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Moncef Marzouki : L'homme qui ne sait pas comment perdre
25/12/2014 | 19:59
5 min
Moncef Marzouki : L'homme qui ne sait pas comment perdre
Une fois de plus, Moncef Marzouki montre qu’il est imprévisible et donne l’impression d’être un personnage embrouillé. Il félicite son adversaire, puis revient sur sa position en discréditant les élections. Il annonce, ainsi, qu’il déposera des recours à l’ISIE pour changer finalement d’avis et dire que ces recours seront mués en plaintes auprès de la justice. Le président sortant surprend, une fois de plus, par ses idées à la fois farfelues et dangereuses. Après avoir proposé de créer un ministère de la Mer, voilà qu’il creuse aujourd’hui la division entre les Tunisiens avec son « Mouvement du Peuple des Citoyens ». Un populisme enrobé d’un intellectualisme dandy.

Au balcon d’un bâtiment au cœur de l’Ariana et devant une foule immense, le président sortant, Moncef Marzouki, a annoncé à ses partisans, lors d’un meeting tenu le 23 décembre 2014, la naissance du « Mouvement du Peuple des Citoyens ». « Partout où je vais, je ressens cet enthousiasme chez les jeunes. Partout où je vais, je ressens que ce peuple est déterminé à aller de l’avant vers l’avenir et qu’il refuse catégoriquement de retourner au passé. Cette énergie ne doit pas se dissiper. Elle est plus chère que ces élections [...]. C’est dans le but de la préserver que nous annonçons, ici et à cet instant, le lancement du Mouvement du Peuple des Citoyens » a-t-il proclamé sous les acclamations de son public. Et de poursuivre « Ce sera une force politique de contre-poids et qui constituera un rempart contre le retour du despotisme».

Il s’agit d’un nouveau parti politique, a-t-on constaté d’emblée avant d’apprendre, plus tard dans la soirée, à travers une déclaration de Adnène Mansar, qu’il est question, à présent, d’un mouvement politique sans nier pour autant l’intention d’en faire un parti. « Ce sont les futurs adhérents, qu’ils soient partis ou citoyens, qui trancheront quant à l’identité de ce mouvement » a-t-il précisé dans une déclaration à Shems Fm. Même si Adnène Mansar semble vouloir maintenir l’ambigüité sur la nature de ce mouvement en laissant entendre qu’il s’agit, actuellement, d’un OPNI (objet politique non identifié), point n’est besoin d’une grande intelligence pour comprendre que Moncef Marzouki ne vise pas à créer une association, ni un mouvement civil, mais bien un parti politique qui soit à même d’assurer son retour à Carthage.

Les questions s’accumulent sur la véritable identité de ce mouvement, mais aussi sur le timing de l’annonce.

A l’accoutumé, le candidat perdant donne un discours où il reconnait sa défaite, félicite le vainqueur et lui souhaite plein de succès pour son prochain mandat. Ensuite, vient l’étape de l’auto-évaluation dans laquelle le candidat vaincu dresse avec son équipe son bilan politique et celui de sa campagne, en tire les conclusions puis s’accorde avec son groupe sur un nouveau plan à exécuter. D’ordinaire, la vitesse d’exécution de ce plan va crescendo. Pour ne pas s’essouffler trop vite et trop tôt, elle débute lentement puis atteint son rythme de croisière à partir de la deuxième moitié du quinquennat.
Prenons l’exemple de Nicolas Sarkozy en France. Après sa défaite en 2012 face à François Hollande, celui-là a fait mine de se retirer temporairement de la vie politique. Il a commencé, ensuite, sa réinsertion en politique à coup de déclarations à la presse. Puis, il a annoncé sa candidature à la présidence de l’UMP. Aujourd’hui, il est président de l’UMP après avoir remporté les élections de son parti et poursuit, ainsi, sa route, avec des pas surs, vers l’Elysée. Pour Moncef Marzouki, c’est tout à fait le chemin inverse qu’il a suivi.

