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Nazih Zghal : Le problème de la santé publique est principalement d’ordre financier
25/03/2019 | 09:05
2 min
Nazih Zghal : Le problème de la santé publique est principalement d’ordre financier

 

« Si le budget du ministère de la santé est par ordre d’importance le quatrième ou le cinquième du pays, il reste très faible. Si nous voulons appliquer l’article 32 de la constitution qui garantit l’accès aux soins pour tous, nous n’irons pas très loin avec ce budget » a tenu à préciser Nazih Zghal, secrétaire général du Conseil de l'ordre des médecins, lors de son intervention ce matin du lundi 25 mars 2019, sur Express FM.

 

M. Zghal a affirmé que l’insuffisance du budget alloué à la santé publique engendre des problèmes structurels majeurs et que le secteur est victime d’un manque important de ressources humaines. « 4000 médecins ou personnel de la santé publique ont quitté leurs postes l’an précédant. Certains ont quitté le pays, d’autres sont partis à la retraite, et nous évaluons à 1500 les départs en 2019. Ces personnes n’ont pas été remplacées et si la promesse de recruter 1000 cadres est toujours d’actualité, seuls 300 recrutements ont réellement eu lieu » a-t-il précisé.

 

Le secrétaire général du Conseil de l'ordre des médecins a déclaré qu’un nombre important de médecins quittent le pays pour des considérations financières auxquelles s’ajoutent les conditions de travail qui ne cessent de se détériorer. « Les plannings sont éreintants et les choses ne vont pas changer de sitôt vu le manque de personnel, nous sommes dans un cercle vicieux. Cela sans parler des violences auxquelles sont confrontés les médecins de la santé publique… », a-t-il ajouté.

 

Sur la proposition du chef du gouvernement, Youssef Chahed, concernant l’application de la double séance au sein des hôpitaux, Nazih Zghal a estimé qu’une des solutions pourrait résider dans la coopération entre le privé et le public en créant notamment le statut de médecin « attaché ». « Il n’existe actuellement aucun cadre légal pour rendre cela possible, alors que ça pourrait permettre de régler le problème. Un médecin du privé pourrait simplement bénéficier d’un contrat lui permettant d’exercer pendant un temps prédéfini dans les hôpitaux et les consultations seront ainsi ouvertes l’après-midi. Le cahier de charges des médecins n’a pas changé depuis 25 ans et il est grand temps de le revoir » a conclu M. Zghal.

 

M.B.Z


25/03/2019 | 09:05
2 min
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Commentaires (6)

Commenter

Ahmed
| 25-03-2019 19:32
No comment.

IB
| 25-03-2019 15:11
Le problème des consultations de l'après midi ne concernent pas nécessairement le manque de médecin mais plutôt le manque d'infirmiers, de personnel des archives pour sortir les dossiers (en 2019 nous ne sommes pas encore informatisés), de personnel de pharmacie, laboratoire, radiologie, de personnel d'inscription!

adel
| 25-03-2019 14:56
Il est d'ordre moral et cessez de mentir !

Microbio
| 25-03-2019 13:09
La cupidité et la corruption dégrade le cerveau des universitaires aussi !!

Depuis des décennies déjá que, l' exploitation et la négligence continues du système de la santé publique au profit de la promotion des cliniques privées, sevissent .
C´est tout simplement, intolérable et inhumain de voir, encore cette massacre de la population tunisienne pauvre, continuer.
Depuis déjà 37 ans, lorsque j'étais médecin assistant à Sousse, j'ai vecu le système APC comme systeme extrêmement barbare pour les médecins stagiaires, assistents et patients, surtout pour le bon fonctionnement quotidien du service hospitalier.
Notre service à cette époque là, était presque sans orientation (décapité), juste terrible, tout le monde a fait ce qu'il voulait et ou pouvait (et sûrement aujourd'hui encore)!
Et maintenant, nous avons la catastrophe dans sa spendeur et sur tout les plans...

C'est ma conviction et c´est URGENT: Si vous êtes tunisiens et vous possedez encore un minimum de patriotisme, commencez par abolir ce système APC mafieux et sans pitié !

Médecin tunisien, pratiquant depuis 36 ans en Allémagne.

Avicenne
| 25-03-2019 11:43
Parfaitement d'accord que le financement de la Santé Publique est un problème central.
Mais Dr Zghal a omis un détail de taille. A savoir l'avidité des médecins de libre pratique qui comme leurs confrères du secteur public ont été bel et bien formés sur les deniers publics et grâce aux efforts de la société entière. Il suffit qu'un médecin des hôpitaux lorgne du côté de ses confrères du privé et la motivation reçoit un sacré coup. Proposer la formule du "médecin attaché" ne fait qu'exacerber l'égoïsme. Ces messieurs du COM
ont tendance à chercher la solution facile qui, comme des enfants gâtés cherchent toujours à pomper dans les finances d'un '?tat pauvre.
Ces patrons de la médecine privée ferait mieux à mon avis de se comporter en médecins citoyens en faisant admettre à leurs adhérents une "contribution exceptionnelle de solidarité" annuelle, bien sûr,chacun selon sa capacité contributive. La société leur a tout donné pour qu'ils arrivent au stade où ils sont. C'est le moment de faire preuve de gratitude et de reconnaissance. Et pas de tourner le dos.
De même pour tous les non- smigards. Un don d'une journée de travail pour contribuer à sauver la Santé Publique et du coup booster la motivation du personnel médical et paramédical.
Et c'est ainsi qu'on pourra parler valablement de révolution citoyenne. Et c'est ainsi qu'on pourra couper l'herbe sous les pieds des prédateurs et autres corrompus.
A bon entendeur, Salut !

Bourguibiste nationaliste
| 25-03-2019 09:17
C'est tout ce que vous avez à dire: Flous.... Flous..
M. Le Secrétaire général, votre explication de la faillite du système de santé est le manque d'argent. C'est pour vous toute l'explication. Permettez-moi de vous dire que c'est un peu court, trop court. Les problèmes de la santé sont bien plus profonds que des histoires de sous.... C'est peut-être aussi une question de morale, de déontologie et de conscience professionnelle (je vous renvoie à l'intervention récente sur le sujet du Premier ministre). Il y a des médecins et des chefs de service qui se sont enrichis de manière scandaleuse.