L’homme d’affaires et tête de liste pour les législatives du mouvement Ennahdha à Sfax 2, Mohamed Frikha a annoncé, dans une interview parue samedi 13 septembre 2014 sur le journal La Presse, sa candidature pour la prochaine élection présidentielle.

Le candidat d’Ennahdha, qui a récemment démissionné de la direction de Syphax Airlines, a tenu à expliquer les motivations qui l’ont poussé à se présenter pour l’élection présidentielle. Mohamed Frikha a ainsi indiqué qu’il se présente par devoir national afin de participer au sauvetage du pays qui traverse une crise économique et un malaise social.

L’intéressé a d’ailleurs souligné qu’après la révolution, la Tunisie a besoin d’une nouvelle image et de nouveaux visages : « Si je présente aujourd’hui ma candidature à l’élection présidentielle, c’est justement pour promouvoir cette image de la Tunisie moderne […] Je voudrais que mon pays soit un pays souverain, attaché à ses racines arabo-musulmanes et, à la fois, ouvert au monde et sur le monde ».

Revenant sur la compatibilité entre sa candidature à la présidentielle et en tant que tête de liste d’Ennahdha, Mohamed Frikha a assuré qu’il n’existait aucune ambigüité. En effet, il a précisé que le Code électoral le permet et que s’il a accepté de figurer sur la liste d’Ennahdha, c’est pour participer au développement dans sa région, mais tout en restant indépendant : « Pour les législatives, Ennahdha a fait appel à plusieurs personnalités et hommes d’affaires indépendants, j’en fais partie ».

L’ex PDG de Syphax a de fait déclaré qu’il déposera son dossier la semaine prochaine et qu’il a presque atteint les 10.000 signatures de citoyens. « Ceci illustre bien mon indépendance […], en dehors des tiraillements politiques, je voudrais rendre service à mon pays » et d’ajouter qu’il a précédemment « fait référence à Bourguiba, cela confirme mon indépendance ».

Mohamed Frikha a finalement assuré qu’il partageait certaines idées avec Ennahdha mais qu’il les partageait également avec Nidaa Tounes. Toutefois il a assuré qu’il ne sera pas le candidat consensuel du mouvement islamiste : «Pour moi le consensus doit se faire sur le terrain et avec les citoyens. Et non par les tractations des appareils des partis politiques ».