Durant son exercice, le président sortant n’a cessé de montrer par ses nombreuses volte-face qu’il est imprévisible et versatile. Un caractère auquel il ne renonce pas aux derniers jours de son mandat. Explication. Le 22 décembre, Moncef Marzouki a félicité son adversaire Béji Caïd Essebsi, au cours d’une conversation téléphonique. Le lendemain, lors de son meeting à l’Ariana, M. Marzouki change de position. Il ne félicite plus son rival, mais jette plutôt de lourds soupçons sur la régularité des élections. « Je demande à l’ISIE de nous expliquer toutes les transgressions et d’honorer le droit au peuple de connaitre la vérité » a-t-il lâché devant une foule qui scandait « Le peuple veut le dépôt des recours !». Et de poursuivre « Demain, nous mettons l’ISIE face à sa responsabilité » insinuant, ainsi, qu’il saisira l’ISIE contre ces éventuels dépassements. Moins de vingt-quatre heures après ces déclarations, Moncef Marzouki annonce depuis le palais de Carthage qu’il ne présentera pas de recours, arguant que ceci ralentira l’achèvement de la période de transition et que le pays ne supporte pas le fait qu’il y ait un vide au pouvoir « ne serait-ce que pour un jour ». Cependant, le candidat perdant déclare qu’il ne laissera pas faire. Il déposera donc des plaintes auprès de la justice.
Il a également déclaré qu’il se retirait de la vie politique, en cas d’échec à la présidentielle, pour se consacrer à d’autres activités telles que la défense des droits de l’Homme, l’écriture ou la médecine « Après trente ans de militantisme politique, j’estime que ma mission est accomplie » a-t-il dit sur les ondes d’Express Fm. Mais, comme un amnésique, il se dépêche de fonder un mouvement politique aussitôt qu’il s’est rendu compte de son échec.

Outre le fait qu’il change de position comme il change de chemise, Marzouki prône les bonnes valeurs, mais n’en tient pas compte. Il se plait à dire qu’il est le président de tous les Tunisiens et s’amuse à répéter des phrases du genre « la Tunisie a besoin de tous ses enfants sans discrimination ou exclusion » en oubliant que dans biens des discours, il divise les Tunisiens en les classant en deux catégories. Ceux de son camp : les révolutionnaires et ceux qui soutiennent le camp opposé : les liberticides et les nostalgiques du régime révolu. « Le mouvement du peuple des citoyens » renforce cette dichotomie entre les Tunisiens. Selon Marzouki, les Tunisiens sont soit des citoyens et dans ce cas ils devraient adhérer à son mouvement, soit des sujets qui ne partagent pas « ses » valeurs de liberté et de citoyenneté.

Elyes Zammit

25/12/2014 | 19:59
5 min
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Commentaires (14) Commenter
LA PERFECTION EST DE L'ORDRE DU DIVIN !
YAEL STEIN
| 28-12-2014 02:26
Shalom tous le monde,

Si YAHVEH est parfait, pour nous punir d'avoir désobéï, il nous a mis en imperfection permanente sur tout les plans.
Si la perfection est de l'ordre du DIVIN, le tartour est la représentativité de l'imperfection.
Je n'irai pas jusqu'à dire que ses parents ne l'ont pas achevé, il suffit de voir le résultat, mais force nous est de constater qu'il est loin, très très loin de la perfection.
"Pôvre" de lui et de sa descendance.
Lehi traout.
Pourtant il ne fait que perdre!!
Famous Corona
| 26-12-2014 20:37
Ca sous-entend qu'il est incompétent même dans une activité qu'il pratique le plus souvent = l'échec (ne pas confondre avec le jeu d'échec!!).
@Canalou Les morts inscrits sont morts depuis des décennies
Simon
| 26-12-2014 15:38
Et bien entendu, c'est Marzouki qui a les moyens, l'opportunité et le mobile pour faire voter les morts et arriver deuxième ?

