Le directeur exécutif de l'IACE Majdi Hassen est revenu, ce lundi 13 mai 2019, sur le programme «Economy First», qui vise à ce que la prochaine période soit focalisée sur l’économie, idem pour les programmes politiques pour les prochaines élections. A cet effet, l'Institut arabe des chefs d'entreprises (IACE) a organisé des tables rondes avec les partis politiques, persuadé que «malgré la difficulté et la sensibilité de la situation, s’il y a une volonté politique, les compétences et des capacités, la Tunisie peut s’en sortir», a-t-il expliqué.
«Nous voulons nous écarter des promesses populistes ou irréalistes, pour débattre de comment sortir le pays de cette impasse», a indiqué M. Hassen dans une interview accordée à Boubaker Ben Akecha dans l’émission Midi Show sur Mosaïque FM. Et de préciser que les chefs d’entreprises veulent faire comprendre aux partis politiques leurs visions des choses pour qu’ils les prennent en considération et changent leurs discours ainsi que leurs actions, notamment via la mise en place de programmes économiques réalisables pour les élections.
Après ces rencontres fermées, l’IACE compte organiser des débats ouverts avec le grand public, pour que ces partis politiques présentent pour chaque liste et dans chaque région ses programmes et sa vision à ses électeurs, pour que l’économie soit au cœur des débats et que les électeurs puissent juger les partis politiques sur leurs programmes puis sur le degré de fidélité et d’accomplissement des promesses faites.
Majdi Hassen a souligné que pour l’établissement de la Loi de finances 2020, le gouvernement ne bénéficie d’aucune marge de manœuvre, sauf s’il trouve des solutions concrètes aux problématiques qui existent et des nouvelles ressources de financement (autres que l’endettement), comme par exemple la reprise de la production de phosphate ou de pétrole, diminuer les dépenses des entreprises publiques, etc.
Pour cela, il faudra répondre à deux questions : comment exécuter ces solutions et comment financer ces plans. «Le Tunisien doit demander comment, c’est la base de toutes les démocraties», a soutenu le directeur exécutif de l'IACE.
S’agissant de l’échec de la réalisation des programmes annoncés, les partis politiques ont été d’accord sur les raisons, il y avait «une sorte de consensus», note M. Hassen. Et d'énumérer qu’ils se résument en quelques points : pas de volonté politique, le parti au pouvoir ne fait plus son rôle de contrôle auprès du gouvernement, le chef du gouvernement n’a pas un poids politique et/ou ne peut pas choisir librement son gouvernement pour mettre en place son programme, pire son pouvoir est éclipsé par un autre membre de son gouvernement.
Majdi Hassen a affirmé que plusieurs sujets importants doivent être mis sur la table, notamment les finances publiques, l’endettement, le glissement dinar, le trio chômage, emploi et investissement, etc. Et de marteler que les réformes à faire ne doivent pas être seulement financées par le contribuable, mais qu’il est possible de les faire avec une meilleure gestion des ressources.
I.N
Commentaires (2)
CommenterPAS BESOIN DE NOUVELLES MESURES, JUSTE EX'?CUTER LES D'?CISIONS D'?J'? PRISES
Avec des si
Je dis bien "Paris" pas la Tunisie car cette dernière est déjà dans une bouteille jetée à la mer.