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Montée en gamme du tourisme : De nombreuses problématiques à résoudre !
18/10/2018 | 19:45
4 min
Montée en gamme du tourisme : De nombreuses problématiques à résoudre !

 

Sayarti Village, le premier forum thématique interprofessionnel de l'auto, a voulu réunir pour son premier déjeuner débat les concessionnaires auto et les agences de voyages autour d’une thématique brûlante : «Quelles solutions de transport terrestre pour répondre aux nouvelles attentes de nos touristes ?». Les ministères concernés notamment celui du Tourisme et des Finances ont été invités mais n’ont pas répondu à l’invitation. Seul celui du Commerce a fait l’effort de venir écouter les doléances des acteurs de ces deux secteurs.

 

Un petit état des lieux nous révèle certains faits. Notre tourisme est un tourisme balnéaire, qui touche plutôt une clientèle qui veut dépenser moins et qui cherche plutôt du all-inclusive. Or, la Tunisie a de plus en plus besoin d’entrées en devises pour répondre aux différentes attentes et surtout pour endiguer le glissement du dinar. Il faudra dans ce cas une montée en gamme pour attirer une clientèle plus aisée et capable de dépenser beaucoup en peu de jours. Le hic, c’est que ces clients des besoins spécifiques.

Pour la fédération tunisienne des agences de voyages (FTAV), le problème est assez simple : il n’y a ni stratégie ni volonté politique pour redresser le secteur sinistré du tourisme. Elle estime que la décision d’enlever l’avantage fiscal accordé aux agences de voyage sur l’achat de véhicules en est un exemple concret.

Autre problème soulevé, l’offre actuelle des concessionnaires ne répond pas à leurs besoins et à ceux de leurs clients outre le prix qui est devenu exorbitant vu le glissement du dinar et le retrait de l’avantage fiscal.

 


 

Le président de la FTAV Jabeur Ben Attouch a expliqué qu’il y a un problème important de transport touristique, en termes de disponibilité de matériel roulant, de législation et surtout de décisions unilatérales de la part de l’administration. Pour lui, la solution est la mise en place d’une stratégie de sauvetage. Pour Mohamed Ali Toumi, il faut vite mettre en place une vision du tourisme pour les 20 ou 30 prochaines années et ne plus raisonner en termes de coût mais en termes d’investissement.

Le directeur du commerce extérieur Fathi Bdour a estimé, pour sa part, qu’il s’agit d’un problème d’importation de véhicules qui vont concurrencer ceux qui sont assemblés en Tunisie, ce qui va déranger les industriels locaux.

 

A ceci, les membres de la FTAV ont souligné qu’il ne s’agit pas d’un caprice mais de répondre à des besoins formulés ou à des cahiers des charges, dont ils sont incapables, pour l’instant, de répondre. Ils ont, entre autre, évoqué le problème du parc de 4X4 de Tozeur, qui est passé de 600 véhicules en 2011 à 85 véhicules actuellement. Ils ont expliqué qu’ils sont incapables d’organiser des événements avec un nombre important de personnes dans le sud à cause de cette problématique et que le retour des dessertes vers Tozeur est devenu carrément problématique pour eux en termes de transport, n’étant plus capables de répondre à la demande.

Autre sujet important évoqué, l’accueil et le transport VIP. Pour eux, comme il y a une montée de gamme pour les hôtels, il faudra une autre pour le transport, qui ne peut passer que par les agences et qui n’est réalisable qu’on leur accordant un avantage fiscal pour qu’il soit outillé à répondre à la demande et surtout permettre des entrées en devises au pays.

 

Pour leur part, les concessionnaires ont expliqué que les agences de voyage n’ont pas formulé de demandes précises et qu’il est possible, si une solution est trouvée avec l’administration à propos des avantages fiscaux de leur fournir des véhicules qui répondent à leurs attentes. Ceci dit, certains ont évoqué une contrainte de taille, le nombre de véhicules commandés devrait être au-dessus d’une trentaine, le seuil minimum pour qu’un constructeur leur ouvre une ligne de production.

D’autres ont souligné qu’il faudrait une volonté de l’Etat pour libéraliser le marché et favoriser une concurrence loyale, pour résoudre toutes ces problématiques. Au lieu du système des quotas, le marché devra être géré par la loi de l’offre et de la demande ainsi tout le monde sera obligé d’améliorer la qualité de ses produits et de ses services.

 

Conclusion, il faudrait que les agences de voyage et les concessionnaires s’unissent pour faire le lobbying nécessaire et faire la pression sur l’administration pour que les deux puissent répondre aux mieux aux attentes de leurs clients.

 

Imen Nouira

 

18/10/2018 | 19:45
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Commentaires (11)

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SBL
| 19-10-2018 16:20
Ces hauts responsables de sont réunis,sans les principaux Ministères à savoir le Tourisme et les Finances,pour décider de changer du tourisme bon marché,au tourisme haut de gamme.
Ces hauts responsables ont accepté la situation pendant 60 ans,et maintenant,je ne sais pas pourquoi,ils conviennent de passer au tourisme haut de gamme.
Saha ennoum ya Rjel Tounes,vous avez un demi siècle de retard.

