alexametrics
jeudi 25 avril 2024
Heure de Tunis : 22:39
A la Une
Moi, Abou Zakaria, terroriste tunisien fuyant de Raqqa
14/04/2017 | 19:59
15 min
Moi, Abou Zakaria, terroriste tunisien fuyant de Raqqa

 

Le dernier livre de Hédi Yahmed, « J’étais à Raqqa – En fuite de l’Etat islamique » devrait, sans aucun doute, se positionner à la tête des ventes 2017. Le journaliste-chercheur y relate le quotidien d’un terroriste tunisien de 24 ans qui a rejoint les rangs de l’Etat islamique en Syrie en tant que soldat. Récit époustouflant !

 

Il s’appelle Mohamed Fahem, il est né le 23 avril 1990 à Dortmund en Allemagne (là même où il y a eu un attentat cette semaine contre un bus de l’équipe de foot locale) de parents émigrés tunisiens. A six ans, ses parents décident de rentrer à leur ville natale, Nabeul, pour que leurs enfants (deux filles et un garçon) ne s’éloignent pas de leur culture, de leur religion et de leurs traditions. Élevé dans une famille conservatrice, c’est le plus naturellement du monde que Mohamed fréquente les mosquées et les écoles coraniques où il apprend le coran avec une grande passion. Très grande. Il a même été récompensé par des prix régionaux et nationaux qu’il recevait, avec la plus grande fierté, des mains des représentants officiels de l’Etat. Cancre à l’école, après un incident en deuxième année primaire avec une institutrice non pédagogue, il a toujours été cet enfant turbulent, provocateur qui agresse physiquement ses camarades. Paradoxalement, il a toujours été cet enfant qui ne rate jamais ses prières, qui a une peur bleue du jour du jugement dernier et de l’enfer. L’islam, pour lui, est quelque chose de primordial. De fondamental.

 

Hiver 2008, première rencontre avec la police tunisienne. Mohamed participe à Nabeul à une partie de foot de quartier avec ses amis, tous fondamentalistes. A cette époque, il y avait des vagues de départ de jeunes Tunisiens pour le « djihad » en Irak et le salafisme commençait à être en vogue dans certains milieux. Les autorités réagissaient avec brutalité pour y mettre un terme. La partie de foot a été arrêtée, tous au poste ! Mineur, Mohamed échappe aux blasphèmes et tortures subis par ses amis et s’en tire avec un interrogatoire sur ses prières, ses maîtres religieux et ses fréquentations. Il rentre chez lui le soir même, mais ses amis sont transférés à Tunis. Cet incident lui fait détester la Tunisie et il en veut à sa mère d’être rentrée au pays, là où il n’y a pas de libertés. Il décide de revenir en Allemagne, mais les autorités le privent, sans raison légale, de son passeport. Obligé de rester en Tunisie, cette prison géante, il est de plus en plus intéressé par Al Jazeera, ce qui se passe en Irak et en Palestine et par la notion du djihad. Mohamed veut partir au combat sur les lignes de front contre l’ennemi. L’ennemi est tout trouvé, il est héréditaire, il est juif.

 

La révolution, plus on est de fous, plus on s’amuse !


Hiver 2010-2011, la Tunisie fait sa révolution. Mohamed y participe mu surtout par sa détestation, sans bornes, des forces de l’ordre. Il s’éclate à fond en s’attaquant à elles par les injures et les jets de pierre. Après le départ de Ben Ali, il rejoint les mouvements salafistes, leurs tentes de « bienfaisance ». C’était des points de rencontre et de mobilisation des djihadistes. Mohamed, qui s’est fait appeler Abou Zakaria comme le veut la coutume salafiste, était fier de ces démonstrations de force contre la gauche et le pouvoir chancelant. Obnubilé par les djihadistes rentrés d’Afghanistan et d’Irak,il devient assidu des conférences religieuses organisées par des cheikhs venus du Golfe où les appels au djihad étaient monnaie courante. C’est en cette période que Mohamed rencontre El Khatib El Idrissi, un septuagénaire aveugle de Sidi Ali Ben Aoûn qui jouit encore de sa liberté, malgré les multiples interpellations dont il a fait objet. Ce cheikh devient le maître spirituel, voire le maître à penser, d’Abou Zakaria.

