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Maxula Bourse classe les banques tunisiennes selon leur pérennité et solidité financières
18/11/2018 | 15:59
8 min
Maxula Bourse classe les banques tunisiennes selon leur pérennité et solidité financières

Le retour au protectionnisme, la forte disparité et concentration des revenus mondiaux, la croissance financée de plus en plus par l’endettement et les bulles spéculatives sont les prémices d’une prochaine crise financière mondiale plus prononcée que celle des subprimes. Face aux craintes des experts mondiaux, il devient ainsi primordial d’entamer les restructurations qui s’imposent en consolidant les fondamentaux des banques de la place et en mettant à niveau leur solidité financière. Mais comment les évaluer et sur quels critères ?

 

C’est ce qu’a tenté de faire le département recherches et analyse de Maxula Bourse dans une étude qu’il a réalisée et qui classe les banques selon le score Z et Camel Model, deux modèles qui tiennent compte de la stabilité et la robustesse des banques cotées. 

 

 

Les banques tunisiennes semblent défier ce contexte grisâtre et dégageant de plus en plus de bénéfices records. Or, en retenant le ratio du levier (FP/Actifs) comme mesure de solvabilité, les analystes Maxula Bourse estimant que cet indicateur est le plus approprié à la conjoncture actuelle du pays et les risques souverains inhérents, parviennent à un résultat sidérant : un besoin supplémentaire de 3 milliards de dinars en fonds propres a été constaté pour l’ensemble des banques cotées !

 

 

L’état des lieux est aussi stupéfiant. Les crédits accordés par les banques aux ménages tunisiens sont passés de 10,7 milliards de dinars en décembre 2010 à 22,5 milliards de dinars en décembre 2017. Ils ont plus que doublé en à peine 7 ans. Ces emprunts représentent à peu près 29% du total des crédits octroyés par les banques à l’économie nationale. 2,9 milliards de dinars de ces crédits sont orientés vers la consommation des produits importés. En contrepartie, les investissements directs étrangers ont connu une régression de 6,4% en moyenne annuelle, passant de 4,4 milliards de dinars en 2006 à 2,13 milliards de dinars fin 2017.

Autre constat, les banques de la place dégagent des marges bénéficiaires de plus en plus importantes, en discordance pure et parfaite avec ce contexte général maussade. Les bénéfices des banques cotées sont passés de 418 millions de dinars (MD) en 2010 à 1.120 MD en 2017. Soit une croissance annuelle de l’ordre de 15%.

Depuis 2014, il y a une tendance accrue vers le financement du trésor public. Le stock total en bons du trésor, pour l’ensemble des banques cotées (excepté Wifack Bank), a été marqué par un saut, passant de 5,3 milliards de dinars en 2014 à plus de 9 milliards de dinars à fin 2017. Leur volume totalise désormais 11% de l’actif total des banques à fin 2017. Leurs revenus ont grimpé à près de 700 MD au terme de 2017, contre seulement 371 MD trois années auparavant. Ainsi, les banques préfèrent acquérir des BTA qu’octroyer des crédits à des agents risqués, comme les PME et les microentreprises. C’est l’effet d’éviction. Ainsi, leurs marges d’intérêt augmentent - notamment avec les taux bonifiés sur ces BTA - ce qui permettra une amélioration de leurs résultats à la fin de l’exercice.

Cette stratégie est triplement profitable : elle leur procure sans doute des gains importants mais aussi, des refinancements intéressants auprès de la BCT et des risques faibles étant donné que les BTA sont présumés être l’actif le plus sûr. Le hic, c’est qu’avec la baisse de la note souveraine du pays, notamment à cause des problèmes budgétaires, les BTA sont jugés désormais comme étant des Junk Bonds, c’est-à-dire des obligations comportant un haut taux de risque).

 

Ainsi, les analystes Maxula pensent qu’il y a une urgence dans le renflouement du capital des banques tunisiennes en numéraire : il y a un enjeu crucial dans la recapitalisation du dispositif bancaire, pour se prémunir contre le risque systémique menaçant, non seulement le système bancaire, mais aussi toute l’économie tunisienne.

