Mehdi Ben Gharbia : Les augmentations exigées par le syndicat de l’enseignement secondaire sont de 400MDT !
« La suspension des cours porte atteinte au secteur de l’éducation publique et ce qui arrive en ce moment est désolant », a affirmé, ce mercredi 18 avril 2018, le ministre chargé des Relations avec les instances constitutionnelles et la société civile, Mehdi Ben Gharbia.
Il a ajouté, lors de son passage sur Shems FM, que la suspension des cours et le gel des notes peuvent entacher la crédibilité du dialogue et entraver les négociations sur des revendications certes légitimes.
« L’Etat traverse une crise des finances publiques et malgré cela des négociations seront entamées à la fin du mois avec l’UGTT sur les augmentations salariales. Or, aujourd’hui un secteur demande des augmentations spécifiques de l’ordre de 400MDT ce qui représente 3% de la masse salariale du pays. Ces demandes spécifiques seront ajoutées à celles générales qui seront négociées avec la centrale syndicale », a expliqué le ministre.
« On demande aussi la révision de l’âge de la retraite alors qu’aujourd’hui le gouvernement tente de réformer les caisses sociales et d’augmenter l’âge du départ à la retraite. Quel sens auront ces réformes, si un secteur vient aujourd’hui demander de baisser à 55 ans l’âge de la retraite ? Et puis si on répond aux revendications de ce secteur, pourquoi ne pas le faire aussi pour d’autres ? », a-t-il poursuivi.
Mehdi Ben Gharbia a estimé que les revendications du secteur ne collent pas avec le contexte actuel du pays, précisant que le gouvernement de Youssef Chahed œuvre à préserver les institutions publiques contrairement à ce qu’avance le syndicat. Il a enfin souligné que les revendications du syndicat de l’enseignement secondaire sont inopportunes et que l’escalade ne sert en aucun cas les négociations.
M.B.Z