Invité de Shems Fm ce mardi 19 septembre 2017, le député d’Ennahdha, Mohamed Ben Salem, est revenu sur l’adoption de la loi de réconciliation administrative ainsi que sur l’interview du chef de l’Etat, Béji Caïd Essesbi, hier, lundi 18 septembre sur Al Watania 1.

« Le président de la République est beaucoup trop mal conseillé » a fustigé Mohamed Ben Salem ajoutant que ses conseillers devraient avoir pour rôle de « fédérer le peuple tunisien et non de le désunir ». Il a donné sa vision de l’essence des lois « les lois doivent permettre de résoudre des problèmes et conflits sociaux et non en créer d’autres ».

Visant la loi de réconciliation administrative adoptée dans sa nouvelle version, M. Ben Salem a rétorqué « Cette loi a le même contenu que dans sa première version. Il n’y a pas eu de changements significatifs à part que les hommes d’affaires ne sont désormais plus visés. Par ailleurs, pour ce qui est des fonctionnaires, il ne suffit pas qu’ils n’aient pas été mêlés à des affaires de corruption pour qu’ils soient amnistiés. Il faut aussi vérifier que leurs proches et familles ne se sont pas enrichis illicitement ».

Le député d’Ennahdha a également souligné qu’il était contre la loi de réconciliation administrative et qu’il allait former un recours en inconstitutionnalité de celle-ci. Il a salué la réactivité de la société civile et notamment l’observatoire Al Bawsala et le collectif Manich Msemah qui œuvrent à la prise de conscience des citoyens envers la chose publique.

A propos des récentes déclarations du chef de l’Etat qui a traité le leader de gauche, Hamma Hammami, de « Fessek », le député d’Ennahdha a déclaré « Ce terme est issu d’un verset coranique, ce que voulais dire BCE c’est qu’avant de proférer des accusations il faut vérifier ses dires. Je n’y vois aucune injure envers Hamma Hammami. D’ailleurs le chef de l’Etat a bien expliqué ce qu’il entendait en faisant une métaphore sur la souris qui quitte son trou ».

K.H