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Najem Gharsalli : L'opération de Sejnane se poursuit encore
27/07/2015 | 19:28
1 min
Najem Gharsalli : L'opération de Sejnane se poursuit encore

En marge de la célébration de la journée de la science à la direction générale de la Garde nationale à l’Aouina, le ministre de l’Intérieur a affirmé, aujourd’hui, lundi 27 juillet 2015, sur les ondes de Jawhara Fm, que les opérations préventives ont permis d’avoir un coup d’avance sur les terroristes.

 

Par ailleurs, le ministre a indiqué que l’opération sécuritaire de Sejnane se poursuit encore, sans ajouter plus de détails.

 

S.H

27/07/2015 | 19:28
1 min
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Commentaires (5)

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1/raisonnable
| 28-07-2015 16:08
Je vous fais partager cette vidéo d'une tunisienne avocate, plaidant la cause des femmes en Tunisie, envoyées au jihad, suite à la prédication des imams wahabiste, alors que les responsables du pays depuis 2011, faisaient la sourde oreille. Précitée comme telle. https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage...

kameleon78
| 27-07-2015 23:46
Mais où est passé cet émirat dont on a beaucoup parlé en 2012, avec l'application de la Chariaa immédiate sous la sentence d'un tribunal islamique sous le gouvernement du Calife Jbéli qui fermait les yeux ou faisait semblant de ne pas savoir.

mokhtar_sgh
| 27-07-2015 23:11
Quand, il y a trois ou quatre ans (je ne sais plus) on a dit qu'il y a un Emirat à Sejnane (et des terroristes au Chaanbi) le MI (et à sa tête Mr Ali le Large) a nié en bloc (sportifs en train de faire fondre le cholestérol a-t-on dit)et aujourd'hui on parle de cop d'avance !!!!! on se fout de notre gueule !!! ils ot raison, on est en train de récolter ce qu'on a semé !! eh oui!! quand on élit nahdha, on doit forcément s'attendre à une "croissance"

JOHN WAYNE
| 27-07-2015 22:31
La perte d'un être cher est inévitablement accompagnée d'une rétrospective des moments les plus difficiles de la personne en question.
Par exemple, lorsqu'à Paris j'apprenais en ce triste jour par un télégramme froissé et glissé sous la porte de ma chambre de bonne, que mon Père avait quitté ce monde, ma réaction fut de vivre une intense colère liée à la souffrance que cet homme aurait connu de son vivant.
Mon père était un homme chétif, aigri, et constamment pessimiste. L'auteur de mes jours vouait aux Tunisiens sauf à Bourguiba et à sa clique de nationalistes, un profond mépris. Il était par exemple convaincu que les Tunisiens n'étaient qu'un peuple de traitres se complaisant dans un Protectorat qui n'existait que par la complicité de ce dit peuple. Une espèce de colonisation taillée sur mesure par la France dans un contexte de mentalité de collaboration entre cette puissance coloniale et le peuple Tunisien. Pour mon Père, le protectorat Français était né à la demande des Tunisiens.
Une théorie qui étrangement vous rappellera la situation politique de la Tunisie d'aujourd'hui ou un peuple et ses hommes politiques marionnettes, passent le plus clair de leur temps à quémander des audiences de chefs d'états de puissances coloniales dans l'espoir d'intensifier l'ingérence de ces derniers.
Et donc me voici à Paris, effondré et le souffle coupé après avoir lu ce sombre télégramme glissé sous ma porte par la propriétaire du logis ou je louais une chambre de bonne aussi étroite que glaciale.
L'on dit souvent que nos pires des cauchemars finissent toujours par se réaliser. Il y a une espèce de prémonition naturelle chez l'homme.
Par exemple, lorsque je quittais mon petit village du Sahel vers deux heures du matin afin de prendre le premier train pour Tunis en direction du port qui me mènerait à Paris, j'avais serré dans mes bras mon vieillard de père tout en étant convaincu que je ne le verrai plus jamais. Aujourd'hui, j'ai encore en moi l'odeur de cette embrassade avec l'auteur de mes jours. Cet odeur bien particulière était celle d'un homme épuisé par des années de travail et ayant atteint la fin de sa vie. Une odeur à la fois agréable, familière, et angoissante de fatigue, de sueur, et de poussière. Une odeur de renfermé habitait mon Père comme s'il avait déjà posé un pied dans la tombe.
Arrivé à Tunis à l'aube, me voilà foulant les rues pavées et a moitié vides de la ville me menant au petit train qui lui-même me mènera au port de la Goulette. J'ai pour bagages deux couffins dont l'ouverture fut cousue par ces mêmes aguilles et fils qui servent à confectionner des matelas remplis de laine de mouton. Et en transportant ces deux valises de fortune, je suis pris d'un sentiment ambivalent de désir de conquête de la ville lumière, et de tristesse quant à des êtres chers que je ne rêverai peut être plus jamais.
Mais revenons à la mort de mon Père.
Ma première réaction à la lecture de ce télégramme fut de chercher à quitter le logis en question et d'essayer de me perdre dans les rues de Paris afin de tenter de dissiper ma douleur.
A cette époque, il n'existait guère de téléphone disponible dans la bourgade dont était originaire ma famille. Et donc, et après avoir sillonné les rues du quartier latin ou la nuit achevait de tomber, ou les cafés se remplissaient, et ou les lampadaires des rues clignotaient avant de s'allumer, mon unique consolation fut d'écrire une longue lettre adressée à mon oncle paternel.





