La Mission d’observation électorale (MOE) de l’Union européenne a tenue, aujourd’hui mardi 25 novembre 2014, une conférence de presse en vue de présenter les conclusions préliminaires de l’observation de l’élection présidentielle du 23 novembre 2014. La chef de la MOE, Annemie Neyts-Uyttebroek a indiqué que la Tunisie a renouvelé son attachement à la démocratie dans une ambiance sereine en tenant des élections libres, pluralistes et transparentes.

Mme Neyts-Uyttebroek a précisé que la Mission a constaté que l’Instance supérieure indépendante pour les élections a fait, à nouveau preuve d’indépendance, d’impartialité et de compétence, tout comme ses branches régionales qui ont également fait preuve de neutralité et démontré leur bonne organisation ainsi que leur fort engagement civique. En outre, les observateurs de la MOE ont évalué de manière positive voire très positive le déroulement de l’opération de vote, du dépouillement ainsi que sa transparence et ce, dans la quasi-totalité des 584 bureaux de vote observés.

Les premières conclusions de la MOE font ressortir que, selon les données d’inscription ventilées par genre et tranche d’âge, les femmes et les jeunes sont sous-représentés dans le registre électoral. En effet, les femmes constituent 46% des électeurs inscrits alors qu’elles représentent 51% de la population. Quant aux jeunes âgés entre 18 et 21 ans représentant environ 10% de la population en âge de vote n’ont été que 5% à être inscrits. L’ISIE a réinséré près de 489 électeurs qui s’étaient inscrits mais qui n’avaient pas retrouvé leurs noms sur le registre électoral.

S’agissant des parrainages des candidats par des élus ou par des citoyens ainsi que du dépôt de la caution financière, la MOE a constaté que ces conditions ne limitent pas de façon excessive le droit de se porter candidat. Quant à la campagne électorale, le rapport du MOE indique qu’elle s’est déroulée dans une ambiance calme et pluraliste. L’exercice des libertés d’expression et de rassemblement a été garanti. « Les candidats ont largement respecté les normes de la campagne dont la mise en œuvre s’est avérée moins complexe que lors des élections législatives. La grande majorité des infractions relevées par les contrôleurs de l’ISIE ou observées par le MOE ont été d’importance mineure », a souligné Annemie Neyts-Uyttebroek.