Les appels au djihad se multiplient et le débat bat son plein entre les islamistes, toutes tendances confondues. Ceux qui veulent le djhad soft pour faire appliquer la Chariâa en Tunisie, ceux qui veulent le combat armé dans le pays et ceuxqui, comme Mohamed, voudraient rejoindre la Syrie pour y accomplir le djihad. Ces débats sans fin présentent les premières scissions entre les mouvances islamistes tunisiennes, sorties au grand jour au lendemain de la révolution. El Idrissi l’a vu de suite avec la naissance du mouvement terroriste « Ansar Chariâa » et il a vu juste. N’empêche, en dépit de leurs désaccords, les différents mouvements savaient être unis quand il le fallait. Les jeunes salafistes sortaient ensemble aux grandes manifestations spectaculaires allant de la dénonciation de la diffusion de « Persépolis » sur Nessma TV à l’attaque de l’ambassade US en 2012 en passant par les provocations régulières du « taghout ». Le 6 février 2013, avec la mort de Chokri Belaïd, les salafistes reçoivent l’ordre, toutes tendances confondues, de descendre dans les rues défendre les bâtiments publics aux côtés des forces de l’ordre. « C’était surréaliste ! ».

 En dépit de toute l’activité en Tunisie, Mohamed était attiré par la Syrie et le djihad. Il voulait aller rejoindre ses amis, mais on l’en a empêché à l’aéroport Tunis-Carthage. Il était déjà fiché. Ne désespérant pas, il tente le coup par les frontières terrestres avec l’Algérie à partir du point frontalier près de Kasserine. Mauvais choix, les forces de l’ordre étaient à l’époque sur le qui vive à cause des égorgements de soldats et la présence de terroriste au Chaâmbi. Mohamed est arrêté et violemment torturé dans un poste de police à Kasserine. Transféré à Tunis, il sera de nouveau torturé à Gorjani pour savoir où il allait et qui sont les terroristes avec qui il est en contact au Châambi. Il n’avouera rien se suffisant de dire qu’il partait faire du commerce en Algérie. En détention, dans l’attente de son procès, il est fortement maltraité par les gardiens de prison. Son procès arrive rapidement et il recouvre sa liberté, s’en tirant par une petite peine avec sursis. Nous sommes en août 2014. Il renoue le contact avec ses amis salafistes aussi bien en Tunisie qu’en Syrie ou en Irak. Il en cite plusieurs dont Mohamed Bakhti, mort en prison, après son arrestation au lendemain de l’attaque de l’ambassade US ou encore le terroriste Aymen Mechmech, époux de la nièce d’El Khatib El Idrissi.

 

Sous Mehdi Jomâa, on siffle la fin de la récré


Octobre 2014, l’étau se resserre avant même le déroulement des élections gagnées par les pires ennemis des salafistes. Les autorités font un assaut sur une maison à Oued Ellil où l’on tue 6 terroristes dont 5 femmes et AymenMechmech. Ce sont des proches de Mohamed Fahem avec qui il était en contact régulier. La police est remontée rapidement jusqu’à lui. Il est devenu très recherché, d’autant plus que son nom a été cité à plusieurs reprises dans les PV de justice. Il décide dès lors d’organiser sa fuite via la Libye. Il a réussi à passer à travers les mailles du filet, grâce à ses complicités, mais aussi grâce à un petit billet glissé à un policier dans un barrage sur la route menant vers Ben Guerdène.

C’est là qu’on lui présente un passeur à qui il donnera 1500 dinars pour lui faire traverser la frontière. Ce dernier prend l’argent et le jette loin de la ville l’obligeant à traverser le désert et la frontière à pied. L’éprouvante traversée réussit quand même à le mener jusqu’à un petit village libyen puis jusqu’à Masrata où il trouve plusieurs de ses amis tunisiens, installés là bas. Ces derniers sont contre son départ en Syrie et le pressent pour faire le djihad en Tunisie. Mohamed s’entête et part quand même.

Il arrive à l’aéroport d’Istanbul fin décembre 2014. La police des frontières lui sourit, lui le Tunisien. Mohamed est surpris par l’accueil et conclut que les autorités turques sont en train de faciliter le départ des Tunisiens vers l’Etat islamique, appelé Daech.