En effet, le ratio du levier ((FP/Actifs)>10%) fait ressortir un besoin pressant en fonds propres additionnels que la majorité des banques éprouvent (excepté la Banque de Tunisie et la BTE). Selon le classement établi par l’intermédiaire en bourse, la BH devrait lever 574 MD de capitaux additionnels afin de conformer son assise financière. Contre toute vraisemblance, la Biat et Attijari Bank, considérées comme des banques d’importance systémique, rejoignent la BH et forment ainsi le tiercé de tête de ce classement avec des besoins additionnels respectifs de 547 MD et 397 MD.

 

La revue bancaire de Maxula a donc pour objectif de classifier les banques tunisiennes cotées selon deux modèles qui sont loin des modèles classiques de rating «Score Z Altman» et «Camel», qui tiennent compte de la stabilité, la durabilité et la robustesse des fondamentaux des banques de la place pour pouvoir faire face à tout risque susceptible de survenir à tout moment, dans ce contexte actuel aussi maussade.

Le Score Z Altman correspond à une méthode d’analyse financière qui vise à synthétiser un certain nombre de ratios sous forme d’un seul indicateur, lequel sera retenu comme mesure de la solidité financière des établissements de crédits (Score-Z Altman = (Moyenne(ROA) + (FP/A))/Ecart type (ROA)). Le rating Score-Z Altman effectué sur une période de 6 ans, allant de 2012 à 2017, fait ressortir un énorme écart entre les banques de la place dont les scores oscillent entre 55,5 et 4,6. La palme d’or revient à la Banque de Tunisie (BT) avec un score de 55,5, suivie de l’Arab Tunisan Bank (ATB) cumulant un score de 45,4. En 3ème position figure l’Union Internationale des Banques (UIB) avec un score de 40,2. De surcroît, la BTE, et les banques publiques BNA, STB et la BH figurent en bas du classement, étant les banques les plus volatiles avec des écarts types respectifs de 0,6% ; 0,6% ; 0,8% et 1,3% cumulant ainsi les plus faibles scores.

 

 

Pour sa part, le modèle Camel est un système de notation international qui contribue à diagnostiquer la santé financière d’une banque en prenant les mesures préventives pour sa durabilité. Le système Camel permet d’évaluer les banques en s’appuyant sur cinq domaines pour les catégoriser, dont notamment : l’adéquation des fonds propres, la qualité des actifs, l’efficacité de la gestion, la qualité des bénéfices et la liquidité.

Se référant à ce modèle, la BT tire son épingle du jeu avec un score de 69,4, suivie par Attijari Bank avec un score de 66. La Biat clôture le trio de tête avec un score de 63,6. En bas du classement, on retrouve la STB (46,1), l’UBCI (45,8) et la BTE (37,1).

 

 

L’analyse fondamentale des banques de la place, en relation avec la solidité financière (Modèle Camel), corrélée à la durabilité et la pérennité des banques (Score-Z Altman) a permis de dévoiler le risque systémique auquel est affrontée l’industrie bancaire tunisienne. La BT gagne haut la main le pari avec un score de 115,3. En deuxième position, on retrouve la Biat avec un score de 102,1, suivie de l’UIB avec un score de 101,1. En bas du classement, on retrouve deux banques publiques : la STB (55,8) et la BH (56,4).

 

 

«Si quelques banques font figure de pouvoir résister face à cette conjoncture, d’autres peinent à retrouver leur solidité financière, la vraie, basée sur un niveau confortable de fonds propres plutôt que sur des actifs (BTA) censés être sûrs, mais qui ne le sont réellement pas. La recapitalisation du système bancaire est si importante et urgente, sans quoi, l’Etat ne pourrait échapper à une crise financière beaucoup plus brutale qu’elle ne l’est actuellement», estiment les analystes de Maxula à la lecture des résultats.