Qui détient les commandes de l'Etat profond, des médias, du ministère de l'intérieur ? Qui a des ressources financières phénomènales ? Qui a l'appui de l'Union Européenne et de l'Empire en général ?

Soyez sérieux.
minable
freeman
| 26-12-2014 14:21
minable,minable et mille minable qu'es ce que je hais cet homme et son entourage dieu se chargera de lui pour nous car il hais les hypocrites(mounafikin) j'espère qu'il sombra dans une dépression profonde de cette façon on entendra plus parler de lui.
on lui dit dagage
nergy14
| 26-12-2014 11:34
la Tunisie n'a pas besoin de lui je lui dit dégage on a mare de toi le peuple a dit son mot ne veut plus que tu soit président et il dit démocrate le peuple a voté il azlem tu doit quitter la scène on veut comme et nous somme libres ok dégage dégage dégage...............
MARZOUKI
H'mida ELFEHRI
| 26-12-2014 11:29
Est-il démocrate?Aime-il son pays?Il a déçu tous le monde.A force de vouloir rouler que pour lui meme,Narcisse a provoqué la colère de tous.Ayant exercé la présidence pendant trois ans;le peuple a choisi un autre président pour le remplacer,il eut été sage pour lui de se retirer de la vie politique et de se réserver à écrire un autre livre pour nous donner le fruit de son expérience politique.Faut-il se croire indispensable à vie comme les dictateurs arabes une fois au pouvoir?D'ailleurs,ne faut -il pas amender la constitution dans le sens:un seul mandat présidentiel.Le sortant n'a pas le droit de se représenter.
@simon aucune preuve de fraude
canalou
| 26-12-2014 11:24
marzouki veut semer le doute pour en faire une cause de derapages . RIEN ne prouve que les fraudes sont au benefice de nidaa . Les morts inscrits existent mais aucune preuve de leur participation aux élections . les inscrits ont le droit de mourir non ? l argeent quatari a circule et les moyens de l etat mis a la disposition du candidat sortant malgré son illegitimite n ont pas suffit a l avantager ,alors qu a t il a ajouter ? il sait qu il est perdant et n a rien a gagner . Ne soyez pas decus ,la tunisie se portera mieux sans lui et sa cour de zins zins
comment faire
momo
| 26-12-2014 11:19
dis moi monsieur le tartour comment faire pour adhérer a ton nouveau parti parait il toute personne qui sera avec toi deviendra con et parait il j ai un QI normal et je vex devenir con comme toi et tes connards qui t entourent a commencer par je sais pas comment le ou la nommer khahlaoui mansar ce menteur et ton Hitler de daimi ah j oublie ton genie de la connerie badi ah badi
alors dis le moi comment faire
Un dangereux Maboul,
ZZZ
| 26-12-2014 09:36
voilà tout.
Un démocrate antidémocratique
Citoyen de Tunisie
| 26-12-2014 08:35
Il y a quelques mois, la légitimité était maître car elle nous arrangeait, au jour d'aujourd'hui elle ne l'ai plus car elle ne nous arrange pas. Cela résume les déclarations contradictoires du temporaire sous l'influence et avec l'aval de la bande à zinzins.
BCE avait quitté le 1er ministère la tête haute, Quelques temps après, suite aux bévues gouvernementales décida de créer Nidaa; MMM voudrait en faire pareil mais sans sortir la tête haute. Pourvu que cela ne frôle pas le ridicule, sortir avec la camisole ou par un mouvement populaire scandant le fameux slogan "dégage".
Trop souvent l'être humain oublie que des fois seul le silence est payeur.
Moralité de l'histoire, notre révolution a mis en valeur des gens comme Belaïd, Brahmi, Beji, Socrate, etc... mais a aussi dévoilée certaines faces cachées.