JOHN WAYNE
| 27-07-2015 22:30
Les mois passent et me voici retrouvant le sourire.
J'alterne mes cours à la Sorbonne avec un emploi de plongeur dans un restaurant du quartier Latin.
Le propriétaire est un Italien aux cheveux gras, épais, et frisés coiffés à l'huile d'olive de Sicile. Il a pour passion un vin au gout de vinaigre qu'il fabrique lui-même dans sa maison située en dehors de Paris et qu'il transporte dans ces mêmes bonbonnes qui servent au transport de l'huile d'olive dans mon Sahel natal. Il a pour autre passion Mussolini qui selon lui avait prodigué a l'Italie et a son peuple une grandeur digne de celle que la Rome antique connut.
Nombreux de mes amis sont Algériens, ou Vietnamiens. Tous parlent de cette fin d'époque coloniale qui semble toucher au monde entier.
Les fins de semaines sont en général consacrées à des visites discrètes aux dames de la Place Pigalle dont certaines ayant la quarantaine et d'une fine élégance, exercent sur l'indigène brun de peau que je suis, une étrange fascination.
Mais notre libertinage a parfois un prix à payer. Il ne s'agit pas d'un prix en monnaie mais de celui que l'on paye après avoir contracté une de ces maladies honteuses.
Nous voici un ami Algérien et moi-même à l'Hôpital de la Pitié-Salpêtrière par un morne dimanche matin. J'ai pour la énième fois cette sensation d'avoir été puni de Dieu par ces brulures qui agrémentent mes visites au petit coin.
Une bonne s'ur au visage sévère et masculin nous guide d'un ton sec vers une salle d'examen ou se trouve posée une boite métallique sur une table peinte en blanc.
« Déshabillez-vous ! » nous somme la none en question.
Nous voici debout, caleçons en berne, et attendant le châtiment d'une piqure de pénicilline.
Un jeune interne aux cheveux roux pénètre dans la salle, ébouriffé et de mauvaise humeur.
Il semble vouloir insister sur des détails désobligeants :
«Ou avez-vous été pour avoir attrapé cela» nous demande-t-il sans nous examiner, mais en nous dévisageant d'un air dégouté derrière ses lunettes rondes.
« A la Place Pigalle Missieu» lui répond mon compère Algérien d'un fort accent bougnoul.
«Vous auriez pu faire attention !» lui lance le toubib rouquin de mauvais poil.
Caleçon baissé et dans une position plutôt humiliante, mon complice en débauche Algérien reçoit la première piqure. Il émet un gémissement et grommelle des injures en Arabe sans doute liées au calibre effrayant de l'aiguille.
Je subis le même sort mais sans broncher.
« Ce médecin Français était raciste ! » me confie d'un air humilié l'étudiant Algérien sitôt le toubib disparu dans le couloir.
Nous voici de nouveau flânant dans les rues de Paris.
Des rayons de soleil se hasardent dans le ciel.
Des voitures s'arrêtent pour ensuite démarrer dans des crissements de pneus.
De fortes odeurs de café émanent de bistrots ou des garçons, vêtus de tabliers blancs et cigarette à la bouche, posent bruyamment des chaises sur le trottoir.
Même après la perte de l'être le plus cher, la vie a l'air de continuer.

F.M. Alias JOHN WAYNE
Ancien Elève au Collège Sadiki
Diplômé d'Histoire et de Sciences Politiques de l'Université Paris-Sorbonne.
Ancien Fonctionnaire aux Ministères des Affaires Etrangères et de l'Intérieur Tunisiens des gouvernements d'Habib Bourguiba et de Zine El Abidine Ben Ali.
Diplomate de carrière et spécialiste de la sécurité et du renseignement.