«Il est primordial pour une banque d’assurer une bonne qualité de son bénéfice tout en respectant les réglementations édictées par la BCT», ont-ils affirmé. Ils conseillent les banques tunisiennes : à adopter une politique de distribution de dividendes plus restrictive ; à renforcer leurs fonds propres par des augmentations de capital en numéraire ; à assurer une meilleure gestion du bilan en renversant le gain sur les lignes BTA détenu par les banques, et se concentrer davantage sur l’activité bancaire ; à respecter les règles de conformité ; à maîtriser les risques opérationnels, à améliorer le ratio de couverture des actifs improductifs ; à rationaliser le nombre et la taille des banques via des opérations de fusion entre les banques ; et à structurer le ratio crédits/dépôts.

 

En cette conjoncture difficile, engager les réformes qui s’imposent n’est plus un choix mais une nécessité. Il en est de même pour le secteur banquier tunisien. Des chantiers ont certes été engagés, notamment par la publication de la nouvelle loi bancaire, le durcissement de certaines normes ou la création de nouvelles. Mais, il reste beaucoup à faire, à travers la création d’une banque tunisienne de dimension internationale et sur laquelle pourraient s’adosser les entreprises tunisiennes dans leur conquête de nouveaux marchés.

 

Imen Nouira

18/11/2018 | 15:59
8 min
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Commentaires (10)

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Aglama
| 19-11-2018 15:50
La maladie hollandaise (ou mal hollandais, ou malaise hollandais, ou syndrome hollandais, ou encore malédiction des matières premières) est un phénomène économique qui relie l'exploitation de ressources naturelles au déclin de l'industrie manufacturière locale. Ce phénomène est suscité par l'accroissement des recettes d'exportations, qui à son tour provoque l'appréciation de la devise. Le résultat est que dans les autres secteurs, les exportations deviennent moins favorables que les importations.
C'est le cas de nos banques avec comme matière première les BTA et les commissions. Bonne réflexion de la part des analystes de Maxula

Brigitte
| 19-11-2018 15:42
La présente étude met en exergue la pertinence de l'effet de levier comme indicateur de solidité financière et illustre de ce fait une réflexion internationalement débattue et reconnue.

Marie-Claudette
| 19-11-2018 15:42
Dans une conjoncture économique critique, les banques sont censées augmenter davantage leurs fonds propres et réduire la distribution de dividendes voire s'en abstenir. D'ailleurs, une des banques de la place distribue près de 67% de ses bénéfices, soit 14,7% de ses fonds propres, ce qui est totalement insensé dans une telle conjoncture.

YOYO
| 19-11-2018 15:24
c'est une bonne étude préventive

B.M.A
| 19-11-2018 14:51
Vu la conjoncture actuelle du pays et la passe difficile que traverse notre économie depuis la révolution de 2011, il est plus que nécessaire d'avoir des analyses et des évaluations pertinentes sur l'état de santé des différents acteurs économiques tel que les banques.
Je trouve que cette étude qui a conduit à un constat que les banques ont un besoin supplémentaire en Fonds Propres est très intéressante pour que ces derniers prennent les mesures nécessaires pour éviter une crise future.

kh
| 19-11-2018 09:49
On est bien d'accord que Ezzitouna et Elbaraka sont 2 banques islamiques dont le nombre de leurs clients est en hausse. En revanche, cette analyse financiére prend en consideration seulement les banques cotés de la place .C'est pour cette raison qu'elle n'a pas mis les 2 banques islamiques ce qui fait que ça n'a aucun rapport avec le racisme.

Nadia
| 19-11-2018 09:12
Et où sont les banques tunisiennes islamiques: Ezzitouna et Elbaraka? Elles n'ont aucun soutien et pourtant le nombres de leurs clients et en hausse !!!!! Comme vous êtes subjectif et raciste!!!! L'avenir est pour ces banques ignorées par votre sondage !!!!! De même, nous espérons qu'il yait un plus grand nombre de banques islamisques afin d'améliorer le service pour les clients surtout que le service de ces banque est presque null, à titre d'exemple celui d'Ezzitouna du Bardo.

