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Mehdi Mahjoub : Les concessionnaires sont déçus par la décision de Mohsen Hassen !
13/02/2016 | 15:33
4 min
Mehdi Mahjoub : Les concessionnaires sont déçus par la décision de Mohsen Hassen !

Mehdi Mahjoub, porte-parole de la Chambre syndicale des concessionnaires automobiles et directeur général de City Cars, concessionnaire de Kia Motors en Tunisie, est revenu, dans une interview accordée à Rim Saaidia dans son émission Eco Mag sur Express Fm vendredi 12 février 2016, sur l’affaire des quotas, la libéralisation du marché, la voiture populaire et la reprise des véhicules d’occasion.

 

Réagissant aux précédentes déclarations du ministre du Commerce, Mohsen Hassen où il avait affirmé qu’il n’y aura pas d’ouverture du marché pour ce secteur durant cette année 2016, Mehdi Mahjoub a exprimé la déception des concessionnaires. Il a précisé que l’année précédente, le ministère et la chambre se sont mis d’accord sur l’ouverture graduelle du marché.

Il a expliqué que l’année 2015 a été exceptionnelle et qu’aucun concessionnaire n’est resté en rupture de stock. D’ailleurs, alors que chaque année il y a une pénurie en décembre et en janvier, cette année les concessionnaires ont continué leurs activités normalement.

«Nous ne voulons plus sentir la pression des quotas», précisant qu’alors que le gouvernement leur a accordé 55.000 véhicules l’année dernière, ils ont importé moins (52.000) mais sans les inconvénients habituels.

Ces quotas empêchent les concessionnaires de négocier le prix avec les constructeurs et favorisent le marché parallèle, explique-t-il. 

Positivant, M. Mahjoub a indiqué, que le ministre a quand même émis des signaux positifs : en étant à l’écoute que la transition vers l’ouverture du marché se fera graduellement et que l’Etat favorisera le marché officiel. Il a rappelé que, par la force de la loi, le marché automobile est libre et que les concessionnaires ont attendu un gouvernement élu pour appliquer «avec courage» la loi, en soulignant que les importations de véhicules ne représentent que 1,5% du total d’importation de la Tunisie.

 

En augmentant ce taux à 1,6 ou 1,7%, l’Etat gagnera plus qu’il ne perdra en impôts et taxes et en employabilité. Il s’est interrogé sur les raisons du fait que les restrictions ne touchent que le secteur des véhicules et ne touchent pas les autres secteurs qui sont libres et ouverts. Il a rappelé que le ministère a sauté le pas avec l’ouverture du marché des camions et qu’il s’est autorégulé tout seul.

Pour lui, la protection du marché et cette peur sont injustifiées. Il a rappelé que ce secteur est exportateur et qu’il participe à 41% du total des exportations du pays. La balance est excédentaire 3,5 fois en plus.

M. Mahjoub a expliqué que depuis 6 ans la taille totale du marché est restée la même (77.000 à 80.000 véhicules par an), et que si le marché officiel ne subvenait pas à la demande. Elle était couverte par le marché parallèle, ce qui représente une perte conséquente en termes d’impôts et de taxes pour l’Etat, moins d’investissement et moins d’employabilité, notamment dans les régions. Si on ferme les accès au marché officiel et parallèle, il y aura pénurie dans le pays, note-t-il.

 

Concernant les voitures populaires (1,2 cylindrée et 4 CV), Mohsen Hassen avait annoncé l’annulation du système de 1994, pour le remplacer par un nouveau. M. Mahjoub a expliqué que ces véhicules existent sur le marché, mais les concessionnaires ne les vendent pas en tant que tels depuis que le ministère a fait des restrictions d’importation après la révolution, étant donné que les procédures sont complexes et fastidieuses. Il a noté que la marge de bénéfice brut sur ce genre de véhicule est de 500 dinars. Ayant le choix, les concessionnaires proposent ces véhicules 4 CV avec des droits de consommation normale 16% (au lieu de 10% pour la voiture populaire) et une TVA de 18% (au lieu de 12% pour la voiture populaire).

 

Les concessionnaires sont d’accord sur le principe d’importer ce genre de véhicules à condition que le volume importé ne soit pas comptabilisé dans les quotas et que la marge de bénéfice est revue à la hausse, de telle façon qu’elle couvre leurs frais. Le porte-parole de la Chambre syndicale des concessionnaires automobiles a expliqué que le ministre a, donc, proposé un volume hors quota de 4.500 à 5.000 véhicules pour des frais de 1.000 dinars et que la chambre allait étudier le projet avant de lui répondre, pour connaitre qui sont les concessionnaires intéressés.

La proposition des concessionnaires est que la marge de bénéfice ne soit plus fixe mais un taux fixe du prix du véhicule.

 

Concernant le dossier de la reprise des véhicules d’occasion, ils ont proposé au ministre des Finances, soit l’abattement de la TVA, soit de l’imposer sur les bénéfices de la vente et non pas l’achat du véhicule. Le ministre a accédé à leur requête, et cette dernière mesure (payement de TVA sur bénéfice) est passée dans la Loi de finances 2016. Pour lui, la plus importante problématique est le prix, estimant qu’il faut faire une grille tarifaire.

