Toujours membre de Nidaa Tounes et ayant rejoint le bloc de la coalition nationale, le député de Moncef Sellami est revenu, dans une interview accordée à Acharaâ Al Magharibi, sur ses positions à propos de Nidaa Tounes et de ce qui s’y passe.
M. Sellami a expliqué qu’il a démissionné du bloc parlementaire suite à sa conviction que le chef de l’Etat n’allait pas laisser tomber son fils, le directeur exécutif de Nidaa Tounes, Hafedh Caïd Essebsi, et ceci malgré le fait qu’il a répété à mainte fois «la patrie avant les partis».
L’élu a expliqué que sa démission de Nidaa Tounes n’est pas une option, car il a été élu en tant que tel. Cependant, il a décidé de rejoindre un bloc parlementaire qui regroupe les démissionnaires du bloc parlementaire de Nidaa Tounes, la crème de la crème, des élus intègres, compétents et parmi les meilleurs même au sein de l’assemblée, et avec lesquels il partage la même vision et les mêmes convictions.
Il explique que le bloc de la coalition nationale ne sera pas en coalition avec Ennahdha, mais sera obligé de s’entendre avec le mouvement sur certains sujets mais pas tous, évoquant en particulier l’initiative du président Caïd Essebsi (Colibe) pour laquelle votera la coalition mais pas Ennahdha.
En outre, Moncef Sellami fait remarquer que la rupture entre Chahed et Hafedh Caïd Essebsi a commencé en mai 2017, dès que le chef du gouvernement a commencé sa guerre contre la corruption. Le député estime que le chef de l’Etat a encore un rôle à jouer en privilégiant la Tunisie et l’intérêt national à sa famille et son fils.
Autre révélation, M. Sellami s’oppose à la création d’un nouveau parti politique mais appelle à s’unir sous la bannière d’un Nidaa réformé, et en écartant Hafedh Caïd Essebsi.
I.N