Dr. Jamel Tazarki
| 18-11-2018 21:53
Le portrait d'un parfait mauvais manager d'entreprise/banque en Tunisie: ignorer ses propres erreurs, considérer le personnel comme des robots, être inaccessible, ne pas écouter mais parler, ne jamais avoir tort, refuser l'augmentation salariale, n'accorder que le smic, harcèlement moral au travail des employés, ne pas payer les frais de douanes, ignorer le fisc, manipuler le résultat net de l'entreprise afin de payer moins d'impôt, avoir de bonne relations avec certains hauts responsables de l'administration tunisienne corrompus, ruiner l'environnement, acheter les partis politiques et certains politiciens, et à la limite devenir Député au parlement, Ministre ou même vouloir (to strive for) le poste du Président de la République, et vous savez pourquoi!


Dans l'article de Mr. Sofiene Ben Hamida, tout est dit et très bien dit:
"Au cours de sa récente rencontre avec les acteurs économiques tunisiens, le chef du gouvernement Youcef Chahed a appelé les hommes d'affaires et les entrepreneurs tunisiens à prendre plus de risques. Cet appel, lancé en faisant bien attention aux formes diplomatiques d'usage, est un véritable réquisitoire contre une certaine catégorie d'entrepreneurs égoïstes qui ont toujours parasité l'Etat pour leurs propres profits.
L'heure est à la transparence et au franc-parler nous dit-on. Avouons donc que parmi les acteurs économiques actuels, certains ne doivent leurs fortunes et leurs positions financières qu'aux largesses et au favoritisme d'un Etat-providence qui, par clientélisme politique, les a toujours choyés. Avouons aussi que parmi ces acteurs politiques, certains s'empressaient, et s'empressent encore, de verser des milliards au parti politique au pouvoir, puis aux partis dominants, alors qu'ils rechignent à s'acquitter de leurs impôts envers l'Etat.
Cela a profité aux acteurs économiques, aux partis et aux carrières des politiques mais n'a nullement profité au pays. Avouons enfin, que des centaines d'hommes d'affaires, trop près de leurs sous, ont décidé depuis 2011 de réduire leurs activités, ou tout simplement de les délocaliser, au Maroc ou ailleurs, sans penser un seul instant à leur responsabilité envers un pays, qui passe par une période difficile certes, mais qui leur a tant donné.
Les acteurs économiques tunisiens doivent montrer aujourd'hui qu'ils s'inscrivent tous dans une dynamique nationale qui vise de sortir le pays au plus vite du marasme économique et social actuel."
==>
Voir le lien:
http://www.businessnews.com.tn/L'investissement-étranger--attention-aux-mirages-!,523,66951,3

Dr. Jamel Tazarki
| 18-11-2018 17:38
1ère partie
Je voudrais rappeler d'abord que Maxula Bourse est un simple intermédiaire en bourse qui se permet de classer les banques tunisiennes selon leur solidité financière et pérennité! Il est évident que Maxula Bourse n'a pas les compétences afin de faire un pareil audit du système bancaire tunisien!


Ce que notre système bancaire a dont besoin en urgence est un programme d'intégrité et de compliance (fraude, corruption, anti-trust, etc.): Code de conduite, cartographie des risques, politiques et procédures de compliance, dispositif de surveillance et d'alerte éthique!



Je reviens aux données de l'article ci-dessus:
Dans l'article ci-dessus on peut lire: "les analystes Maxula pensent qu'il y a une urgence dans le renflouement du capital des banques tunisiennes en numéraire : il y a un enjeu crucial dans la recapitalisation du dispositif bancaire, pour se prémunir contre le risque systémique menaçant, non seulement le système bancaire, mais aussi toute l'économie tunisienne."

===> Et ainsi les analystes de Maxula Bourse nous proposent d'injecter au moins 3000 Millions de dinars dans un système bancaire oligarque (il n'y a pas une seule banque en Tunisie qui n'appartient pas partiellement à nos milliardaire et à notre oligarchie).

je voudrais rappeler que la politique budgétaire keynésienne qui a été appliquée par notre ex-troïka n'a pas fonctionné et n'a créé que de l'inflation En effet, notre ex-troïka a injecté 10 milliards de dinars et même plus dans notre système bancaire oligarque (recapitalisation), notre ex-troïka a fait baisser le taux directeur de 5% à 3.5%; a fait baisser l'impôt sur les sociétés de 30% à 25%, a fait baisser le prix du carburant, a fait baisser La taxe sur les dividendes et a facilité la sortie/exportation de nos capitaux, et ceci afin de motiver nos entrepreneurs à investir, mais rien de cela! Et voilà que les analystes de Maxula Bourse nous proposent de refaire les mêmes fautes de notre Ex-Troïka!


