Un juge d’instruction près du Tribunal de première instance de Tunis vient d’émettre un mandat de dépôt contre Wasfi Zoghlami, celui qui a défrayé la chronique la semaine dernière après son agression sexuelle contre une fillette de dix ans.

Mardi 3 juin, le père de la fillette a témoigné dans l’émission Studio Shems, de Hamza Belloumi, de l’agression qu’a subie sa fille dans son domicile. Zoghlami a suivi la fille jusqu’à chez elle et a pénétré la maison avant de la forcer à rester sur ses genoux, puis à allumer l’ordinateur pour regarder des images pornographiques. Le père de la fillette a témoigné par la suite que ce Wasfi Zoghlami est un membre dirigeant à Ennahdha, ancien prisonnier politique et cousin d’une députée du parti islamiste.

Interrogé au même moment par la brigade criminelle, Wasfi Zoghlami a été libéré, malgré les charges qui pesaient sur lui, les témoignages et ses empreintes laissées un peu partout dans la maison.
Ennahdha a démenti farouchement que l’agresseur soit un des siens. La députée Yamina Zoghlami a également démenti qu’il soit un cousin à elle et a promis de porter plainte contre le père de la fillette.
L’hebdomadaire El Fejr, organe d’Ennahdha a mis en doute l’histoire et la moralité de la mère de la fillette au prétexte que la dame serait serveuse dans un bar dans un hôtel. Ce qui n’a absolument rien à voir avec le sujet de l’agression sexuelle et ce qui s’est avéré totalement faux par la suite.