Nida est un parti qui été créer uniquement pour prendre le pouvoir il n'a pas d'idéologie n'a pas de projet ceux qui l'ont créer sont pour la plupart des opportunistes et des arrivistes d'ailleurs une fois au pouvoir ils ont tourné le dos a leur électeurs !!ce parti se base sur les allégeances au gourou qui prépare son fils pour sa succession what else!!