 

La Turquie qui souhaite la bienvenue


A Istanbul, la prise en charge fut immédiate. On lui confisque son passeport et on lui explique les modalités pour la traversée de la frontière turco-syrienne (ou plutôt turco-daechienne). Mohamed est aux anges. Son rêve de plusieurs années est accompli, il rejoint enfin « L’Etat » là où il n’y a pas d’injustice, là où il y a la Chariâa ! Il se présente là où il faut et il subit un examen en bonne et due forme sur ses connaissances religieuses, politiques et militaires. Il participe, contre son gré, à un stage de formation religieuse puis de maniement des armes. Il est ensuite envoyé à Raqqa, une ville de 220.000 habitants du centre de la Syrie, occupée par Daech en janvier 2014.

Mohamed se voit offrir un appartement délaissé par ses habitants (et appartenant donc désormais à l’Etat) et une voiture. Nourri, logé, blanchi, soigné, il bénéficie en plus d’une prime mensuelle de 50 dollars. Il est affecté à une brigade en tant que soldat d’attaque après avoir refusé catégoriquement d’être soldat kamikaze.

 

 

A Raqqa, le jeune de 24 ans prend rapidement contact avec ses amis tunisiens partis avant lui. Il était tout heureux de rencontre le célèbre rappeur Emino parti chercher le martyr en Syrie. Le lieu de rencontre des Tunisiens est la mosquée Ferdaws, appelée depuis Mosquée des Tunisiens. Son nouvel environnement lui plait, il apprend qu’il y a des « hôtels » où l’on peut acheter des esclaves femmes (prix allant jusqu’à 12.000 $ pour les plus jeunes). Il apprend que certaines esclaves sont maltraitées, mais que beaucoup d’entre elles tombent amoureuses de leurs « propriétaires » et les supplient de ne plus les revendre. Encore plus étonnant pour lui, certains propriétaires sont amoureux de leurs esclaves et leur achètent même des cadeaux. Dans d’autres hôtels, on propose des femmes pour le mariage légal, parmi les jeunes filles ou les veuves de martyrs. Le soldat émigré doit énoncer clairement son « cahier des charges » et l’émir de l’hôtel lui dit si le profil existe ou pas. Au cas où, il est autorisé à voir la femme et celle-ci ôte exceptionnellement le niqab pour lui en présence de l’émir et de son épouse. Le mariage ne saurait se conclure sans l’aval de l’intéressée.

Il apprécie énormément les campagnes de sensibilisation et didactiques dans les rues de Raqqa où l’on invite les femmes à faire preuve de pudeur et à porter le niqab, à ne pas fumer (le tabac y est strictement interdit)…

Il ne rate pas les attroupements de chaque vendredi sur une place publique où l’on lapide les désobéissants et l’on pend les traitres. Avec fierté et un peu de pitié (dit-il a posteriori), il participe à la lapidation d’une femme ayant eu des rapports sexuels hors mariage.  Ou encore ces «non-jeûneurs » qu’on fait balader dans une cage à travers la ville. Cet état d’euphorie et de joie de la nouvelle vie fut cependant éphémère.

 

Le désenchantement de l’Etat islamique


Petit à petit, et au fil des jours, Mohamed constate que l’Etat islamique n’est pas si parfait que ça. Qu’il y a bel et bien de l’injustice. Il remarque ces longues files d’attentes de femmes niqabées en noir tendant une gamelle pour l’obtention d’une ration de riz. Alors qu’il est soldat attitré de Daech, il a du mal à accepter les contrôles très fréquents d’identité qui, une fois, l’a empêché de rejoindre à temps la mosquée pour sa prière du Moghreb. « Même la police de Ben Ali ne nous empêchait pas d’aller à la prière ! ». Il a même été raflé à la sortie d’une mosquée et il a dû attendre des heures (et une intervention de haut lieu d’un émir) pour être libéré.

Il a surtout été totalement déboussolé par les théories divergentes des émirs obéissant à des doctrines religieuses différentes. Il est ainsi revenu à plusieurs reprises sur cette permissivité des uns prétextant l’ignorance (et donc le pardon) et ceux qui rejettent catégoriquement l’argument de l’ignorance pour justifier la désobéissance des ordres divins. Mohamed et les Tunisiens étaient parmi ces derniers, ils étaient proches de la radicalité et de l’extrémisme. Le zèle démesuré dans l’interprétation des textes.

