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Néji Jalloul : Ce gouvernement restera jusqu'en 2019, malgré les difficultés
22/04/2017 | 22:29
5 min
Néji Jalloul : Ce gouvernement restera jusqu'en 2019, malgré les difficultés

Le ministre de l’Education nationale, Néji Jalloul, est revenu ce samedi 22 avril 2017, sur de nombreuses questions concernant son ministère, son conflit avec les syndicats et ses rapports avec le gouvernement, Nidaa Tounes et le président de la République.

 

Accusé de manquer de solidarité envers le gouvernement, Néji Jalloul a expliqué, dans une interview accordée à Moez Ben Gharbia sur Attessia Tv, qu’il soutient le gouvernement même s’il estime qu’il manque de coordination « de par la nature de l’organisation politique et les situations difficiles auxquelles font face les ministres, trop occupés à éteindre les feux dans leurs ministères ».

« Ce gouvernement restera jusqu’en 2019, malgré les difficultés, c’est une période de transition et il est normal qu'elle soit mouvementée » a-t-il souligné.

 

Quant à la question de son départ du ministère de l’Education, Néji Jalloul a répondu : « je suis encore ministre et je prépare actuellement la rentrée de l’année prochaine, le ministère travaille et n’a aucun problème. Je ne vole pas, je ne suis pas corrompu et je suis porteur d'une vision et d'un projet. Il est du droit du chef du gouvernement de choisir ses ministres et s’il décide de me donner un autre ministère il n’est pas certain que j’accepte ».

« Je suis un professeur universitaire et je vénère l'enseignement. Je suis un passionné, ce qui m’a d’ailleurs causé de nombreux problèmes, et je retournerai vers ma première vocation avec plaisir » a-t-il ajouté.

« Les postes ministériels ne sont pas un métier, ça va ça vient. Si je pars maintenant je pourrais revenir en 2019. Je suis un homme fataliste, on ne sait pas de quoi demain sera fait » a lancé le ministre.

 

Néji Jalloul a souligné que sa priorité actuelle est de terminer avec succès l’année scolaire et les examens nationaux saluant les efforts consentis par les enseignants et les syndicats, qui ont fait prévaloir la raison, pour que cet objectif commun soit atteint.

« Il y a eu des erreurs que j’ai pu commettre et c’est la vie. Beaucoup me soutiennent et d’autres sont aussi contre moi. On m’accuse d’être politisé, évidemment que je le suis ! Je suis un ministre je suis donc un homme politique et je politise ma vision et ma mission. Ceux qui sont contre moi sont fondamentalement contre la réforme de l’enseignement. Je suis donc politique et je resterai politique jusqu’à ma mort et je ne crois pas en des ministres technocrates ! » a-t-il affirmé.

 

Sur la question de la « bataille » qui l’oppose aux syndicats et aux enseignants, Néji Jalloul a indiqué qu’il n’a fait qu’user de métaphores qui ont été mal interprétées et que, sur ce point, il a présenté ses excuses à de nombreuses reprises. Il a toutefois précisé, que la réforme de l’éducation n’a jamais été une tâche facile, « qu’elle a toujours bouffé des ministres et suscité une grande résistance au changement », et d’ajouter que ceux qui s’opposent farouchement à son projet ne veulent pas de réforme et que les lois soient strictement appliquées.

 

« Nous sommes dans une société qui met en prison celui qui vole un pain alors que celui qui détruit des générations est libre comme l’air et de ceux-là il y en a encore puisque nos élèves sont toujours victimes d’un mauvais système éducatif, que j’ai trouvé ainsi en arrivant à la tête du ministère » a indiqué le ministre.

Néji Jalloul a néanmoins souligné que la baisse du niveau de toute la structure éducative n’est en aucun cas de la faute des enseignants, mais d’un système dont ils ont été les premières victimes.  

«  Les cadres éducatifs ont besoin de formation, ils ne sont pas formés pour être professeurs même s’ils excellent dans leurs spécialités et ce n’est pas de leur faute c’est de la faute au système qui a fermé les écoles de formation des enseignements, pour ouvrir la porte aux recrutements douteux » a-t-il expliqué.

 

Néji Jalloul a ensuite présenté des statistiques démontrant que la réforme engagée par son ministère enregistre déjà des résultats positifs. Des chiffres notamment sur la réintégration de 60.000 élèves aux écoles, le retour des élèves du privé vers le public et le taux d’absentéisme des enseignants en baisse de 80%.

« Nous ne pouvons actuellement parler de réussite mais nous avons inversé la courbe et arrêté l’hémorragie. Nous avons peut-être une faiblesse au niveau de la communication certes et nous allons rectifier cela,  il ne faut pas oublier que nous sommes dans l’urgence et que nous avons quand même fait passer des réformes difficiles à imposer » a-t-il déclaré.

Le ministre a admis l’existence d’une crise de communication avec les syndicats et a salué, de nouveau, la tournure « raisonnable » que prennent les choses, appelant à la poursuite du dialogue « une fois l’année scolaire bouclée ».


