Mohsen Marzouk à Youssef Chahed : brabbi yezzi !
Le parti Al Machrouû n’en peut plus apparemment des départs des députés de son parti vers le nouveau bloc parlementaire que préside Mustapha Ben Ahmed et qu’on attribue pour le moment à Youssef Chahed. De 28 députés il y a à peine deux ans, le bloc en question ne pèse plus que 15 députés et l’hémorragie n’est pas prête de finir. La situation devenant insoutenable, Mohsen Marzouk a demandé à des proches de Youssef Chahed de cesser de séduire et de « débaucher » ses députés en ces termes : « brabbi yezziw, ce n’est pas possible comme ça !». Le président d’Al Machrouû aurait même répété la même phrase lors de sa rencontre avec Youssef Chahed le 13 septembre. En moins d’un mois, entre ses deux rencontres avec le président de la République les 8 et 27 août, le poids de Mohsen Marzouk s’est effrité et a fondu comme neige au soleil au risque de le discréditer devant Béji Caïd Essebsi.
N’ayant pas pu présider Nidaa Tounes, quand il en avait la charge, ne pouvant plus retenir ses députés, l’avenir politique de Mohsen Marzouk se trouve carrément compromis puisqu’il était aux abonnés absents à chaque fois qu’il devait faire ses preuves tout seul pour réunir des fidèles autour de lui. Aux dernières nouvelles, l’hémorragie n’est pas prête de finir et certains parmi ses 15 députés restants s’apprêtent à partir dès ce mois de septembre. Quant aux plus fidèles qui restent, et plutôt que de jouer profil bas et d’essayer de réunir les sympathisants et les médias autour d’un projet, ils ont changé leur angle de tir. Les coups et le dénigrement (voire insultes) ne sont plus dirigés vers les islamistes et les partis révolutionnaires, mais plutôt vers le camp de Youssef Chahed, son gouvernement, ses sympathisants et les médias qui soutiennent le gouvernement ou plutôt ceux qui ne dénigrent pas le gouvernement.
N.B