TUI FLIGHT Dispo
| 19-10-2018 12:57
Nie l'ONTT , ni FTAV, nie TUair, nie les Hoteliers ont des solutions , j'ai parle'avec tous visages comme Med Ali Toumi j remarque' : ils sont de rien

rz
| 19-10-2018 10:31
Parler de tourisme haut de gamme ou bas de gamme n'a pas de sens tant que ce pays n'a pas résolu la question des islamistes qui ont gangrené le pays depuis 8 ans, et tant qu'une majorité de jeunes qui ont l'âge de voter et ne votent pas par manque de lucidité et en ne saisissant pas la gravité de leur défection, le pays va continuer à patauger dans le flou ce qui n'arrange pas les problèmes du tourisme dans notre pays.
Les khouanjia adeptes de schisme regardant vers un Orient décadant, n'ont pas de programme pour le pays et encore moins pour notre tourisme, par contre toute leur énergie est focalisée sur comment arracher ce pays de son encrage méditerranéen et saboter ses fondations millénaires.

Gg
| 19-10-2018 10:12
...devraient aller passer quelques jours de vacances au Portugal, ou en Grèce, ou en Croatie.
Ils comprendraient pourquoi il n'est plus nécessaire de traverser la mer pour vivre des jours heureux!
Ensuite, faire comme ces pays...

mohamed béchir Tazarki
| 19-10-2018 09:50
il faut se mettre au travail la montée en gamme ne vient pas en critiquant , demander les privilèges et regretter le passé peu glorieux, c'est un travail de longue haleine il faut une vingtaine d'années pour un nouveau produit avec une stratégie bien ficelée faite par des gens de métier

mjr
| 19-10-2018 09:39
Ce sont les choix qui ont prévalu depuis l'indépendance qui ont amené le secteur là ou il est.
Le choix politique du tourisme balnéaire sur l'axe (Hammamet-Sousse-Djerba ) a empêché le développement touristique de l'intérieur du pays tout en bétonnant la côte et en occultant le transport ferroviaire pour le transport touristique à l'échelle du pays.
Le réseau à l'indépendance était assez dense pour atteindre aussi bien Tabarka que Kairouan ou Kasserine et sa modernisation aurait grandement contribué à la mise en place d'un transport touristique ( sans parler du transport de marchandises ou de voyageurs).
Il n'est jamais trop tard pour entamer des actions à long terme dans le cadre d'un plan national avec des priorités et des objectifs ayant des retombées positives sur toutes les couches sociales et toutes les régions;il faut bien sur éviter des actions ponctuelles, opportunistes ou régionalistes (comme la construction de deux aéroports à Monastir et Enfida distants 60 km )
Il n'est jamais trop tard pour bien faire et il faut travailler à l'horizon 50 pour les nouvelles générations .Pour le court terme il n'y a qu'une seule chose à faire;stabiliser la situation et l'empêcher de se dégrader.

Gg
| 19-10-2018 09:32
Ben oui, bien sûr. Comment faire autrement?
Vous êtes vous promené le soir en Tunisie, même à Tunis? Vous sentez vous en sécurité? Si vous êtes accompagné d'une femme, ou fille, n'avez vous pas envie de regagner votre hôtel au pas de course?
Et à pied bien sûr, en voiture avec une femme vous devez craindre que la police vous arrête pour outrage à je ne sais quoi!
Franchement, la problématique, comme dit pompeusement l'article pour parler de problème, ce ne sont pas les voitures, c'est la Tunisie.

Gg
| 19-10-2018 09:19
Pour que le tourisme "monte en gamme", le pays a d'abord besoin d'être propre, accueillant et tolérant.
Mais tout le monde sait cela, à la lecture de l'article on a surtout l'impression que ces gens veulent se faire payer des voitures neuves!
Et puis... Tozeur?! Pourquoi pas organiser des randonnées dans les monts Chaambi?

Talha Husseini (consultant hôtelier)
| 19-10-2018 08:44
L'absence des ministères concernés s'explique par leur impossibilité à donner des réponses à cette proposition de tourisme haut de gamme.
La Tunisie a investi, et s'est investie dans le tourisme balnéaire classique destiné à une clientèle de masse,pas dépensière contrairement à d'autres pays du bassin méditerranéen,qui eux ont développé aussi bien le tourisme bon marché que celui du haut de gamme.
Aujourd'hui,pour développer un tourisme haut de gamme,il faut une "Irada" nationale et de nouveaux investisseurs.
Nos grands investisseurs des années soixante et plus, ont vieillis et ne sont plus aptes et disposés à le faire.
Notre park hôtelier a vieilli et les rénovations essentielles n'ont pas été réalisées faute de programmation et de moyens financiers.
Aujourd'hui, pour monter en gamme et développer un tourisme de haut niveau,il ne s'agit pas de construire des hôtels uniquement,il faut développer la logistique qui va avec tel que l'environnement,les services,les loisirs, les transports,la formation des employés et naturellement la sécurité qui reste un maillon déterminant de la réussite.
Honnêtement, après avoir passé 50ans dans le secteur et connu les trois périodes du tourisme, celles de Bourguiba l'éclosion, celle de Ben Ali,la confirmation et enfin celle post revolution qui a mis a genoux tout ce qui a été construit en 60 ans.
Aujourd'hui, reprendre un nouveau départ,me semble difficile voire impossible vu que toutes les conditions ne sont pas réunies.

Nour
| 18-10-2018 23:22
Les vols de bagages, les retards interminables avec des prix digne de paris - New York, des aéroports sales, des taxis voleurs, des routes défoncées, des poubelles partout, des plages sales, des restaurants aux assiettes sales, des serveurs sans qualification, des femmes de chambre qui réclament des pourboires, des boutiques proposant que de la pacotille, montée en gamme : dans des millions d'annees sans doute !