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Néjib Chebbi, parlez de tout sauf des droits de l'Homme !
28/09/2016 | 10:11
3 min
Néjib Chebbi, parlez de tout sauf des droits de l'Homme !

Par Hajer Ajroudi

 

On apprend qu’Ahmed Néjib Chebbi revient sur la scène politique en fondant un nouveau parti, sans compter ses passages médiatiques où il expose ses idées d’équité et de justice. Son atout majeur est son militantisme, sans oublier le fait qu'il soit avocat. Sauf que...

 

Je vous parlerai de faits avérés qui prouveront que son militantisme n'était que pour servir sa propre carrière. Cet homme que je respectais jusqu'à l'admiration il y a quelques semaines, a créé, après son échec aux élections, un journal qu'il présentait comme un outil dédié aux principes de démocratie, d'équité et de droits de l'Homme. Jusqu'ici, l'équipe de journalistes et moi-même, nommée rédactrice en chef du journal, lui faisions confiance et nous l'avons rejoint dans sa bataille. Sauf que...

 

Monsieur Ahmed Néjib Chebbi s’avère alors être un militant qui n'assure pas les droits sociaux et ne paye point la couverture sociale (comme le stipule le contrat) à ses employés, journalistes d'un journal qui prétend défendre les droits des plus démunis. Il s’avère être un militant qui se permet un retard de presque deux mois de paiement de salaire alors qu'il nous employait dans un journal prétendant se battre contre la précarité. Il tarde aussi dans le versement des indemnités. Personnellement, j’ai reçu avec presque deux mois de retard une part de la somme et je me bats encore pour percevoir le reste.

 

Il répond absent aux tentatives de le joindre et il n’a même pas daigné informer ses employés de la fermeture du journal à travers lequel nous appelions à la transparence.

Ainsi, nous n’avons pas reçu de décision de fermeture par voie postale comme le stipule le contrat. Il va de soi que je n’ai pas reçu d’attestation de travail, ni de fiches de paie, ni même pu récupérer mes articles puisque le site Syakat a été fermé du jour au lendemain. Il n’a même pas daigné se réunir avec nous pour nous informer de la fermeture du journal (début du mois d’août).

 

On est le 28 septembre et j’attends toujours le reste de la somme de mes indemnités. On m'a obligé à envoyer par mail un document signé de solde de tout compte avant même de me donner mes dûs. J'ai évidement envoyé un document dans lequel je précise qu'il ne sera valable qu'une fois le virement fait. Ainsi, j'ai subi du chantage, en plus du fait que leur requête était contraire à la législation. Aurai-je jamais le reste de la somme? Du moins, il me reste le droit de dénoncer… Pourquoi parler d’une si « insignifiante somme d’argent » ? Car il s’agit de mes droits et je refuse de les évaluer financièrement, il s’agit de principes.

 

En tant que journaliste, je me suis toujours battue pour les droits d’autrui, je ne peux me permettre de ne pas le faire pour moi-même. D’ailleurs, j’ai été privée de tous mes droits : pas de couverture sociale, pas d’attestation de travail, pas même le moindre respect pour ma personne. En 2012, j’ai également travaillé comme attachée de presse pour Néjib Chebbi. Je précise qu’alors il ne m’avait pas fait signer de contrat, ni versé la CNSS. Il me payait même en liquide…

 

 Tel est ce militant, qui de surcroît, permet à son entourage de nous humilier, du moins je parle pour ma personne, car nous exigeons nos dûs. Pouvez-vous réellement avoir confiance en un homme de politique capable de tout sacrifier pour sa propre ambition ? J’écris ces lignes preuves à l'appui (SMS, contrat, date du dernier virement, un relevé qui ne contient pas le virement de la dernière part, mail…).

  

Après la publication de cette tribune, Ahmed Néjib Chebbi a envoyé ce matin un SMS à notre consoeur Hajer Ajrdoui l'informant que le virement pendant aurait été effectué.

28/09/2016 | 10:11
3 min
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Commentaires (49)

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Valery
| 13-10-2016 15:38
La Tunisie : Le plus grand chantier en méditerranée .... tiens et pourquoi donc...c'est trivial : il faut TOUT refaire et recommencer à ZÉRO. Entre autre action d'envergure , ne plus permettre aux patrons d'abuser de leurs employés ,de les gruger et de les priver de leurs droits les plus élémentaires...mon cher Watson...pigé !