Sur sa relation avec Nidaa Tounes, et plus précisément avec le président de la République, Béji Caïd Essebsi, la réponse de Néji Jalloul peut être résumée en un mot « loyal ». Il a réitéré son soutien à son parti et à BCE soulignant qu’il continuera de croire en Nidaa même si le parti traverse actuellement une zone de turbulences.  

 

« Je suis comme ça avec mes erreurs, mes bonnes actions et ma vision. Je suis une personne gaie, j’ai de l’humour et parfois c’est mal perçu. Je crois en ma mission, en mon gouvernement et en mon parti et si tout cela devait cesser un jour je retournerai à mon cocon où je suis très heureux, mais pour l’heure je n’ai qu’un seul objectif : réussir à faire prévaloir l’intérêt de nos enfants et terminer dans les meilleures conditions cette année scolaire » a confié le ministre de l’Education nationale.

 

22/04/2017 | 22:29
5 min
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Commentaires (12)

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observator
| 24-04-2017 12:16
blabla

BIG Ben
| 23-04-2017 13:30
Qu il soit politise, la n est pas le probleme c est sa personne et non le personnage politique qui est le grave probleme.Dans la nouvelle Tunisie on ne peut faire fonctionner un ministere et negocier avec des syndicats d enseignants avec un style autoritaire,arrogant,hautain, meprisant,insultant et populiste.c est la personne Jalloul c qui pose probleme et non le politicien Jalloul.Le designer ministre de nouveau sera une grave erreur,car son temperament,son manque de tact et de flair relationnel , etc etc le poussera a semer la pagaille dans tout ministere futur et qui vivra verra

Jilani
| 23-04-2017 11:34
Ce ministre à apporté du rêve aux Tunisiens et surtout aux parents et aux enseignants qui sont dévoués pour leur métier et il fait face au forces de la contre révolution : les syndicalistes qui veulent garder leurs intérêts, les islamistes qui cherchent à prendre le contrôle de ce secteur pour islamiser le pays et former des terroriste, les nidaistes rcdistes qui ne veulent pas de gauchistes qui arrêtent leur opportunisme. Et c'est BCE qui en est la cause de cette situation qui a mis en avant l'intérêt de son entourage et sa mafia.

MONTAIGNE
| 23-04-2017 11:13
Neji Jelloul avoue que son ministere souffre "d'une faiblesse en matière de communication".Comble du paradoxe !!! Car en meme temps il se fait médiatiser à outrance,ce qui constitue en soi une erreur de com qui contribue largement à raviver "la faiblesse" dont il parle.

Karimus
| 23-04-2017 11:00
C est de loin le ministre le plus efficace que nous ayons depuis la revilution. Au moins il a entame une reforme necessaire qui etait loin d etre facile celle de l education, qui a connu une chute vers la mediocrite jamais vu, ou est les parents saignes a blanc par des professeurs affairiste en cours particulier qui en plus sont mediocres. Un syndicat tout aussi mediocre qui defends ses interets personnels et celle de ses membres pas tres net. Mais heureusement jalloul neji, a tape dans la fourmillere et derange tout ce beau monde. De plus il a la sympathie des parents d eleves ainsi que de la majorite du corps enseignant qui lui travaille pour le bien des enfants mais qui a subit la mediocrite du systeme passe de l enseignement. Donc la vision et le plan de neji jalloul est la seule porte de sortie de notre mediocrite intellectuelle. Il faut que nous faisons front avec lui il en va de notre avenir, de celui de nos enfants et de celui de la tunisie qui dans le passe etait une reference en terme de niveau educatif.

Najib
| 23-04-2017 10:50
Ceux qui incarnent la fainéantise , la paresse , la corruption et l'ignorance . Le monsieur est déterminé à combattre ces fléaux. Donc sa présence à la tête du ministère de l'éducation est nuisible, pour ne pas dire , fatale pour ces incurables opportunistes .

Parent d eleve
| 23-04-2017 10:49
Cher Monsieur le Ministre
Vous avez fait couler un systeme qui tenait deja difficilement la route. Nos enfants ne dorment plus, ils ne font qu'etudier. Des horaires delirants et presque tous les jours un examen : plus de 100 examens par an. Vous voulez des statistiques : etudiez les notes des eleves par rapport aux annees precedentes, c'est la chute libre. Nos enfants sont degoutes et nous n'attendons que votre depart. Partez s'il vous plait, vous avez tué nos enfants.

3ABROUD
| 23-04-2017 09:16
Néji Gelloul est toujours égal à lui-même :
* "Ana... ana... ana...(moi)" ;
* roubbama ...roubbama... ; roubbama (peut-être) ;
* la fuite en avant pour esquiver les questions embarrassantes ;
* il se répète en reprenant les mêmes justifications ;
* son discours est farfelu ;
* Ses qualités ne font de lui qu'un modeste enseignant ; et encore !!!
* Il lui manque l'art de cristalliser les gens autour de lui. Il est fade !!!

Mohamed Ali Landoulsi
| 23-04-2017 08:59
Néji Jalloul est un Ministre et un vrai, qui prend ses responsabilités, qui assume et ne se cache pas derrière les rideaux de son département.
De plus,il est cultivé, engagé et concerné par la réussite de son projet et non par celle de sa propre personne. Il mérite au moins qu'on le laisse travailler et poursuivre son oeuvre.MG