Les Solutions existent et je Je vous rappelle que
1) la charge des créances douteuses de notre système bancaire est approximativement de 13 milliards de dinars! Notre oligarchie entrepreneuse a les moyens afin de rembourser ses dettes mais elle ne le fait pas et tout le monde sait pourquoi!
2) le secteur touristique est à l'origine de la faillite de notre système bancaire et de la Tunisie, en effet 50% des créances douteuses de la STB, le 1/3 des créances douteuses de la BNA et le 1/4 des créances douteuses de la BH sont dans le domaine touristique qui appartient à notre oligarchie entrepreneuse et à nos milliardaires qui refusent de rembourser leurs dettes!
3) Ce qui est encore intolérable est le fait que nos banques publiques STB et BH a)financent un champ pétrolier qui contient au maximum la quantité misérable de 8 millions de barils de médiocre qualité et b)de financer une plateforme en pleine mer et d'accepter de la laisser périr sans travaux et sans entretien pendant 11 ans, ==> il est temps que notre oligarchie rembourse ses dettes, voir le lien:
http://www.businessnews.com.tn/limogeage-de-khaled-kaddour-kamel-bennaceur-fustige-youssef-chahed,520,82222,3

==>
J'espère que vous comprenez maintenant pourquoi notre système bancaire va très mal!

4) Et qu'a fait notre ex-troïka? Oui, elle a injecté 10 milliards de dinars (et même plus) dans notre système bancaire oligarque, recapitalisation:(



Oui, les solutions existent afin de recapitaliser/financer notre système bancaire et notre économie:
==>
-Il est temps de prier/forcer notre oligarchie à rembourser ses dettes et elle a les moyens afin de le faire!
-Il est temps de confisquer les hôtels de ceux qui ne veulent pas rembourser leurs dettes ou qui ne veulent rembourser qu'une partie minimale de leurs dettes et de les vendre à l'internationale.
-Il est temps de prier/forcer ceux qui voulaient investir dans les champs pétroliers de rembourser leurs dettes envers la STB et la BH.

Dr. Jamel Tazarki
| 18-11-2018 17:35
2ème partie
Création des banques à 100% publiques des régions:
Je propose à Mr. Youssef Chehed d'accélérer la création des banques à 100% publiques des régions qui s'occuperont du développement respectif des différentes zones géographiques tunisiennes! Il est temps que l'on dépose l'épargne des Tunisiens dans nos banques publiques des régions (et non pas dans les banques de l'oligarchie) afin de le faire mieux circuler au profit des régions, des Tunisiens et de la Tunisie!

"Nos" banques oligarques disposent de la presque totalité de l'épargne des tunisiens à des taux d'intérêt dérisoires et le gèrent très mal!

Il y a même des banques tunisiennes privées qui disposent de plus de 5000 millions de dinars d'épargne des Tunisiens alors que leur capital propre ne dépasse pas les 300 millions de dinars! Certes, ceci est un héritage d'avant 2011 mais il est temps de le corriger!

Je rappelle qu'en Allemagne, la majorité du système bancaire est nationalisée sous la forme de banques détenues par les Länder (les Etats régionaux). Et ce sont ces banques régionales qui ont toujours financé les grands projets des Etats régionaux!


Il est urgent de séparer la banque de dépôt de la banque d'affaire: Afin d'éviter une crise bancaire comme celle qui a eu lieu dans les pays de nord, il faut séparer la banque de dépôt de la banque d'affaire. Ce qui signifie que nos banques oligarques n'ont le droit de spéculer qu'avec leurs propres monnaies et non pas avec l'épargne des particuliers (appelés fonds reçus du public). ==> D'où la nécessité des banques des régions!


Emeli Sandé - Read All About It:
https://www.youtube.com/watch?v=vaAVByGaON0