Et puis, ce qui le dérange le plus, c’est la discrimination que Mohamed, ses camarades et ses compatriotes subissent. Les combattants étrangers sont mal vus déjà par les autochtones. La réciproque est vraie, Mohamed voit du plus mauvais œil ces Syriens qui ne participent pas au djihad alors que lui, et des milliers d’autres soldats sont venus des quatre coins du monde pour leur offrir un Etat de droit islamique basé sur la Chariâa. Cette haine a grandi au fil des jours surtout que le commandement de Daech ménage clairement les autochtones et cherche toujours à les séduire. Et puis il y a une autre discrimination, celle-ci subie par les Tunisiens. Ces derniers ont la réputation à Daech d’être les plus zélés, les plus extrémistes, les plus sanguinaires. Dans les séances de torture, les Tunisiens sont réputés être les plus violents. L’explication est que la Tunisie de Bourguiba a libéré la femme et que ses hommes sont mous, incapables de prendre le dessus. Il y avait pour les combattants tunisiens de Daech une revanche à prendre et une réputation à asseoir. La conséquence est qu’ils sont devenus les plus détestés au sein même de l’Etat islamique.

 

 

 Les Daechiens tunisiens, les plus haïs de tous


Entre deux combats au front, où il prend plaisir à vivre son rêve de voir le sang et de marcher sur les cadavres, Mohamed apprend ce qu’il est advenu d’autres Tunisiens, dont notamment Kamel Zarrouk ce combattant réputé et craint de Djebel Lahmar (quartier populaire de Tunis) qui a participé à la fondation même de l’Etat islamique. A Raqqa, Zarrouk a été tué dans des conditions obscures, mais le sujet est tabou et les soldats ont peur d’en parler. Ici, à l’Etat islamique, le maître-mot est « écoute et obéissance », on ne doit pas discuter, on ne doit rien discuter. L’accusation est toute prête et elle est tirée d’un hadith : atteinte au moral des troupes. La sanction peut aller jusqu’à la mort. La rumeur circulant à Raqqa est qu’il y a eu quelque cinq cents Tunisiens combattants de Daech exécutés par Daech. Les témoignages fusent, cinq ans de prison en Tunisie valent mieux qu’un jour dans une prison de l’Etat islamique. Le sentiment de terreur commence par gagner Abou Zakaria. Il est atteint d’une jaunisse et le médecin lui ordonne un congé maladie. Il connaitra le paroxysme de la discrimination et de l’injustice un soir quand on est venu frapper à sa porte. Il sort et entrevoit une personne au loin qu’il rattrapa rapidement. Il croit avoir affaire à un voleur, c’est un autochtone. Il le frappa de plusieurs coups avec la crosse de sa Kalachnikov et appelle la police. La confrontation ne donne rien et l’autochtone est mis au cachot en attendant le procès. Confrontation devant le juge et l’autochtone s’en tire avec un « non-lieu ». Mohamed y voit le laxisme des autorités qui cherchent à ménager les autochtones au détriment des combattants qui ont parcouru des milliers de kilomètres et quitté leurs pays. Ce n’est pas fini, le juge rappelle Mohamed et l’interroge pour savoir s’il a bien frappé le Syrien. « Pour moi, c’est un voleur », répond-il. Le juge n’est pas d’accord avec cet abus et condamne le Tunisien à vingt coups de fouet. C’en est trop pour Abou Zakaria, sa décision est prise, il doit fuir l’Etat islamique. En attendant, il joue aux délateurs des autochtones. Il prend sa voiture et épie les fumeurs en cachette et les femmes dont le niqab ne cache pas totalement les yeux. Il les arrête et appelle par talkie walkie la police islamique pour prendre, ensuite, un malin plaisir à les voir en prison ou châtiés.

 

 

Il sait qu’en entreprenant ce projet de fuite, il risque tout simplement la peine capitale. Sa décision est davantage appuyée par le sentiment que ses supérieurs sont en train de les envoyer au casse-pipe pour des combats perdus d’avance. « Ils veulent se débarrasser des combattants en les envoyant à la mort », se dit-il.

Sa détermination réussit encore une fois, il prend la fuite avec un couple de Tunisiens et leurs enfants, après avoir bradé deux Kalaches à 1000$ pour payer le passeur. Nous sommes en janvier 2016. Celui qui l’a aidé ? Le Front Ennosra, ennemi de Daech et de l’armée syrienne…

 

L’angle de vue de Hédi Yahmed


Tantôt dessiné comme humain et amoureux (de sa maman et de sa dulcinée), tantôt comme un terroriste sanguinaire et haineux, Hédi Yahmed a essayé autant que possible de prendre de la distance par rapport à Mohamed Fahem. Son statut de journaliste l’oblige à relater les faits tels quels. Il se devait de s’empêcher de rendre son personnage sympathique et il s’est empêché de le rendre abject. L’exercice était délicat et Hédi Yahmed a prévenu son lecteur dès la préface. La conclusion que suggère l’auteur est qu’Abou Zakaria est une victime d’un système créateur de schizophrènes : « votre marchandise vous a été rendue », dit-il à la dernière page. 