Fehri
| 02-10-2016 19:44
Je disais chaque companie d'assurance à un "onbudsman" qui s'occupe des plaintes. Quand je l'ai contacte il m'a dit je ne peux pas intervenir a ce stage. Il me faut la réponse du Manager. Dans votre cas il nous faut la réponse de Matin pour justifier votre plainte

Fehri
| 02-10-2016 19:37
Avoir son droit ne veut pas dire s'en servir en dehors de la justice. J'avais eu un problème avec une assurance auto qui a refusé de payer pour la location de voiture. Chaque assurance à une section pour "onbudsman"

Raoul
| 02-10-2016 14:29
de quoi parlez vous Ali Laarayedh présent au congrés des doits de l'homme !!!!!!!c'est la fin du monde

Tunisienne
| 01-10-2016 18:25
Tous un chacun qui mobilise ou engage (psychologiquement, émotionnellement, cognitivement, financièrement...) des parties prenantes (parties qui peuvent influencer ou être influencées) pour accomplir un objectif (exercer un métier, drainer un électorat ou un lectorat ou tirer un quelconque intérêt) leur est redevable de quelque chose et, au minimum, d'un devoir d'éthique, de droiture et de transparence. C'est valable pour l'homme politique, c'est valable pour le patron, c'est valable pour le journaliste et c'est même valable pour le citoyen lambda qui prend à partie ses concitoyens.

Kairouan
| 01-10-2016 15:39

"Mme Hager Ajroudi [...] a eu recours au dernier moyen qui lui reste pour se défendre, à savoir, celui de faire entendre sa voix; l'aurait elle fait si elle n'était pas directement concerné par l'injustice? je n'en sais rien ! " (Dixit @tounsia2, avec sa permission :-))

Effectivement, et comme l'a indique notre compatriote @tounsia2, a cette question il ne peut y avoir de reponse, sauf des speculations subjectives, voire des accusations gratuites (!)
Par consequent, la question ne se pose meme pas, elle n'a aucune valeur, tout comme n'importe quel "proces d'intention".

Par contre, un journaliste se doit de temoigner - avec preuves a l'appui comme au cas present - et ce, qu'il soit etranger aux evenements qu'il decrit ou en soi directement touche. Ceci n'enleve rien a la gravite des faits.
Alors personnellement je pense que Mme Ajroudi, au dela de plaider pour son droit, elle a surtout bien fait d'accomplir son devoir de verite.
C'est dommage que certains - qui clairement ne connaissent pas tres bien le vecu en Tunisie - ne comprennent pas a quel degre le contexte culturel dans notre pays a besoin de TOUTES les EXPRESSIONS OBJECTIVES, PERMISES et LEGALES pour denoncer et essayer tant bien que mal de decourager la corruption qui gangrene toutes les interactions sociales, economiques, administratives et politiques actuellement.

La corruption devient (presque) culturelle en Tunisie; et comme pour toute culture, elle se propage par la communication entre ce que la sociologie appelle "Les Memes" - par analogie avec "les Genes" en biologie.

Et comme il n'est de culture, on peut dire il n'est de corruption que par imitation.
La premiere est ouvertement communiquee, propagee, voire renforcee a travers les traditions communes des "Memes" (au sens de la sosiologie), la derniere est nourrie par les habitudes de non-responsabilisation et d'impunite des corrompues!

Alors oui! Bienvenu a l'espace-temps ou l'on perturbe cette communication nefaste; ou la denonciation mediatique de la corruption contrecarre sa propagation et ses agents; ou la divulgation au grand public de ces pratiques contagieuses - devenues presque culturelles - se fasse sans langue de bois et franchement.

En esperant qu'en Tunisie, nous passerons ainsi a de nouvelles traditions de "accountability" (Responsabilisation et non-impunite a la fois - en Francais!) ou prime un minimum de transparence dans nos interactions (ou celles de la future generation)