 

I.N


13/02/2016 | 15:33
4 min
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Commentaires (7)

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El GHOUL
| 14-02-2016 17:16
Avec plus de 50 mille immatriculations en moyenne de voitures par an, on aurait mieux fait d'inciter les constructeurs à venir s'installer en Tunisie à l'instar de Toyata à Valenciennes (France). Quant à nos concessionnaires, ils n'apportent aucune valeur ajoutée sauf se préoccuper du nombre de voitures à commercialiser. Faites votre calcul et vous allez constaté l'hémmoragie en devise que subit le pays.

DHEJ
| 14-02-2016 15:20
Importation, douane, grossistes, détaillants, producteurs, commerçant...


Cdt

Dr. Jamel Tazarki
| 14-02-2016 12:15
Introduction:
L'aftermarket est le marché de la rechange (des pièces de rechanges des voitures). Il y a beaucoup de sociétés du domaine de l'aftermarket qui ne produisent pas de voitures mais plutôt des pièces de rechanges des voitures de tout type. Exemple: Gates, Schaeffler, TMD, Bosch, JCI, Tenneco, etc. Puis, il faut reconnaitre que tous ces producteurs de l'aftermarkt achètent à plus de 70% du made in China. Encore un exemple: Les batteries du domaine de l'aftermarkt sont à 90% de la fabrication chinoise, même la célèbre marque VARTA est entre-temps un produit à 99% chinois! Il ne reste de la marque VARTA que le nom. Je rappelle que VARTA est une marque de batterie allemande qui a été vendue à Johnson Control, producteur américain de batteries.

J'ai opté plus souvent pour l'aftermarket qui est meilleur marché, meilleure qualité et bien beaucoup moins cher. En plus, j'ai un meilleur service que chez les constructeurs automobiles: garniture de freins, des filtres, des bougies, des pièce- moteurs et en particulier des pièces à haut roulement.

Les graisses, huiles et produits d'entretien, j'achète tout du full synthétique aftermarket!

Pas besoin de mettre des pièces d'origine qui vont fléchir à même titre qu'une autre pour le double du prix. Je n'ai jamais eu du trouble avec l'aftermarkt.

Le système d'injection acheté directement chez Renault est relativement plus cher par rapport au prix de l'aftermarkt, après une très courte recherche sur internet j'ai trouvé des injecteurs pour la moitié moins cher.

Puis, je rappelle que ce n'est pas parce qu'une pièce ou une composante est écrit dessus Renault que c'est nécessairement du Renault. En effet, la firme Renault ne produit pas toutes les pièces par elle-même, tout vient des sous-traitants qui font l'aftermarket et les originaux. Les pièces Renault ou VW peuvent être remplacées par n'importe quelle marque de l'aftermarkt...

Il Faut être vraiment mal pris pour aller chercher des pièces de rechanges chez le constructeur automobile.

Je donne un exemple concret: Gates (un constructeur aftermarkt) vend une courroie d'alternateur à Ford. Ford la revend à Mazda et Mazda nous la revend... et ainsi si chacun ajoute ses frais de transport et son gain... ça fait monter assez vite les prix des pièces de rechanges'

Je résume:
1) dans le domaine automobile l'argent se fait en particulier avec les pièces de rechanges du domaine de ce que l'on appelle l'aftermarket: le marché de la rechange. Et là, nos concessionnaires ne nous disent absolument rien sur leurs résultats nets'

2) Est-ce que nous avons un control douanier professionnel et compétant afin de mieux contrôler l'importation des pièces de rechanges?

3) Je me pose la question, si nos concessionnaires payent les frais de douane pour l'importation des pièces de rechanges ou au contraire le tout est considéré comme des accessoires faisant partie des voitures neuves'

4) Est-ce qu'il y a une alternative en Tunisie afin d'acheter les pièces de rechanges à bon prix?

Conclusion: L'un de nos problèmes en Tunisie est l'absence d'autorités compétentes pour l'évaluation et l'optimisation des contrats d'importation de technologie.


Jamel

https://www.youtube.com/watch?v=oB4K0scMysc

pseudo
| 13-02-2016 21:55
le marché parallele fait vivre des familles et permet de créer des micro projets donc des emplois ;l 'avenir est dans les transports en commun ;les pistes cyclables ;et les voitures électriques ;et les locations comme auto lib et velo lib

Mabrouka
| 13-02-2016 18:37
Importer et vendre c est de la facilite,c est garantir les emplois a l etranger, alors que notre pays est saigne en matiere de devises.Que nos hommes d affaires se penchent sur la production sur place,les petites et moyennes entreprises qui produisent meritent toute notre admiration et notre respect.

Gg
| 13-02-2016 17:03
"Concernant les voitures populaires (1,2 cylindrée et 4 CV)... la marge de bénéfice brut sur ce genre de véhicule est de 500 dinars"

Je n'y crois pas! Une petite auto est vendue autour de 23.000D, il ne resterait que 500D brut pour le concessionnaire???

MONDHER
| 13-02-2016 16:39
Les concessionnaires veulent tout et ne produisent rien pour amener des devises mais bien au contraire ils veulent dépenser les devises amenées par d'autres secteurs de l'économie !
Entre eux et les allocations touristiques très élevées ils ne restera plus de devises pour l'essentiel ( médicaments etc...)
Mesurez votre gourmandise !