Est-ce la police de Ben Ali qui a créé Mohamed Fahem ? Ou plutôt les interprétations divergentes du coran ? Ou encore la et les révolutions qui ont autorisé tous les excès ? Ou bien des antichambres à Washington, à Istanbul et Moscou ? Ou encore les trois à la fois. Les chercheurs ont du pain sur la planche. Comme Mohamed Fahem, il y en a des milliers parmi les jeunes Tunisiens. Ceux qui ont été déçus et recouvré le droit chemin sans être arrêtés, ceux qui sont mort au combat, ceux qui ont été tués par leurs propres idoles, ceux qui sont en prison regrettant ad vitam aeternam  leurs stupidités. Il y a ceux qui sont rentrés au pays et ceux qui ne sont jamais rentrés, mais tentent de se refaire une vie. Bien qu’ils semblent être majoritaires, on reste toujours préoccupés par ceux qui sont rentrés ou ceux qui ne sont pas rentrés, mais qui n’ont toujours pas changé leur fusil d’épaule et rêvent encore de Djihad et d’Etat islamique.

 

Nizar Bahloul


« J’étais à Raqqa – En fuite de l’Etat islamique », 270 pages, en langue arabe, Arabesques Editions – 15 dinars. 

14/04/2017 | 19:59
15 min
Suivez-nous

Commentaires (26)

Commenter

Karim
| 17-04-2017 10:18
La même rengaine de la stratégie de victimisation des islamistes et des terroristes pour justifier leurs violences : analysons pourquoi Bourghiba et Ben Ali ont engendrés des monstres.
Mais alors il faudrait se demander pourquoi une grande majorité des Tunisiens n'ont jamais suivi cette voie criminelle.

Les psychopathes, assassins et violeur leur place est la taule sans autre forme de discussion, même pour ceux qui ont manqué de jugeote.

Tunisienne
| 16-04-2017 19:45


Bonsoir chère amie,


Bravo pour cette perspective complémentaire que tu ouvres concernant l'aspect pécuniaire de la chose et la duplicité des familles (si ce n'est leur complicité, ne serait-ce que par le silence plus ou moins approbateur)...

Sans transition, je suis sûre que, malgré tes petites rondeurs de circonstance, tu dois être plus radieuse que jamais ! Grosses bises à l'adorable bébé et à toi !


Très bonne soirée




Tunisienne
| 16-04-2017 19:27



Bonsoir Fehri,


Merci beaucoup !


Oui, c'est très bien vu : «discriminés, malmenés, persécutés et jamais responsables»...


Très bonne soirée !




Je doute
| 16-04-2017 16:09
d'une béni ya3reb**** qui pleurniche son sor et verse des larmes crocodile !

Les familles des terroristes ne sont pas aussi innocentes..Car chaque "tête recrutée avant qu'elle ne soit recrutée, entrainée,et envoyé,100 milles dollars sont versés ds le compte de sa famille,est ce que vous avez entendu les parents des terroristes parler de ça ?
On lui promet entre 5 et 6 femmes,et un poste payé ...S'il est mort vous savez le grand"jaw" qui l'attend ! Autrement dit,avec un peu de calcul,il est gagnant\gagnant!
Ce type après avoir tuer et violer des innocents..Il veut échapper de la punition et de jouir avec ses 100 milles !

Trahdine béni ya3reb !

@Tunisienne
Miss kathleene Duff avec ses quelques kilos et cm t'envoie le plus gros bisous que tu peux imaginer ;)!




Fehri
| 16-04-2017 13:24
Excellente analyse !
D'après l'auteur on devrait se dire pauvres Tunisiens ont subit de la discrimination.

bec bec
| 16-04-2017 12:40
Que c'est romantique tout ça. Ne Lisez pas ce soi-disant livre. Il blanchi la racaille.

Tunisienne
| 16-04-2017 09:06



Bonjour Mounir,


Merci de votre retour et de votre analyse, c'est une lecture extrêmement intéressante que vous suggérez !


