| 21-04-2019 10:59
"Monsieur Lahyani, je vous propose de déménager avec votre famille à Sfax" : mais qui vous a dit que j'aie jamais quitté Sfax ? J'y suis né, et y ai vécu en permanence, excepté lors de quelques absences, Route de Gabès, à un jet de pierre des cheminées de la SIAPE : c'est vous dire si je connais la situation, et l'odeur âcre des émanations de ces cheminées ... Mais vous vous méprenez sur la signification de mon commentaire. Mme Hachicha, que je respecte, n'a pas dit que des choses sensées : ainsi de cette affirmation que "Sfax est sous occupation du Groupe Chimique Tunisien... force d'occupation étrangère, tout comme Gafsa et Gabès", ce qui est abusif. Le GCT est une entreprise nationale, qui remplit une fonction indispensable à la survie de la Tunisie : il emploie une armée de Tunisiens, qui mourraient de faim sans le GCT. On l'a bien vu, l'une des plus grosses entraves à la bonne santé de la Tunisie est due aux obstacles semés systématiquement devant l'exploitation des phosphates de Gafsa. Le GCT est une réalisation incontournable, qui fait vivre toute une région, toute une nation devrais-je dire : imaginez-vous qu'on puisse se passer du GCT, de la CPG, et de leurs homologues ?
Là où je rejoins entièrement votre analyse et vos commentaires, c'est lorsque vous pointez du doigt les carences de tous les gouvernements qui ont successivement dirigé ma pauvre Tunisie, depuis 1881, jusqu'à ce jour : jamais la santé des Sfaxiens, pas plus que celle des Gabésiens et des Gafsiens n'a bénéficié de la moindre attention de la part de ces gouvernements... Trop exclusivement obsédé par le prix de revient de la production, Bourguiba lui-même a failli à mieux défendre ces populations, qui continuent à périr des effets de leur richesse minière, que la chimie a fini par transformer en malédiction cosmique !
Si Mme Hachicha s'était attaquée aux conséquences de ce cancer mal maîtrisé, je n'aurais pu qu'applaudir... Mais elle s'est laissé aller à maudire des réalisations indispensables, qu'il aurait pourtant été loisible de sauver de la malédiction d'entières générations : les exemples de la Ruhr, que vous avez opportunément cités, en sont bien la preuve !
Et il faut bien reconnaître, finalement que l'Ugtt et son officine régionale, avec ses loubards et ses casseurs, n'ont jamais milité pour une meilleure défense de la santé de leurs protégés et des protégés de ceux-là!
Là où je rejoins entièrement votre analyse et vos commentaires, c'est lorsque vous pointez du doigt les carences de tous les gouvernements qui ont successivement dirigé ma pauvre Tunisie, depuis 1881, jusqu'à ce jour : jamais la santé des Sfaxiens, pas plus que celle des Gabésiens et des Gafsiens n'a bénéficié de la moindre attention de la part de ces gouvernements... Trop exclusivement obsédé par le prix de revient de la production, Bourguiba lui-même a failli à mieux défendre ces populations, qui continuent à périr des effets de leur richesse minière, que la chimie a fini par transformer en malédiction cosmique !
Si Mme Hachicha s'était attaquée aux conséquences de ce cancer mal maîtrisé, je n'aurais pu qu'applaudir... Mais elle s'est laissé aller à maudire des réalisations indispensables, qu'il aurait pourtant été loisible de sauver de la malédiction d'entières générations : les exemples de la Ruhr, que vous avez opportunément cités, en sont bien la preuve !
Et il faut bien reconnaître, finalement que l'Ugtt et son officine régionale, avec ses loubards et ses casseurs, n'ont jamais milité pour une meilleure défense de la santé de leurs protégés et des protégés de ceux-là!
