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Nabil Smida : Vers une hausse des prix des carburants
15/12/2017 | 10:43
2 min
Nabil Smida : Vers une hausse des prix des carburants

Nabil Smida, président directeur général de la société nationale de distribution des pétroles AGIL (SNDP), a été l’invité de la matinale de Hamza Belloumi sur Shems FM, aujourd’hui vendredi le 15 décembre 2017.

Lors de son passage à l’émission, Nabil Smida est revenu sur la grève du secteur pétrolier qui était prévue aujourd’hui. Cette grève avait été décrétée pour soutenir les agents de la société tunisienne des industries pneumatiques (STIP) qui n’ont pas perçu leurs salaires depuis 6 mois vu la crise financière que traverse la société. Cependant,  cette grève avait été reportée au 28 décembre 2017 et ce suite à un accord conclu entre la centrale syndicale et les ministres de l’Industries et des Affaires Sociales.

 

L’invité de la matinale a également affirmé que le secteur de la distribution des pétroles était un secteur organisé et réglementé qui offre des garanties à ses employés et ce afin de rassurer les travailleurs dans ce secteur. M.Smida a en outre, affirmé que suite à la pression que subit le budget de l’Etat, il serait possible que la Tunisie se dirige vers une prochaine hausse des prix des carburants.

« Le prix du pétrole mondial et automatiquement du pétrole national et des carburants est régi par 3 facteurs, notamment l’offre et la demande du marché international qui a environ 1.3% de l’impact sur la fluctuation du prix qui sont plus ou moins stables en Tunisie, aussi les manœuvres spéculatives également au sein du marché international qui sont toujours existantes, et au final le prix du pétrole est affecté par le facteur géostratégique comme les conflits internationaux, qui reste imprévisible mais le prix du baril demeurera aux environs de 60 et 70 dollars. Les grèves, toutefois, aussi néfastes qu’elles soient, n’ont pas un impact direct sur la hausse ou la baisse des prix du pétrole en Tunisie » explique-t-il.

 

Le PDG de AGIL a par ailleurs, souligné que le secteur pétrolier souffrait de plusieurs contraintes notamment la contrebande et le trafic des carburants qui nuit aux intérêts de ce secteur officiel légal et structuré en causant une perte de 20% de ses revenus.

Il a ajouté que la marge bénéficiaire est très faible, de 3 ou 4%. En effet, les sociétés spécialisées dans les activités pétrolières ainsi que ses différents employés n’ont pratiquement pas de gains et la Tunisie est classée dernière parmi les autres pays du continent africain, au niveau de la marge bénéficiaire.

Nabil Smida a au final, indiqué que les stations-services AGIL, malgré les efforts d’innovation et de rénovation, ne sont malheureusement pas du même niveau que les stations des sociétés internationales comme Total et Shell qui jouissent d’une expérience considérable dans le secteur des services et du marketing.

B.L


 

15/12/2017 | 10:43
2 min
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Commentaires (8)

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Bhim
| 16-12-2017 17:26
M.Smida, vous préparez la vente des stations Agil ou quoi? C'est trop flagrant comme justificatif

A_Zut !
| 16-12-2017 16:56
Encore une exception tunisienne: c'est à la fois l'enfer (de la hausse du coût de la vie) et le paradis (fiscal) !

Rationnel
| 15-12-2017 18:32
Pourquoi subventionner le prix des carburants? Le prix de l'essence et du Diesel en Tunisie ne reflète pas le prix réel ( voir http://fr.globalpetrolprices.com/gasoline_prices/ ). Le prix de l'essence en Tunisie est similaire aux prix dans des pays pétroliers comme les pays arabes et la Russie. Les subventions énergétiques c'est 5% du PIB et profitent plus aux plus riches qui consomment plus d'exergies.

Le gouvernement refuse toujours d'introduire un système qui garantit la distribution des subventions a ceux qui les méritent, les familles nécessiteuses. On refuse des allocations sociales a des familles qui n'ont aucune sources de revenus comme ce fut le cas de la mère de famille qui a mis fin a sa vie a Sejnane. On refuse l'augmentation de l'allocation sociale de 30 dinars et on insiste a maintenir des subventions qui permettent a un conducteur d'économiser 30 dinars quand il fait le plein de sa 4x4.

L'Arabie Saoudite va augmenter le prix de l'essence de plus de 80% en Janvier et la Tunisie veut toujours subventionner la consommation d'une commodité importée ( https://www.bloomberg.com/news/articles/2017-12-11/saudis-are-said-to-plan-80-gasoline-price-increase-in-january ).

MFH
| 15-12-2017 15:42
Carburant augmente égale transport augmente égale produits en tout genre augmentent égale pouvoir d'achat diminue égale plus de sit-in et de grèves..puis retour à la la case de départ... Et ainsi de suite. Et le jour où ça boom ce sera trop tard.

totodetunis
| 15-12-2017 14:56
Bien Mr Nabil Smida ne paye pas le carburanat , il a des bons AGIL , c,est le peuple qui paye , il s'en fou .............................

contra
| 15-12-2017 13:37
La réaction directe des gens sera "adhreb yet aada", escroquerie, entourloupe, vol, braquage, mauvaise foi,...bref un comportement décadent dans une société déjà saignée par ses sous-citoyens.... mais ça ne sera plus récupérable dans une vie en société. Tout ça parce que le pays est très mal géré par ses sous responsables depuis longtemps. Et nous ne sommes prémunis ni de ces faux décideurs ni des voyous sous toutes leur formes.

dictature
| 15-12-2017 12:32
Nous sommes pris en otages par ces soi disant administrateurs qui font des mesures pour payer les charges de ces ministères publics déficitaires. Nous leurs payons leurs salaires, Bons d essence , primes retaites... malgré le déficiti record du pays siégé par des gens qui ne travaillent pas ou peu. La dictature par la loi.

Carthage Libre
| 15-12-2017 11:20
Dans AUCUN pays au monde il n'y a eu depuis 2 ans d'augmentations du prix de carburant...sauf en Tunisie...3 fois en 2 ans, avec un prix du baril qui a chuté depuis 3 ans et qui s'est stabilisé aujourd'hui.

Comme le pays part en vrille, comme les islamistes ont mis à genoux ce pays, ils cherchent, cherchent, et ne trouvent que cette solution "facile, pas chère, et qui peut rapporter gros" pour taxer les citoyens ; on paye les pots cassés des islamistes. Et Ennahdha a encore et encore pignon sur rue!