Reformulation (libre) : l'auteur roulerait pour "qui on sait", il aurait très habilement manipulé le lecteur, en mettant en avant les déterminismes sociopolitiques qui ont "poussé" au djihad ainsi que des questions tendancieuses qui soulignent ce déterminisme au détriment de la responsabilité des individus concernés. Il aurait sciemment "enfoncé" les mouvements salafislamistes en montrant tout ce dont ils sont capables (machiavélisme, manipulation, jusqu'au-boutisme, solidarités et entraide et même luttes intestines), mais aurait glissé les messages subliminaux que c'est Ben Ali et son système policier qui sont également responsables de tout cela, et que Ennahdha n'a rien à voir là-dedans, que les candidats au djihad étaient (malgré tous les obstacles) déterminés à partir au djihad et que, même si ce parti n'était pas responsable, il était néanmoins fermement déterminé maintenant à "sonner la fin de la récréation".


C'est une lecture très plausible, mais qui repose sur l'hypothèse de la proximité (idéologique, politique et/ ou "d'affaires") de l'auteur du mouvement Ennahdha (je ne connais pas l'auteur, est-ce qu'il y a des éléments qui permettent d'étayer cette hypothèse ?).

Seul bémol dans ce raisonnement : on connaît la position de "ceux qu'on sait" sur le traitement qui doit être réservé aux djihadistes de retour au pays. Pour eux, ces djihadistes doivent être psychologiquement pris en charge puis (relativement rapidement) relâchés dans la nature. Or, ce qui aurait échappé à l'auteur (en supposant que sa volonté manipulatrice soit avérée et que ce soit un manipulateur de haute volée), c'est que le récit qu'il fait des événements et qui est censé provenir de la bouche même de l'acteur en retraçant la façon dont il a vécu et fait les choses, montre que l'individu en question est effectivement ce qu'on peut appeler un cas psychosocial, en même temps qu'il montre que ce type ne saurait être tenu pour psychologiquement irresponsable de ses actes devant un tribunal après expertise psychologique (je ne suis pas spécialiste en la matière mais c'est ce qu'il me semble). En d'autres termes, c'est un "détraqué", mais qui a agi en connaissance de cause et en pleine possession de ses moyens. A priori, ce n'est donc pas la case asile qui s'impose, mais la case prison, avec nécessité de suivi psychologique et éloignement des autres prisonniers parce que l'individu est clairement un dangereux manipulateur, froid et sans scrupules. De ce point de vue là, je pense que s'il y a vraiment volonté de manipuler le lecteur ET de dédouaner les individus en question ou du moins de leur trouver des circonstances atténuantes, l'exercice de manipulation a relativement échoué sur ce point. Qu'en pensez-vous ?



Très bon dimanche !





Mounir
| 15-04-2017 17:18
Le livre veut toucher (très intelligemment et implicitement) à notre sensibilité afin d'avoir de la compréhension pour tous les actes de la personne en question (l'antagoniste) du livre: la faute est aux autres, la faute est à la société, la faute est au système du temps de la dictature. Ce qui devrait nous conduire à justifier sa mise en liberté sans se demander si l'antagoniste représente un danger pour la société ou non.

Ce livre est au juste une justification et banalisation Psychosocial pour la personne en question décrite par le journaliste Hédi Yahmed. L'auteur ne prend même pas la peine de se demander, si l'antagoniste (ou le protagoniste, tout est relative) n'a pas vraiment besoin d'une assistance psychosociale et d'une démarche qui vise à son rétablissement avant sa mise en liberté.

Le livre va dans le sens d'un certain groupement politique en Tunisie, qui veut nier la nécessité d'un encadrement Psychosocial de certains de nos compatriotes'


Le passage du livre correspondant au "on siffle la fin de la récré" veut nous transmettre implicitement que le système n'a jamais encouragé le départ de nos compatriotes et qu'ils sont partis malgré toutes les interdictions, tous les emprisonnements au prix de traverser le Sahara à pieds, etc. Voilà, Hédi Yahmed croit nous donner une preuve que le système était pour rien!


A lire l'Article de Si Nizar, le livre de Hédi Yahmed voudrait devenir un best-seller autobiographique du genre d'Henri Charrière, Papillon.

Très Cordialement

HatemC
| 15-04-2017 16:23
Les terroristes les plus sanguinaire sont tunisiens nés en Europe ...
C'est l'environnement familiale qui conditionne les enfants ... si les enfants vivent dans une environnement sociale médiocre ... il n'en sortira que des médiocres ...

