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Mehdi Jomâa à Al Massri Al Yawm : Je respecte les règles du jeu et je quitterai le pouvoir !
20/11/2014 | 17:02
3 min
Mehdi Jomâa à Al Massri Al Yawm : Je respecte les règles du jeu et je quitterai le pouvoir !

Le chef du gouvernement, Mehdi Jomâa a accordé, jeudi 20 novembre 2014, une interview au journal égyptien « Al Massri al Yawm », dans laquelle, plusieurs aspects ont été abordés, notamment les relations entre la Tunisie et l’Egypte, le terrorisme, ainsi que le processus de la transition démocratique en Tunisie.

Le journaliste conduisant l’interview, Ahmed Youssef, a interrogé Mehdi Jomâa sur l’état des lieux des relations bilatérales entre la Tunisie et l’Egypte, notamment lorsque le mouvement islamiste Ennahdha était au pouvoir. Le chef du gouvernement a expliqué que les relations entre les deux pays sont historiques et bonnes, il existe selon lui des vecteurs de coopération solides, en rappelant que lorsque des Egyptiens ont eu des soucis sur le sol libyen, la Tunisie s’est chargée de les aider. Concernant les rapports entre les deux pays lorsque Ennahdha était aux commandes, Mehdi Jomâa a répliqué que les Etats connaissent des époques différentes, sans pour autant entrer dans les détails, mais cela n’affecte en rien les relations entre les pays ni entre les peuples.

Interrogé sur l’impact de la chute des Frères musulmans en Egypte sur les relations entre les deux pays, Mehdi Jomâa a indiqué que les relations extérieures de la Tunisie ne sont pas basées sur l’ingérence dans les affaires internes des autres pays amis et voisins. « Le peuple égyptien a ses propres choix et bien sûr ce qui s’est produit en Tunisie a influencé l’Egypte et vis-versa et cela est valable pour toutes les époques » souligne le chef du gouvernement. Dans le même registre, il a été question du fait que le gouvernement tunisiens n’ait pas été influencé par la position d’Ennahdha vis-à-vis du choix de Abdelfath Al Sissi à la présidence de la République égyptienne, lorsque le gouvernement tunisien avait assisté à son investiture, Mehdi Jomâa précise : « nous ne permettons pas d’intervenir dans les choix du peuple égyptien, c’est un fait interne, et nous traitons avec l’Egypte en tant qu’Etat ami et voisin ayant ses spécificités, ses structures pour choisir ses gouvernants et nous respectons ses choix.»

Par ailleurs, concernant le terrorisme, Mehdi Jomâa a déclaré qu’il s’agit d’un fléau instable, en Libye le terrorisme ne cesse de proliférer et en Tunisie, il n’existait pas un historique avec ce phénomène qui s’est installé lorsque l’Etat était fragile et affaibli. « Quant à ce qui se passe en Libye, cela nous inquiète beaucoup, en revanche, nous sommes contre une intervention étrangère, nous croyons plutôt dans l’instauration d’un dialogue national comme en Tunisie et cela a donné ses fruits » souligne Mehdi Jomâa.

Sur le plan de la coopération bilatérale, le chef du gouvernement a indiqué qu’il existe plusieurs secteurs d’activités dans lesquels la Tunisie et l’Egypte peuvent mettre en place des partenariats. « Lorsque j’ai rencontré mes amis égyptiens, je leur ai demandé de ne pas trop œuvrer dans le domaine politique, nous devons plutôt travailler dans les domaines économiques tels que le tourisme qui rencontre des problèmes aussi bien en Tunisie qu’en Egypte » souligne Mehdi Jomâa avant d’ajouter qu’il envisage très prochainement de visiter l’Egypte, avant de quitter son poste de chef du gouvernement.

Dans le registre des élections tunisiennes, le chef du gouvernement a expliqué que jusqu’ici, aucun dépassement au niveau de l’argent politique n’a été détecté et aucune preuve n’a été présentée. « Nous n’avons pas reçu, par exemple, des factures prouvant l’injection d’argent politique et si ce sera le cas, nous interviendrons et nous prendrons les mesures nécessaires contre les coupables » précise Mehdi Jomâa. Interrogé sur l’éventualité qu’il soit désigné pour former le nouveau gouvernement, M. Jomâa a indiqué qu’il préfère respecter les règles du jeu, n’étant pas partisan, il ne veut pas rester au pouvoir lorsqu’il est tenu de le quitter. « Le but n’est pas la continuité au pouvoir mais plutôt la réussite du nouveau système politique » poursuit Mehdi Jomâa.

Nadya B’CHIR
20/11/2014 | 17:02
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