Abel Chater
| 01-10-2016 10:43
Si chacun qui témoigne dans une tribune et surtout dans ce forum de BN, nous impose sa photo en pose prétentieuse de "ech lawlanè", nous aurions eu les photos de Leonardo DiCaprio sous le pseudo du plus grand menteur et bluffeur de ce forum, le sioniste @Gg.
Non Madame, soyons sérieux. On a tout vu et tout entendu, mais jusqu'à balayer tout le passé de l'Honorable Ahmed-Néjib Chebbi par le revers de main, parce qu'il pourrait être en difficulté de solvabilité, jusqu'à ne pouvoir payer ses employés, ça n'appartient ni au journalisme, ni à l'éthique du journalisme, ni même au minimum d'honnêteté requise dans ce métier.
Je ne connais vraiment pas ton problème avec Ahmed-Néjib Chebbi, ni que je l'aie vu depuis au moins dix ans, lorsqu'on buvait un café au hall de l'ancien hôtel Abou Nawas. Mais néanmoins, une chose est à mille pour cent certaine, c'est qu'il n'y a pas plus honnête et plus Valeureux que ce Grand Homme de la Tunisie. Ne fut-ce ton jeune âge et ta frivolité nouée à ton besoin immédiat de l'argent qu'on te doit, tu n'aurais jamais commis cette bêtise de penser léser le moindre, à la réputation du plus grand hardi de l'opposition contre la dictature en Tunisie.
Je ne t'en veux vraiment pas, car Dieu sait combien tu en aurais besoin de ton salaire comme chacun d'entre nous tous, mais ce dont je te reproche amèrement, c'est cette prompte rancune jusqu'à désavouer toute la lignée d'un journal que tu as dirigé toi-même en tant que rédactrice en chef, sans que tu ne perdes la moindre réflexion au sujet de ta propre responsabilité et de celle de tes collègues dans la faillite du journal. Ton égoïsme est tellement flagrant, qu'il est explicitement clair que la faillite du journal que tu dirigeais, ne t'intéresse pas le moindre. Pour toi, que le propriétaire du journal s'enfonce davantage dans les dettes jusqu'à l'insolvabilité, ça ne t'intéresse nullement, suivant la devise de «après moi le déluge» (rouhi, rouhi, lè yarham mine mèt).
Non Madame, l'argent n'est pas tout dans la vie, surtout que tu le reconnais de toi-même avoir respecté Monsieur Chebbi jusqu'à l'admiration. Lorsqu'il avait de l'argent et un projet de création d'un journal, il était bon et merveilleux jusqu'à l'admiration et lorsque toi et tes pairs, vous l'avez appauvri par votre propre faillite professionnelle, il est devenu mauvais, jusqu'à le sataniser?
Allons, s'il te plaît ! Combien doit-on être débile pour te suivre dans ta théorie d'une déception unilatérale, dont tu te laves les mains de toute responsabilité et combien doit-on être intelligent pour comprendre, que tu te trouves à présent dans le dilemme de ne plus pouvoir convaincre un autre propriétaire de journal, de recommencer l'expérience qu'a faite avec toi Ahmed-Néjib Chebbi jusqu'à la faillite de son journal.
Sorry Madame, sorry, sorry !!!

Doc_M
| 01-10-2016 06:12
je penses que le journal mentionné n'as pu être en faillite que grâce à ses journalistes dont vous même Madame Ajroudi.
Personnellement c'est la première que j'entends parler de ce journal
donc estimez vous heureuse d'avoir reçu quelques salaires

Fehri
| 30-09-2016 12:20
Pas tous les Tunisiens peuvent faire recours a la presse pour résoudre leurs problèmes. Le principe exige qu'on fasse notre plainte a l'employeur puis a la Cour avant d'aller a la presse. C'est cela une procédure régulière. J'en ai marre des gens qui utilisent Facebook ou la presse pour menacer leurs employeur.

N.Burma
| 30-09-2016 11:06
Je salue votre intervention madame et je vous prie de ne pas tenir compte des opinions volontairement malveillantes et démontrant par la même la bêtise qui aveugle l'écrasante majorité des malheureux lecteurs et lectrices de ces post.
A l'évidence madame, vous êtes ce que l'on appelle en langage diplomatique un sherpa, c'est-à-dire une porteuse de bagages d'alpiniste en mal de franchir l'Himalaya et selon toute vraisemblance, votre alpiniste a abusé de vos services, se croyant puissant à ne piétiner la personne que vous êtes et par là même, se permettant de s'assoir sur les lois sociales et règlements que devraient respecter en tout premier lieu tout homme et plus précisément tout homme politique.
A l'évidence, Nejib Chebbi a gravement failli à sa mission d'homme et il est parfaitement normal que vous vous éxprimiez pour révéler l'une des faces des plus sombres de l'homme politique qui voudrait apparaitre comme un monsieur propre.
Il est parfaitement normal que vous dénonciez ces pratiques indignes des hommes politiques qui se croient au-dessus des lois pour faire régner en silence leur dictature et considérer leurs collaborateurs en femmes de ménage.
Je vous trouve courageuse, aussi courageuse que les femmes violées qui portent plainte contre leur violeur et je vous trouve toute aussi courageuse que les femmes salariées qui portent plainte contre leur employeur, par ce que leur employeur a failli à ses responsabilités, il est juste de le rappeler à l'opinion publique crédule qui votent aveuglément plus sur l'image coca cola de Nejib Chebbi que sur le vrai personnage abus de ses privilèges.