Mentalité rétrograde des parents qui veulent que leurs enfants ne s'éloignent pas des traditions ... cultures etc ....

QUE DES CONNERIES ...
On peut vivre dans un pays d'accueil et rester fidèle à ses traditions sans autant se RADICALISER ...

Il faut s'ouvrir au monde ...
VA .. COURT ... VOLE ...

Cet abruti tout comme l'assassin de belaid un Franco Tunisien né dans le 19 ieme qui voulait démontrer aux Tunisiens de Tunisie que les zimigri sont de bons musulmans et plus musulmans que les mulsulmans ...
Ils ont un GRAIN ...

Je les vois arriver l'été toutes ces familles de voilées ... barbus ... comme s'ils voulaient passer le message aux Tunisiens de Tunisie

REGARDEZ NOUS ... on est de bon musulman ...
Regarde frère ma famille est voilée ... ils sont fiers ces cougnos ..

Ces Tunisiens d'Europe ont vécu à la marge des Tunisiens de Tunisie et ont raté un épisode dans l'évolution de la Tunisie ... leur horloge biologique st restée bloquer ...
Ces familles ont vécu ou vivent dans des conditions médiocres et confinés dans des citées gangrénés par les islamistes ...

Faites le constat vous même ... dans les villes Françaises ou même Zallemandes les zimigries sont toutes voilées et le voile est un moyen qui fait glisser ces populations dans le RADICALSIME ... ils se radicalisent ... ils s'isolent du reste de la population ...

Pour preuve ils n'ont pas d'ami(e)s Français par exemple ou Zallemands... les voilées restent entre elles et s'abrutissent entre elles ... les males zimigris c'est pareil ... eux ils font du fric en vendant de la zatla dans les barres d'immeuble ou sont bouchers "halal" ou conduisent des taxis VTC ... et se marient avec une voilées pour rester fidèle à la culture Zarabe ...

C'est une réalité ... les plus radicalisé(e)s vivent en Europe et donnent le mauvais exemple d'intégration dans ce monde ...
Ils sont musulmans disent-ils et leur religion leur interdit tout contact avec les koffars ...

Ces rats radicaliser comme l'autre abruti de ABEL .. commettent les pires crimes et cela au nom d'Allah comme si Allah leur a donner un blanc seing ... comme si l'Allah des musulmans a besoin de ces crétins pour protéger la religion et dans le sang SVP ...

C'est l'éducation qui reste un facteur majeur de radicalisation ... les parents sont de parfait salopard .... mais es ce de leur faute ??? NON ..
les zimigris partis les années 70/80 sont analphabètes pour la plupart ou incultes (sachant juste lire et écrire ) leur QI n'est pas élevé ... c'est des débiles ...
Je les vois vivre en Europe ... leur vie se limite à dormir déféquer bouffer regarder les TV minables du golfe ... et c'est tout .. pas sorties ... pas de culture ... dans ces familles la lecture est INEXISTANTE ... pas de plaisir comme aller au ciné ... au théatre .. musée ... pas de voyage ... WELLOU ... le seul voyage reste le trajet entre leur maison et la mosquée ...
l'environnement est important pour façonner une personnalité ..

Ce merdeux d'abou mon derch est un abruti fini et mérite la prison ... un CRIMINEL ...

Maintenant les zimigris ne sont aps tous des abrutis ...

Il y a une différence entre les zimigris économique des années 60/70/80 et les expatriés partis étudiés et pour la plupart ont réussi leur vie et n'ont aucun lien avec cette racaille ... Hatem Chaieb

versus
| 15-04-2017 15:17
de non musulmans dans tous ces groupes tel daesh? pourtant, des tarés, y en a partout. Qu'elle sont les raisons, les objectifs qui font que tous ces tarés, qui ne l'on pas toujours été, se retrouvent et lient fraternité alors qu'ils sont de nationalités différentes. C'est l'éducation dans les mêmes us. Lorsqu'on envoi ses enfants au coteb plutôt que de le faire étudier, faut pas s'étonner. Un musulman pakistanais, il sait de quoi il parle au Pakistan, a écrit "l'islam rend schizophrène", avec toutes ses contradictions, interdits, y a de quoi. Bientôt ramadan, la minorité de non jeûneurs seront vilipendés, harcelés par la majorité des festoyeurs, c'est ainsi que ça commence.